Lorsque Tears of the Kingdom débarqua sur Nintendo Switch en 2023, il redéfinit les frontières du monde ouvert. Aujourd’hui, avec la Nintendo Switch 2 Edition, ce monument du jeu viduel opère une métamorphose technique qui le hisse à de nouveaux sommets. Pour 9,99€ (ou gratuit via l’abonnement Nintendo Switch Online + Expansion Pack), les possesseurs de la version originale accèdent à une expérience optimisée, où Hyrule révèle enfin toute sa splendeur. Découvrez pourquoi cette édition est désormais la référence absolue.
Discalmer, ce test revient sur la version Switch 2 du jeu et l’évolution technique apportée, pour un test plus complet du jeu de base, on vous laisse le lire juste ici.
La renaissance d’un chef-d’œuvre
Développé par Nintendo EPD, le studio derrière Breath of the Wild et Skyward Sword, Tears of the Kingdom incarne l’excellence nippone en matière de design interactif. Avec la Switch 2, l’équipe exploite la puissance de la nouvelle console pour sublimer son œuvre sans en altérer l’essence. Un travail de polish minutieux, concentré sur la fluidité et l’immersion.
Le cœur de l’aventure reste inchangé : Link affronte Ganondorf ressuscité, explore un Hyrule fracturé entre surface, cieux et profondeurs, et tente de sauver Zelda, piégée dans une fresque temporelle complexe. Votre mission ? Maîtriser les nouveaux pouvoirs du Bras Zonai (fusion, ascension, recall, ultra-main), résoudre des énigmes monumentales, et déjouer les plans du fléau grâce à une liberté créative sans précédent.
La liberté perfectionnée
La créativité est plus que jamais débridée. Associer des troncs pour bâtir un pont, greffer un propulseur sur un bouclier ou même construire un tank volant armé de canons : les possibilités offertes par l’ultra-main restent aussi folles, mais bénéficient désormais d’une fluidité impeccable. Même lors des assemblages les plus complexes, en plein combat, aucun ralentissement ne vient perturber l’action.
L’exploration gagne en richesse grâce à une trilatéralité sublimée. Des îles célestes aux abysses gluants des Profondeurs, chaque strate d’Hyrule profite d’une densité visuelle accrue avec une végétation plus généreuse et des textures affinées. Le HDR transforme les séquences souterraines : les zones ombragées se révèlent plus lisibles sans perdre l’atmosphère oppressante qui les caractérise.
Les combats deviennent plus dynamiques que jamais. La fusion d’armes et la parade tactile bénéficient d’une latence réduite et d’un framerate constant à 60 images par seconde, même face aux vagues d’ennemis ou lors des affrontements contre les Ganons fantômes.
La maniabilité retrouve une précision inédite. Les contrôles, toujours aussi intuitifs, profitent d’une réactivité optimisée grâce au hardware de la Switch 2. Le gyroscope des nouveaux Joy-Cons permet un ciblage à l’arc encore plus précis. La navigation, elle aussi, se modernise : les temps de chargement passent sous la barre des trois secondes, rendant les allers-retours entre le ciel et les abysses presque instantanés. Un luxe.
Hyrule en HD
La résolution bénéficie d’un net coup de fouet avec un affichage en 1080p en mode portable et un 1440p upscalé vers la 4K lorsque la console est dockée. Les détails visuels explosent littéralement : les armures apparaissent finement ciselées, les reflets dans les rivières sont plus réalistes et les motifs gravés sur les pierres Zonai gagnent en précision. L’optimisation technique se traduit également par une distance d’affichage étendue qui dévoile des montagnes désormais nettes, là où elles n’étaient que des silhouettes floues. Le lissage des contours réduit l’aliasing sur les bâtiments et les reliefs, tandis que les textures enrichies apportent une finesse nouvelle aux rochers, à l’herbe et aux structures environnantes. L’éclairage a lui aussi été repensé : les rayons du soleil qui filtrent entre les arbres ou les lueurs diffuses des champignons dans les Profondeurs sont magnifiés grâce au HDR, offrant un spectacle lumineux inédit.
