The Raven Remastered (Nintendo Switch) – Le test

La Switch a une vertu étonnante : depuis sa sortie, elle a vu défiler un nombre de jeux impressionnant et de toutes sortes, même des genres que l’on croyait disparus. Les “point’n click”, par exemple, tout le monde les croyait enterrés depuis le milieu des années 90, et voilà que le genre refait surface sur la Switch. C’est le cas aujourd’hui avec The Raven Remastered.

The Raven Remastered est un jeu d’aventures, d’énigmes et d’enquêtes de type point’n click. Il est développé par King Art Games et édité par Nordic Games. C’est le remake du jeu The Raven : Legacy of a Master Thief, sorti sur PC en 2013. L’histoire se déroule dans les années 60, et l’on suit les aventures d’un policier suisse Anton Jacob Zeller, qui enquête sur le vol d’une pierre précieuse au British Museum. Ses aventures se déroulent à bord d’un train, l’Orient Express qui se dirige vers Venise. Puis sur un bateau de croisière et enfin dans la ville du Caire, lieu d’exposition dudit bijou. Le voleur, le fameux Corbeau (ou Raven en anglais) est le fil rouge de l’aventure. Nous ne connaissons pas son identité et nous ne savons pas s’il s’agit de plusieurs personnes. Quant à ses motivations, elles ne sont pas très claires. Nous voilà donc parti enquêter sur tout cela. Notre personnage se déplace de tableau en tableau avec plus ou moins de difficulté en parlant aux différents personnages que l’on croise, en ramassant des objets et les utiliser ensuite en les combinant parfois pour débloquer sa progression.

Le jeu est plutôt lent, on passe beaucoup de temps à faire des allers-retours avec de fréquents temps de chargement. Heureusement, la musique qui accompagne le jeu est très belle, faite de très jolis morceaux symphoniques. De même, les décors du jeu sont très fins, les expressions des visages des différents protagonistes sont bien rendus, et l’ensemble est du plus bel effet. On se retrouve donc dans un point’n click de la plus pure tradition avec certaines énigmes tirées par les cheveux et des manipulations à faire et même si elles n’ont pas beaucoup de sens, elles ont au moins le mérite de faire avancer l’enquête.

Les dialogues avec les autres personnages sont souvent fastidieux, le jeu déroule une liste de thèmes qu’il faudra aborder avec son interlocuteur les uns après les autres jusqu’à épuisement. On a l’impression de se retrouver dans un vieux film d’aventures avec des dialogues un peu surannés qui tirent en longueur. Mais ce n’est pas grave, le temps passe lentement mais l’enquête progresse. Le jeu est un hommage à peine voilé à Agatha Christie. Lors du premier chapitre, on rentre une certaine Lady Clarissa Westmacott, écrivaine à qui l’on doit entre autres : dix petits indiens, la mort sur les rails, meurtre en Egypte. Notre personnage, la soixantaine, bedonnant est un Hercule Poirot suisse en uniforme. Pour terminer, une mention spéciale pour le casting des voix qui est très bon. On se régale à entendre les accents des personnages et certains mots ou expressions françaises qu’ils utilisent.