On se souvient tous des années de vaches maigres. Celles où, sur Nintendo Switch, la licence football d’EA n’était qu’un fantôme du passé, une simple mise à jour des maillots basée sur un moteur vieux de dix ans. Le retour du jeu sur Switch avec EA SPORTS FC 24 puis *25* avait déjà marqué un tournant majeur. Mais aujourd’hui, avec EA SPORTS FC 26 sur Nintendo Switch 2, c’est une autre étape qui est franchie. La question qui brûlait les lèvres de tous les fans Nintendo était simple : EA allait-il recommencer les erreurs du passé avec une version allégée sur la nouvelle console, ou enfin offrir une expérience complète ? Après plusieurs dizaines d’heures de jeu, la réponse est claire et nette : c’est un nouveau départ, ambitieux et presque totalement réussi.
Les intentions sont là
Le développeur, Electronic Arts (EA), n’est autre que le maître incontesté du jeu vidéo de football depuis des décennies. Avec EA SPORTS FC 26, le but reste inchangé dans son essence : offrir la simulation de football la plus complète et authentique possible. Mais pour la première fois depuis l’ère GameCube, ce but est atteint sur une console Nintendo sans la moindre concession majeure. Ici, point de version « Legacy » au rabais. On a entre les mains la version intégrale du jeu, avec la totalité des modes, des fonctionnalités et des licences qui font le succès de la série sur PlayStation 5 et Xbox Series X/S. Le simple fait de pouvoir l’énoncer est une petite victoire en soi.
La révolution est sur le terrain
C’est sur le terrain vert que EA SPORTS FC 26 impressionne le plus. Le jeu bénéficie de tous les ajustements gameplay de cette année. On note immédiatement des passes plus rapides et précises, un dribble bien plus réactif, et des gardiens qui ne renvoient plus systématiquement le ballon dans les pieds de l’adversaire. La physique du ballon est plus réaliste, les têtes sont redevenues efficaces, et le sentiment général est celui d’un jeu plus fluide et moins « pinball » que son prédécesseur.
La grande nouveauté est l’introduction de deux préséances de jeu. Le mode « Compétitif » reste celui des parties en ligne, rapide et intense. Mais le joyau pour les puristes est le mode « Authentique », une option disponible dans les modes hors ligne comme le Mode Carrière. Ce dernier ralentit le rythme pour une simulation plus réaliste : les dribbles sont plus techniques, les tacles plus rugueux, et il est bien plus difficile de percer une défense uniquement avec la vitesse. C’est une alternative exigeante et profondément satisfaisante.
Concernant la maniabilité, une ombre plane cependant sur ce tableau idyllique : le framerate. EA SPORTS FC 26 sur Switch 2 tourne à 30 images par seconde (fps), et non à 60 fps comme sur les autres consoles. On ne va pas vous le cacher, la différence est notable lors des premières minutes, surtout si l’on a l’habitude des autres versions. Mais force est de constater que le gameplay n’en est pas réellement affecté. La nature moins « twitch » du football, où l’inertie des joueurs est prise en compte, fait qu’on s’habitue très vite. Après deux ou trois matchs, on est pleinement dans le jeu et la réactivité des commandes est excellente. Ce n’est pas l’idéal, mais c’est loin d’être rédhibitoire.
Un sacré bond en avant
Le passage au moteur Frostbite, initié sur Switch avec FC 24, est ici pleinement exploité par la puissance de la Switch 2. Le résultat est tout simplement le plus beau jeu de football jamais vu sur une console Nintendo. Les visages des joueurs sont superbement modélisés, les maillots sont nets, et les stades regorgent de détails. Fait notable, même les toutes nouvelles animations, comme les mascottes (on a adoré voir Hoopy la mascotte de Celtic Park !), sont présentes. EA n’a donc lésiné sur rien.
Que ce soit en mode docké ou en mode portable, l’expérience visuelle est stable et de très haute qualité. Mettre côte à côte la version Switch 2 avec celle de la PS5 révèle évidemment des différences, mais le travail accompli est remarquable. On est aux antipodes des versions PS3 qui tournaient sur la Switch originale.
