Ah les jeux rétro, les pixels sur l’écran, une maniabilité simple et intuitive et parfois une grande difficulté. Si nous évoquons cette époque, c’est tout simplement parce que Steel Assault sort enfin sur Nintendo Switch. Jeu annoncé il y a déjà 6 ans et un premier titre développé par le studio Zenovia Interactive, il nous est cependant distribué et édité par Tribute Games. Le studio est derrière le très attendu TMNT : Shredder’s Revenge qui devrait sortir au cours de l’année. Mais ne nous attardons pas sur ce jeu-ci, non si nous sommes ici c’est pour Steel Assault, un jeu bien rétro, survitaminé et à la difficulté bien présente.
Le fouet de la résistance
L’histoire est simple, nous incarnons ici Taro Takahashi, un soldat de la résistance qui cherche à se venger et qui va mener une vendetta contre un infâme dictateur qui a mis à feu et à sang l’Amérique grâce à son armée de soldats cybernétiques. Ni une ni deux, nous sommes immédiatement catapultés dans ce monde post-apo. Le scénario ne sera que très peu présent, hormis quelques écrans agrémentés d’une image et d’un texte, nous n’aurons pas grand-chose à nous mettre sous la dent. Peu importe, car ici ce n’est pas vraiment l’histoire qui est intéressante mais plutôt le gameplay. Hé oui, parlons-en de notre jeune soldat. Celui-ci n’aura pas 10 milles armes à disposition, en fait il n’en aura même qu’une seule. Un banal fouet. Enfin banal, pas tant que ça, puisque celui-ci va pouvoir s’améliorer temporairement au gré des power up trouvés sur notre chemin. Rien de très folichon, juste quelques projectiles implémentés à notre coup de fouet. Pourtant ces quelques projectiles pourraient très bien nous être très utiles dans notre combat contre l’oppression, les ennemis sont nombreux et coriaces.
Autre atout non négligeable et faisant partie intégrante du gameplay, un grappin. Enfin non une tyrolienne. Oui, vous avez bien lu, notre personnage est équipé d’une tyrolienne. Loin d’être anecdotique, cet accessoire va se révéler très utile pour atteindre certaines plateformes trop élevées ou lointaines. Mais attention, contrairement au grappin, cet objet aura besoin de deux points d’accroche. Ceci ajoute tout de suite une petite pointe d’originalité dans un jeu que nous croyons avoir vu mille fois. Son utilisation peut se révéler difficile au départ, mais très vite cela devient intuitif et jubilatoire, et parfois tel un Spider- Man, nous voltigeons un peu partout pour mieux atteindre nos ennemis et les abattre avec notre fabuleux fouet. Au fil des niveaux, d’autres trouvailles viendront rafraîchir le gameplay, comme par exemple l’utilisation d’une mitrailleuse lourde ou un niveau complet sur un véhicule volant.
La mort au tournant
Pour ce qui est des ennemis, il va y en avoir. Entre les petits troufions cybernétiques de la dictature et les machines de guerres ou autres bestioles robotisées, nous sommes servis dans le choix de nos victimes, sans oublier les boss et sous boss qui vont s’inviter de temps en temps à la petite fête. Ces derniers sont coriaces et possèdent tous un pattern différent qu’il va falloir assimiler, et un point faible qu’il faudra marteler avec son arme. Autant vous dire que les combats seront rudes. Et nul besoin de vous dire que lorsque vous en aurez battu un, vous serez épuisé, enfin cela dépendra bien sûr de votre niveau de difficulté. Car oui, le jeu propose tout de même plusieurs niveaux de difficulté allant de très facile à difficile et autant dire que la difficulté est au rendez-vous. Ici point de vie bonus non, quand la mort vous frappe, c’est un game over et retour au début du niveau. Le jeu n’est pas tendre et c’est cela que nous aimons au final. Tout le monde est bien servi, que ce soit le joueur qui veut juste parcourir les niveaux sans trop mourir ou bien le joueur qui veut absolument en découdre et transpirer face aux boss. Et si cela ne vous suffit pas, il y a toujours un mode arcade à se mettre sous la dent. Malheureusement, une fois le jeu fini, pas de bonus ou de nouveauté, et le titre peut se terminer assez rapidement. Comptez une bonne heure pour le boucler une fois en mode très facile. Oui nous en conviendrons, c’est très court, mais n’oublions pas qu’il y a d’autres niveaux de difficultés et que ces derniers permettront de jouer un poil plus longtemps. Nous passons donc d’une à minimum trois heures de jeu. Tout cela peut paraître court, mais n’oublions pas que le jeu est vendu à 12€99 hors promo.
L’amour du rétro
Passons maintenant à la technique. Le jeu se dote de graphismes old school avec ses pixels en mode 16 bits. Certes cela peut piquer les yeux, mais au final cela donne au titre un très bon cachet. De plus, il est possible de paramétrer chaque aspect graphique du titre, comme par exemple les filtres cathodiques ou encore les bordures de l’écran. Le jeu se présente en format 4:3. Cela n’est qu’un détail et n’entrave en rien le plaisir de jeu, surtout que ce dernier se montre extrêmement fluide. Pour ce qui est de la bande son, elle se mélange parfaitement à l’ambiance générale du titre et se veut elle aussi résolument rétro dans ses tonalités.