Après avoir publié une trentaine de jeux mobiles et une centaine de jeux flashs sur ces 13 dernières années, le studio Nitrome débarque pour la première fois sur consoles avec Bomb Chicken, leur expertise est-elle toujours au rendez-vous ? On vous laisse le découvrir tout de suite !
Une poule sur un mur…
Bomb Chicken fait partie de ces jeux dont le nom en dit long sur le principe, en effet vous serez aux commandes d’une poule qui suite au contact entre une sauce pimentée bleue et son œuf se retrouve dotée de la capacité de pondre des bombes.
Qu’est-ce que c’est que cette histoire de sauce pimentée bleue ? C’est lié au lieu où se déroule l’action, vous êtes une poule emprisonnée parmi tant d’autres dans l’abattoir de la chaîne de restaurants “BFC” (les plus malins repèrent la référence) situé au sommet d’un volcan sur une île déserte, oui tout cela paraît ridicule mais au moins le ton est donné, le scénario fait dans l’absurde. Votre objectif est donc de vous venger au nom de toutes les poules en détruisant l’abattoir de cette société maléfique. En tant que jeu de plate-forme/puzzle ce n’est définitivement pas le scénario qui va vous maintenir plusieurs heures devant votre Switch soyons clairs.
Le jeu profite de graphismes en pixel art du plus bel effet (Nitrome oblige) où tout semble vivant, que ce soit en arrière-plan où vous pourrez toujours observer des petits détails humoristiques comme des graffitis anti-poules ou encore des éléments du décor réagissant au souffle des explosions de vos bombes, les environnements paraissent vivants et ça se ressent sans forcément y faire attention. Le genre de petits détails qui font la différence. Pour les férus de jeux mobiles ayant déjà mis les doigts sur certains jeux du studio vous pourrez même repérer des petites références ou ennemis faisant leur apparition pour l’occasion (d’ailleurs le premier boss par exemple est un joli petit clin d’œil à Super Meat Boy)
Qui picore de la poudre à canon ?!
Concernant le gameplay c’est très simple, vous pouvez pondre des bombes à l’infini avec n’importe quelle touche et vous déplacer, à noter que vous pouvez pousser vos bombes afin d’éliminer des ennemis ou activer différents mécanismes. Malgré le fait que ce soit un jeu de plate-forme vous n’aurez pas de bouton de saut et c’est ici que le gameplay est ingénieux, dans la logique une poule ne sait pas sauter, vous n’êtes vraiment capable que de pondre des bombes et ces dernières vous serviront donc à atteindre des plate-formes en hauteur.
La difficulté vient donc tout d’abord avec la maîtrise de cette mécanique car vous même êtes capable de mourir de vos propres explosions de bombes. La progression se fait au travers de 29 niveaux répartis en 3 mondes différents séparés par des combats de boss, chaque puzzle est plus difficile que le précédent et cet aspect de progression du niveau difficulté est parfaitement maîtrisé, particulièrement les niveaux de la dernière zone qui vont réellement tester vos compétences acquises au cours des précédentes heures de jeu (et accessoirement transformer le jeu en die & retry).
Chaque tableau que vous traverserez vous fera découvrir de nouvelles mécaniques inédites permettant au jeu de sans cesse se renouveler afin de rester frais tout au long de l’aventure. Vous pourrez également ajouter la présence de pièces secrètes proposant pour certaines des challenges assez corsés.
On regrettera cependant l’absence d’objectifs secondaires qui pourraient ajouter un peu à une durée de vie qui avoisine les 5 heures de jeu en ligne droite, les seuls objets à récupérer sont des gemmes bleues qui vous permettent de débloquer plus de vies afin de faciliter la progression sur la fin du jeu, ce n’est donc pas ce qui vous poussera à sélectionner une seconde fois l’option “nouvelle partie” malheureusement.
Conclusion
Bomb Chicken est un très bon petit jeu dans lequel le contexte autant que le concept est au service d’un gameplay totalement cohérent et solide qui peut se maîtriser en quelques heures, le level design exemplaire permet au jeu de sans cesse se renouveler au détriment d’une durée de vie assez courte et une rejouabilité quasi-inexistante (sauf si vous aimez le speedrun ?), le prix de 13,49€ peut être un obstacle en connaissant ce détail, en tout cas Nitrome a bien réussi son tour de force sur console.
LES PLUS
- L’univers cohérent avec le gameplay
- La fraîcheur tout au long de l’aventure
- La difficulté croissante
- Le pixel-art maîtrisé
LES MOINS
- Une fois terminé peu d’intérêt d’y retourner
- Le prix (13,49€)