Une richesse inédite
C’est le cœur de la renaissance du jeu sur Nintendo : la parité fonctionnelle est totale.
- Mode Carrière Manager : C’est le grand gagnant cette année. L’ajout des « Défis en Direct » (Manager Live) est une révolution. Finie la routine des saisons identiques. On peut maintenant relever des scénarios inspirés du réel, comme sauver un club de la relégation avec un handicap de 20 points ou gagner une coupe d’Europe en ne faisant jouer que des jeunes. C’est addictif, varié, et redonne un souffle énorme au mode. On trouve également un marché des entraîneurs et des événements imprévus qui dynamisent considérablement l’expé
- Ultimate Team (FUT) : Enfin complet ! Tous les modes sont là, notamment le retour des Tournois et l’excellent mode « Parcours » (Gauntlet) qui vous oblige à varier votre effectif. La courbe de progression est plus lente, ce qui rend chaque carte obtenue plus précieuse. Le seul vrai bémol, et il est de taille, concerne l’écosystème en ligne. Par manque de joueurs (héritage des années de négligence) et à cause de l’absence de cross-play, trouver un match en ligne peut prendre une minute contre quelques secondes ailleurs. De plus, le marché des transferts est spécifique à la Switch 2, avec un nombre d’objets en vente bien inférieur (environ 13 000 contre des millions ailleurs), ce qui rend l’achat de joueurs spécifiques plus difficile et cher.
- Clubs Pro : Le mode reçoit le nouveau système d’Archétypes, qui vous permet de spécialiser votre joueur dans un style particulier (Créateur, Moteur…). C’est intéressant mais peut-être un peu trop restrictif pour ceux qui aimaient changer de style à volonté. La possibilité de rejoindre plusieurs clubs est une excellente nouvelle.
Des centaines d’heures en perspective
Avec cette pléthore de modes tous plus complets les uns que les autres, la durée de vie est virtuellement illimitée. Entre la gestion approfondie en Mode Carrière, le grind toujours addictif d’Ultimate Team (malgré ses limitations communautaires) et les parties entre amis en Clubs, on peut facilement y passer des centaines d’heures. C’est un retour à la grande époque où le jeu de football sur console vous accompagnait toute l’année.
La bande-son est, comme toujours, éclectique et de qualité. Les commentaires sont riches et les ambiances de stade sont bien retranscrites, avec les chants des supporters et les bruits du jeu qui nous plongent dans l’atmosphère bouillante du match. Rien à redire de ce côté-là.
Conclusion
EA SPORTS FC 26 sur Nintendo Switch 2 est une victoire. C'est une version complète, ambitieuse et techniquement aboutie qui efface (enfin) la honte des Legacy Editions. C'est de très, très loin le meilleur jeu de football jamais publié sur une console Nintendo. Cependant, des cicatrices persistent. Le verrouillage à 30 fps, même s’il est bien géré, reste une déception. Mais ces défauts ne doivent pas occulter l'essentiel : EA a pris la Switch 2 au sérieux dès le premier jour. Le jeu est excellent, profond et diablement amusant. Une fois habitué au framerate, c'est un bonheur de pouvoir emporter une version si complète du jeu avec soi. Si EA peut, l'an prochain, proposer une option 60fps et trouver un moyen d'intégrer les joueurs Switch 2 au marché des transferts cross-plateforme, on tiendra alors la version parfaite. En attendant, c'est un début plus que prometteur.
LES PLUS
- Parité fonctionnelle totale avec les autres consoles
- Graphismes superbes et très détaillés
- Gameplay fluide, amélioré et plus tactique
- Mode Carrière Manager révolutionné par les Défis en Direct
- Une durée de vie monumentale
LES MOINS
- Framerate limité à 30 FPS
- Menus lents et parfois instables dans Ultimate Team
- Communauté Ultimate Team isolée et marché des transferts limité aux joueurs de la Switch 2
- Temps d'attente pour le moment un peu long pour trouver des matchs en ligne










je veux le télécharger
salutations merci pour ce test. tu peux me dire si il vaut le coup sur la switch 1? j’ai pas vraiment trouvé de bon test. Merci d’avance
Bonjour, c’est le même que l’édition précédente.