Après avoir parcouru l’Europe d’ouest en est, Kate Walker poursuit sa route avec Hans Voralberg, un vieil homme aux rêves d’enfant. Le premier opus de Syberia nous avait déjà passionné (notre test à cette adresse) et nous n’avions qu’une hâte, découvrir la suite de cette aventure. Sachant qu’à l’époque, les fans ont attendu deux ans pour connaître le fin mot de l’histoire, l’attente était forte. Le voyage se poursuit sur les rails, à la recherche de l’île légendaire de Syberia. Retrouve-t-on la magie du premier jeu ? Que vaut ce portage sur Nintendo Switch ? Réponse dans notre test…
Avant toute chose, si vous n’avez pas fait le premier Syberia, ce n’est pas très grave puisque le jeu fait une piqure de rappel au début sur les évènements antérieurs. Cependant, on vous conseille vivement de commencer par faire le premier, rien que pour le plaisir de vivre cette aventure. Quoiqu’il en soit, on retrouve notre charmante avocate en compagnie d’Hans Voralberg, le duo se met en route à la recherche d’un univers oublié abritant les derniers mythiques mammouths de Sibérie. Hans et Kate poursuivent la quête impossible entreprise il y a plusieurs années par Hans sans savoir réellement si ce monde existe, seul le vieil homme en est convaincu. Oscar, l’automate conducteur de train est lui aussi de la partie et il jouera un rôle important, ses répliques sont toujours aussi drôles. On ne vous spoilera pas l’histoire car c’est vraiment l’atout principal du jeu mais on peut dire que vos questions trouveront réponses. Il y a de l’humour, des moments profondément tristes mais aussi de la joie, le scénario est toujours aussi original et bien construit. Contrairement au premier jeu et ses environnements plus sombres, on nous propose cette fois-ci des lieux plus froids, beaucoup de neige avec un passage par la ville sibérienne de Romansbourg, la rencontre des Youkols, un peuple qui vit dans un village entièrement construit en peaux et en os de mammouths ainsi que d’autres détours où l’ambiance est très réussie à chaque fois.
Alors oui, le rythme du jeu est assez lent, on laisse le temps au joueur de découvrir les moindres recoins et personnages de chaque lieu. Le système de jeu n’évolue pas, il reprend exactement les mêmes bases que le premier que ce soit au niveau du gameplay et de ses graphismes. Tout d’abord en terme de prise en main, les contrôles restent identiques à travers un inventaire qui regroupe tous les objets et documents récoltés, il s’agira simplement de sélectionner le bon élément et interagir avec les personnages, automates ou éléments de décors. Kate peut toujours courir et il y a encore des allers-retours à faire. En tant que point & click, il reste très accessible, les énigmes ne sont pas toujours évidentes mais cohérentes comme donner des bonbons à une petite fille en échange d’une clé, pêcher un saumon pour distraire un ours et bien d’autres propres à l’histoire bien moins facile à comprendre notamment sur la fin du jeu. Graphiquement, même en 2017, le jeu reste superbe car il repose sur un système de plan 2D absolument magnifique. Les textures ont été améliorées (à l’époque) avec plus de détails et animations des décors dont les chutes de neiges, le brouillard mais l’intégration des personnages en 3D dans les décors en 2D reste encore perturbante.
De nouveaux personnages ont été introduits, certains plus réussis que d’autres mais les rencontres sont moins marquantes. On pense notamment à la rencontre d’Oscar dans le premier opus, un personnage remarquable mais dans ce second opus, difficile de se remémorer des personnalités fortes. Autre petite déception, le téléphone est bien moins utilisé cette fois-ci, Kate ne reçoit quasiment plus d’appel de son entourage et elle doit s’en servir une fois dans le jeu avec Oscar, peu d’utilité dans les énigmes donc ni même dans le scénario. On assiste à pas mal de cinématiques avec le patron de Kate qui tente de la retrouver. Ce n’est pas très intéressant sauf pour mettre en avant le détachement total du personnage. Notre héroïne décide du jour au lendemain d’entreprendre une quête dont elle-même ne connait pas l’issue, son évolution est bien menée. Côté bande-son, le thème principal se décline souvent, il reste dans la tête même une fois le jeu fini. Les musiques sont très bonnes, bien qu’un peu discrètes à certains moments. Les doublages sont tout aussi qualitatifs, on était déjà tombé amoureux de la voix de Kate, Oscar et Hans sont bien interprétés, pour le reste du casting c’est très correct. En ce qui concerne la durée de vie, cela reste similaire au premier Syberia, comptez bien 8 à 10h selon votre niveau dans les point & click. En ce qui concerne le portage en lui-même, il est de la même qualité que le premier. Le jeu est jouable aussi bien avec la manette pro, les Joy-Con mais aussi 100% tactile, aucun temps de chargement. Il y a le choix de la taille d’écran comme à l’époque ou encore d’une aide qui permet de voir directement les éléments interactifs en mode tactile.
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Conclusion
Quel plaisir de retrouver Kate Walker dans la suite de cette aventure imaginée par Benoît Sokal. C’est un jeu à faire absolument si vous êtes un amateur de point & click. Que ce soit au niveau de son histoire travaillée, ses personnages attachants, son gameplay simple mais terriblement efficace, ses graphismes magnifiques encore aujourd’hui tout comme ses mélodies et doubleurs. Syberia 2 reprend complètement les mêmes carractéristiques que le premier jeu, sa progression reste très lente mais nous avons la suite de l’histoire tant attendue à l’époque. Les deux titres se valent complètement, nous avons été littéralement transportés par cet univers, son ambiance et ses émotions. Tout n’est pas parfait mais le plaisir de jeu est là, à vous d’y prendre part si ce n’est pas déjà fait et d’emmener Kate Walker de partout. Désormais, nous attendons patiemment Syberia 3 prévu pour 2018 sur Switch, après avoir aidé Hans, celle-ci aidera à présent les Youkols…