Match Three Pirates II (Nintend Switch) – Le test

Connaissez-vous le Match 3 ? Le principe, fort simple, consiste à combiner un minimum de 3 symboles identiques. Ce sous-genre du tile-matching, aux déclinaisons multiples et variées, s’épanouit notamment sur mobile avec une étonnante diversité de style. Vous laisserez-vous tenter  ?

Nos joyeux pirates délurés reviennent dans une toute nouvelle aventure, après un premier opus publié en fin d’année 2020. Il est cette fois-ci question d’un parc d’attractions, votre activité annexe s’articulant en effet autour du déploiement de multiples installations afin d’égayer un îlot de terre esseulé dans l’océan. Activité annexe insistons-nous, puisqu’à part sélectionner l’attraction à construire en un claquement de bouton, vous ne disposerez d’aucune autre prérogative ni distraction, dommage pour un parc de loisirs !

La piraterie sans prise de risque

La prise en main d’un Match 3 est diablement efficace, bien que nous déconseillions vivement de s’y adonner sur poste de télévision : ce type de jeux se pratique directement sur l’écran, à la façon d’un mobile géant – ce à quoi se résume clairement votre Switch dans le cas présent. Aussi le déplacement des symboles se fait-il du bout des doigts. Si la réactivité, au rendez-vous, laisse percevoir quelques imperfections, le soft reste heureusement parfaitement jouable.

Au lancement du titre, le joueur, dans un premier temps invité à sélectionner son niveau de difficulté, serait bien avisé de ne pas se tromper : nous n’avons pas réussi à le changer en cours de partie ! Les débutants opteront pour le mode facile, synonyme de coups illimités et d’absence de pénalités. Quant aux joueurs traditionnels, ils choisiront le niveau intermédiaire dont les coups, toujours illimités, sont toutefois susceptibles d’être légèrement entravés par quelques parasites… Les amateurs, enfin, s’amuseront avec le niveau difficile, qui allie pénalités et coups limités.

Le jeu, totalement traduit en français, exige en revanche de s’armer de patience : une simple pression du bouton A validant automatiquement le dialogue afin de passer au suivant, il faudra attendre que le texte s’affiche dans son intégralité avant d’acquiescer… ou passer outre l’histoire, ce qu’(à raison) vous ferez probablement .

Match 3 des plus classiques, le titre de Mindscape et Graphium Studio, édité par Denda Games, convie le joueur à chambouler les symboles un à un dans l’objectif d’en réunir au moins 3 identiques, 4 pour s’octroyer un petit bonus de ligne ou de colonne, voire un symbole explosif si vous les croisez. 5 symboles et la bombe est à vous : le principe fonctionne toujours, malgré le manque de surprise, flagrant.

En jumelant avec leurs confrères les symboles marqués d’une piécette, vous empocherez toujours plus de sousous. Conventionnel à nouveau, n’est-il pas ? C’est par l’intermédiaire de ces précieux deniers que vous ferez l’acquisition des attractions mentionnées en introduction. Un procédé simple et rapide : jetez d’abord votre dévolu sur l’attraction tant convoitée (dans la limite de vos moyens), et paf ! Elle apparaît sur l’île, sans même que vous n’ayez à vous soucier de son emplacement ! Voilà. C’est fait. Vous vous amusez bien ?

D’autres gratifications viennent compléter votre menu bagage de départ, évidemment à condition d’avoir les fonds suffisants… mais à nouveau sans grande innovation : tout juste vous permettront-elles d’agrémenter la grille initiale de bombes, d’augmenter votre nombre de déplacements ou d’accroître vos gains, entre autres réjouissances.

Lisse avec quelques bosses !

L’ensemble du jeu se révèle donc d’une affligeante platitude. Nous enchaînons les niveaux sans grande conviction. Ni surprise, ni saveur. Alors certes, il n’y a guère de véritable fausse note ; néanmoins la formule, globalement correcte, demeure en dépit de graphismes colorés, assez déconcertante en ligne droite… La musique tourne sans répit, couvrant les bruitages trop discrets. Ah que n’aurions-nous donné pour ce grain de folie, des fourberies en pagaille, des explosions, bref, ce semblant de piraterie que seule la bande-son parvient à parfaitement retranscrire ! Vous ne manquerez d’ailleurs pas de la garder en tête…

Au rendez-vous en toutes circonstances, la fluidité du soft s’assortit cependant de bugs mineurs, à l’image d’une insolite juxtaposition de deux symboles, visiblement anormale, que nous avons rencontrée. Nous n’en avons pas pour autant été empêchés de clôturer l’aventure, que jalonnent 100 niveaux. Mais une fois l’ensemble des attractions achetées, nous sommes restés pantois devant le soft. Et maintenant…? Impossible de rebrousser chemin au-delà du dernier niveau, ou de changer la difficulté. Ultime bug ou manipulation maladroite qui nous aurait échappé… ?

Le saviez-vous ?

Avis aux inconditionnels de Candy Crush Friends Saga, un easter egg s’y serait glissé… Il paraîtrait que tapoter sur le personnage, en bas de l’écran, déclencherait une drôle de petite animation !

Fait-elle toujours effet ? A vous la parole dans l’espace commentaire