Hitchhiker – A Mystery Game (Nintendo Switch) – Le test

Huitième jeu du studio indépendant allemand Mad About Pandas, publié par Versus Evil, HitchHiker, jeu narratif, sort chez nous sur toutes les plateformes le 15 avril 2021.

Un personnage qui découvre l’histoire en même temps que nous

Nous incarnons un jeune auto-stoppeur qui ne sait ni qui il est, ni où il souhaite se rendre. Vidé de sa mémoire, il essaye de se souvenir de son passé et de trouver un but dans son voyage. Au bord d’une route de campagne, le passage n’est pas très fréquent ; ainsi, il y a cinq conducteurs qui accepteront de nous accompagner tout en nous racontant leur histoire. Ces éléments de leur vie qu’ils nous livrent vont nous aider à nous remémorer certains passages de la nôtre.

Une route droite

A certains moments, dans les dialogues, nous pourrions croire que faire d’autres choix donneraient une fin différente, ce n’est pas le cas, l’histoire suit la route, il n’y a pas de déviation possible. Cependant, des demi-tours sont réalisables : depuis l’écran titre il est possible de refaire un trajet déjà terminé, pour voir les différentes lignes de dialogues (celles-ci peuvent changer en fonction de la réponse donnée au conducteur). La fin ne change pas et restera toujours la même.

Si nous essayons de ne pas réaliser une action, nous entrerons dans une boucle jusqu’à ce que nous cédions. Nous avons essayé plusieurs fois, pour provoquer un arrêt différent, sans que ce soit possible.

Un jeu d’énigmes ?

Pendant la quasi-totalité du jeu, nous sommes passagers dans une voiture, nous pouvons tourner la tête et interagir avec quelques éléments (par exemple, nous pouvons ouvrir la fenêtre), mais ceci ne provoque pas grand-chose. Ce qui permet d’avancer dans l’intrigue, c’est de répondre aux conducteurs, plus que la recherche de solutions à des problèmes. Les phrases-réponses que donneront les chauffeurs réveilleront des souvenirs que nous voyons sous forme de flash-backs, dans lesquels nous ne pouvons que peu intervenir.

Il a bien quelques petites énigmes, mais elles se font, pour la plupart, très facilement. Sur les cinq trajets différents, nous avons remarqué deux énigmes sur lesquelles nous avons passé un peu de temps. Ce qui fait que sur une durée totale de quatre heures de jeu, le temps passé à la réflexion doit se situer bien en dessous de la moitié. Ce qui est malheureux en vue du titre du jeu.

Une scène se passe hors d’une voiture, dans un restaurant, pour patienter pendant le dialogue, nous pouvons voir d’étranges phénomènes, en les signalant nous gagnons des points, et ce score n’apparaît plus jamais ailleurs et n’est pas sauvegardé.

Un chemin vers l’ennui

Ce jeu mériterait de rester dans le domaine principal de son histoire : l’oubli. Peut-être est-il prévu pour jouer au moment précis où, dans la vraie vie, vous êtes passager dans une voiture et n’avez rien à faire.

Au niveau de la qualité visuelle de jeu, nous pouvons au moins reconnaître que les paysages semblent avoir été travaillés, le jeu pourrait être contemplatif, et nous avons d’ailleurs des moments de silence pour profiter des décors. Mais même avec ces efforts, nous bouclons comme un rond-point infini.

En ce qui concerne les dialogues, ils sont prononcés en anglais dans le jeu et traduits grâce aux sous-titres ; qui contiennent malheureusement parfois des fautes de traductions (nous ne comprenons pas la phrase.), et d’autres fois des fautes de Français (ce qui le rend moins agréable à lire). Il y a néanmoins un point positif à cette présence de sous-titres : nous pouvons en choisir la taille depuis l’écran titre. Ce qui peut être facile si nous jouons sur un petit écran.