Zombie Night Terror (Nintendo Switch) – Le test

Un peu plus de deux ans après sa sortie sur PC, Zombie Night Terror vient s’attaquer à la Nintendo Switch. Edité par Plug In Digital et développé sous Unity par le studio français NoClip, le concept derrière le jeu est terriblement efficace. Pourquoi faire un énième jeu de survie quand on peut contrôler une horde de zombies affamés ? Le jeu débarque pour la première fois sur console de salon, verdict…

Dans Zombie Night Terror, il n’y a pas vraiment de scénario si ce n’est que vous allez vivre la nuit la plus délirante de toute votre vie. Un événement s’est produit et les gens se transforment en morts-vivants assoiffés de sang. Les situations sont souvent très drôles tout comme les dialogues qui ne manquent pas d’humour. Le but du jeu est simple, vous commandez une horde de zombies : vous êtes le cerveau et ils obéissent au doigt à l’œil… ou presque. Le jeu a un côté très stratégique, certains niveaux seront plus rapides que d’autres parmis la cinquantaine proposés.

Les environnements sont en 2D et en vue de côté, on peut accélérer le temps si on trouve que l’action ne va pas assez vite ou l’arrêter pour prendre le temps de réfléchir, une très bonne idée. Ne jugez pas trop vite le titre sur son style graphique qui peut paraître simpliste mais cette direction artistique rétro pixélisée en noir et blanc est parfaitement réussie et nous met dans l’ambiance.  Côté environnement, l’action se déroule aussi bien dans des immeubles, les égouts, le métro, des laboratoires…  Le level-design parvient à se renouveler suffisamment pour ne pas lasser le joueur, c’est une belle réussite de ce côté-là.  Les zombies ne sont pas très intelligents et il faudra user de toute une palette de mutations pour vous adapter aux défenses de l’ennemi.

On peut par exemple infecter un humain grâce à une seringue afin qu’il se transforme et qu’il attaque d’autres personnes. Vous pouvez leur donner une direction à suivre, les faire sauter, exploser, les transformer en grimpeur, coureur… Vous pouvez aussi leur demander de monter un escalier et enfoncer des portes pour progresser. Cette palette de mutation est déjà jouissive mais il vient s’y ajouter les combos et on obtient ainsi un bon cocktail de fun. On peut associer des mutations afin d’amplifier leurs effets et surprendre les humains les plus résistants.

Du sang, des larmes, des gémissements terrifiants et des éclats de rire effrayants, le tout assorti d’énigmes à vous retourner les méninges… voilà ce qui vous attend dans Zombie Night Terror, la Terreur de la Nuit des Zombies. Vos mutations ne seront pas offertes de manière illimitée mais une barre d’ADN sera présente en bas à gauche de l’écran et se consommera à chaque utilisation. Voilà pourquoi la dimension stratégique est importante, vous recommencerez d’ailleurs plusieurs fois un niveau, à court d’idée ou à court de zombie tout simplement.

Chacun des niveaux aura divers objectifs comme infecter 15 humains, atteindre l’autre côté de la map ou encore effectuer certaines actions bien précises ou s’attaquer à des boss. Les objectifs ne sont malheureusement pas très variés et se répéteront souvent, surtout dans la seconde partie du jeu.  La difficulté montera crescendo avec des ennemis bien armés qui nécessiteront plus d’une tentative et donc pas mal de die & retry. Ce n’est pas vraiment un point négatif contrairement à certaines actions qui peuvent s’avérer laborieuses. Lorsque l’on doit donner un ordre à un zombie par exemple, dans une immense horde il arrive de se tromper dans ses choix car l’action est trop brouillonne.

Quoiqu’il en soit, pour 14,99€, le jeu vous garanti une dizaine d’heures particulièrement savoureuses. Côté maniabilité, en mode portable le jeu utilise le tactile principalement et cela fonctionne plutôt bien mais concernant la prise en main sur TV, nous émettons de gros doutes. Un Joy-Con dans chaque main dont un pour pointer vers l’écran. Au final, on se retrouve à recalibré le pointeur tout le temps et c’est vite lourd. Dommage de ne pas avoir proposer une meilleure jouabilité.