La Nouvelle-Calédonie, territoire français situé dans le Pacifique Sud, une terre où l’on parle notre langue, mais pas seulement. Mais surtout avec ses us et coutumes que nous allons apprendre à connaitre grâce à Awaceb, petit studio indépendant. Préparez votre plus beau Ukulélé c’est parti pour un joli voyage au côté de Tchia !
Le voyage d’une petite fille
Après une petite découverte des mécaniques du jeu comme se déplacer, attraper des objets ou utiliser son lance-pierre, vous découvrez l’une des mécaniques qui va le plus vous suivre pendant votre avancée dans l’histoire de Tchia : la musique. Disponible sous plusieurs formes, vous devrez appuyer en rythme sur des boutons en dirigeant votre joystick dans la bonne direction. Après avoir apprécié un magnifique chant de votre père autour de votre prénom, Tchia s’en suit une belle nuit. Malheureusement Meavora débarque et décide de kidnapper votre père ! Malheur ! Va alors démarrer votre voyage fabuleux au sein de cette Nouvelle-Calédonie modifiée pour être quelque peu imaginaire.
L’histoire sous couvert de recherche de votre père est finalement un suivi du voyage initiatique de notre petite Tchia, le tout en nous racontant un peu le folklore et les croyances de la Nouvelle-Calédonie. Alors attention, comme dit précédemment, nous sommes dans une histoire fantastique, Meavora est un peu vu comme un dieu, Tchia a le pouvoir de posséder par les animaux, vous aurez aussi des missions mystiques de temps en temps, les villes et les personnages sont aussi fictifs, le jeu nous indique dès le départ que c’est bien une œuvre fictive et non réaliste, mais l’envie de nous présenter leurs folklores et coutumes sont quand même présents et est au cœur même du jeu.
Un jeu tout tranquille
Nous avons beau avoir un lance-pierre, ce dernier ne servira réellement qu’au cours des épreuves de tir sur cible. Cependant Tchia a des ennemis, des bouts de tissus animés par la volonté de Meavora, pour les vaincre vous aurez besoin de les brûler, comment faire ? Et bien vous avez le pouvoir de posséder des animaux, mais aussi des objets, vous aurez alors la possibilité de vous transférer dans une buche enflammée et de vous élancer vers ces bouts de tissus.
Le jeu regorge d’activités annexes en tout genre, mais toujours avec ce p’tit côté Tchia. Nous avons par exemple des courses possibles, assez classiques sur le papier, il faut passer à travers des anneaux lumineux dans l’ordre le plus rapidement possible, cependant vous ne le ferez pas à pied de manière classique, vous allez le faire grâce au pouvoir de possession des animaux de Tchia, donc vous ferez ces courses en étant un dauphin ou encore un élan, c’est plutôt sympa et ça change.
Vous devrez aussi récupérer un peu partout des poupées confectionnées à la main, vous aurez aussi des fruits à trouver pour augmenter votre endurance, vous devrez aussi empiler des pierres pour débloquer des pouvoirs, mais aussi confectionner des masques pour débloquer des grottes. Pour trouver tout ça sur la carte vous devrez comme tout bon Open World trouver des points de vue qui feront tout apparaitre sur la carte.
Tchia est donc un jeu très complet en terme « d’icônes sur la carte », pour pouvoir vous balader facilement vous pourrez comme dit précédemment posséder des animaux, si l’élan vous fait aller vite, on préfèrera souvent opter plutôt pour l’oiseau qui nous permet de parcourir d’énormes distances en peu de temps. Si jamais il n’y a pas d’animaux près de vous aucun problème, grâce aux pierres empilées vous débloquerez des chansons à faire avec votre Ukulélé, comme l’Ocarina dans Zelda vous permettra de déclencher des choses, faire apparaitre des animaux est l’une de ces possibilités, mais aussi de changer l’heure de la journée (aube, midi, soir, nuit).
Notre petite Tchia est aussi une reine de la mode, au cours de votre aventure quand vous allez brûler un camp d’hommes-tissus vous aurez un coffre rempli de divers vêtements ou autres chapeaux, les quêtes vous en offriront aussi et parfois vous tomberez aussi sur des coffres sauvages. Cela aura un impact plutôt minime sur les statistiques de Tchia, une augmentation d’endurance, de résistance à la chute, etc., cependant tout est capé et rapidement atteint donc vous pourrez avoir un style d’enfer avec de petits bonus c’est plutôt cool.