Malgré ces avancées, quelques limites rappellent les origines du jeu. Certaines textures restent en basse résolution lorsqu’elles apparaissent très loin à l’horizon, et un léger pop-in végétal subsiste par moments.
Côté univers sonore, la bande-son épique signée Manaka Kataoka, déjà à l’œuvre sur Animal Crossing et Breath of the Wild, reste fidèle à elle-même, mais les nuances ressortent davantage grâce à une spatialisation plus fine. Le bruissement des feuilles, le grondement sourd des structures Zonai ou les échos des grottes bénéficient d’une profondeur acoustique renouvelée. À cela s’ajoutent des voix off inédites accessibles via l’application Zelda Notes, où Zelda et Rauru livrent leurs mémoires audio dans des doublages particulièrement soignés, également intégrés au jeu. Seul bémol : la voix synthétique du GPS de Zelda Notes, qui peut rapidement agacer lors d’une utilisation prolongée en mode mobile.
Zelda Notes : un compagnon contestable ?
Cette application gratuite disponible sur iOS et Android sert de véritable carnet d’aventure augmenté. Elle permet de marquer les quêtes sur une carte interactive, de partager des plans d’assemblage via des QR codes pour reproduire facilement les créations de la communauté, et d’accéder à du lore additionnel grâce aux mémoires vocales de personnages clés. Bien qu’elle soit optionnelle et parfois superflue, elle simplifie considérablement le suivi des 152 sanctuaires ou des quêtes secondaires les plus complexes, comme celles d’Addison.
Côté durée de vie, Tears of the Kingdom conserve son incroyable densité avec un contenu minimum estimé à 150 heures, dont une cinquantaine uniquement pour le scénario principal. Les quêtes annexes, allant de la chasse aux Korogus aux défis proposés par les habitants d’Hyrule en passant par les énigmes des géoglyphes, contribuent à cette richesse. La possibilité d’avoir un second emplacement de sauvegarde constitue une nouveauté bienvenue, offrant l’occasion de recommencer l’aventure sans sacrifier sa partie initiale. La stabilité technique retrouvée encourage d’ailleurs les plus acharnés à viser le 100 %, un objectif autrefois découragé par les ralentissements de la version originale sur Switch.
Conclusion
Tears of the Kingdom – Nintendo Switch 2 Edition ne bouleverse pas les fondations du chef-d’œuvre de Nintendo, mais en propose une véritable révélation technique. Elle efface toutes les frustrations de la première version grâce à une fluidité parfaite avec un 60 images par seconde constant, des temps de chargement réduits à presque rien, un HDR qui sublime les explorations dans les Profondeurs et un enrichissement général des détails visuels. Pour 9,99 euros, cette mise à niveau s’impose comme un indispensable pour ceux qui n’avaient pas encore bouclé leur aventure. Les nouveaux venus y découvriront sans conteste la version ultime d’un des meilleurs jeux de la décennie, malgré une absence de nouveau contenu en termes de donjons, d’armes inédites ou de mode difficile.
LES PLUS
- Fluidité parfaite : 60 FPS stables en toutes situations (combats, constructions, zones denses)
- Graphismes sublimés
- Résolution augmentée (1080p portable / 1440p docké + upscale 4K)
- Textures affinées, distance d’affichage étendue, aliasing réduit
- HDR révolutionnaire
- Temps de chargement quasi-instantanés (3 secondes max)
- Bruitages spatialisés, orchestre épique mis en valeur
- Gyroscope des Joy-Con 2 pour un ciblage ultra-précis
- Second slot de sauvegarde pour une nouvelle partie
- Appli Zelda Notes (gratuite)
- Prix raisonnable : 9,99€ pour la mise à niveau (gratuit avec l’abonnement Nintendo Switch Online + Expansion Pack)
LES MOINS
- Pas de nouveau contenu
- L’appli Zelda Notes reste superficielle
- Limites techniques persistantes