Entaché par une technique catastrophique
Tchia est donc un jeu « chill » ou « cosy ». C’est un jeu sans grande ambition ni technique ni d’histoire ni de contenu, mais on sent que c’est un jeu généreux et fait avec passion. Malheureusement nous sommes quand même là aussi pour mettre le doigt sur les défauts et il y en a à la pelle. Le premier qui saute aux yeux c’est le platane qu’a pris le jeu en débarquant sur Nintendo Switch, si le monde était plutôt enchanteur avec son côté cartoon sur les autres supports, sur Switch nous avons le droit à des textures qui bavent, de l’aliasing à couper au couteau, des textures compressées comme pas possible, mais surtout très peu de végétation et d’éléments, la plupart a été retiré, les feuilles des arbres ont presque disparu, c’est vraiment dommage, car c’est une grosse partie du charme du jeu.
Ce qui nous aura aussi choqué c’est la compression audio des dialogues, nous n’avons pas vérifié le rendu sur d’autres plateformes, mais sur Switch on dirait que tous les dialogues ont été enregistrés sur un dictaphone type Smartphone, avec un son étouffé, la plupart du temps le mix audio est catastrophique aussi ce qui fait que nous n’entendons presque pas les dialogues, car la musique passe au-dessus. Au cours du jeu nous avons beaucoup de phases musicales, un peu difficiles à jouer, mais ce n’est pas très grave, ce qui est dommage c’est justement que ce sont de jolies vidéos avec de jolies musiques, dont nous ne pouvons pas réellement profiter. Quand il y a du chant on n’entend rien c’est vraiment dommage.
De même que le déroulement de l’histoire, nous sommes sur un simulateur de quête Fedex, nous passons notre temps à aller chercher des choses à droite et à gauche pour répondre aux exigences des locaux, du chef de tribu qui vous demande un crabe pour au final vous offrir un poulet mort (qu’une petite fille égorge devant vous, âme sensible attention), au chef de tribu qui va vous faire récupérer de l’argile pour finalement vous le mettre sur le visage. Alors ce n’est pas très grave, car ça nous permet d’aller récupérer tout un tas de choses en chemin, mais on a quand même l’impression de faire l’Uber Eats en permanence.
Tchia est disponible sur l’eShop au prix de trente euros.
Conclusion
Tchia n’est pas un triple A, on en est conscient, cependant il a subi un downgrade et de trop grandes concessions pour pouvoir sortir sur Switch. À un point où cela devient presque indigeste, la végétation qui est l’un des points forts de l’univers avec ses grands champs et ses îles luxuriantes devient déserte avec des arbres sans feuilles et espacés de plusieurs mètres entre chacun d’entre eux. Un mix audio qui est plutôt douteux, une compression des textures très violentes, un simulateur de La Poste. Cependant qu’il est difficile de lui en vouloir tellement tout a été fait avec amour et ça se ressent en permanence, on sent que les développeurs de chez Awaceb aiment leurs îles et veulent nous faire découvrir leurs folklores et croyances, tout comme la masse de choses à faire toutes les activités présentes, malgré une absence totale de quêtes annexes. Tchia est un très beau jeu, mais si vous avez la possibilité de le faire sur une autre plateforme il vaut mieux envisager ce cas, sinon le jeu tourne relativement bien sur Switch, mais avec beaucoup (trop) de concessions.
LES PLUS
- L’amour pour la Nouvelle-Calédonie
- Une quantité de choses à faire énorme, la carte est remplie de partout
- Les musiques et chansons
- La possession des animaux
- Un jeu cosy presque sans violence
LES MOINS
- Trop de concessions visuelles pour réussir à être sur Switch
- Une compression et un mix audio douteux
- Aucune quête annexe
- Des quêtes presque uniquement Fedex c’est assez ennuyant
Bah moi j ai adoré..tout …pas tout à fait d accord avec votre critique…..moi un joueur lambda..et pour moi de très bon moments..il y a des triple A bien pire