Révélé étrangement au Summer Game Fest cette année alors qu’on attendait un épisode déjanté et annuel des annonces de Devolver Digital, nous avons découvert un mini-épisode de 10 minutes sur l’histoire de Kenny Sun, un petit développeur indépendant qui a eu l’idée de génie de BALL x PIT. Et si on mélangeait roguelite, ambiance dark fantasy et casse-briques ? Prenez vos meilleures béboules, nous allons partir pour l’univers étrange de ce titre !
Béboule, est-ce que tu m’aimes ?
Baboulone est tombée après avoir été anéantie par une météorite. À la place de cette cité géante se trouve désormais un énorme trou sombre. Des chasseurs de trésors venus de tous horizons ont alors débarqué pour rechercher des richesses tant convoitées. Nous allons donc devoir descendre dans ce trou toujours plus profond pour voir ce qu’il s’y cache, et reconstruire la Nouvelle-Baboulone.
Voilà l’histoire complète de BALL x PIT… Le jeu ne se veut pas du tout narratif. Vous n’aurez d’ailleurs aucun dialogue ni aucun lore. Clairement, le titre se concentre uniquement sur son gameplay atypique et singulier.
Au menu, nous avons 16 personnages différents. Chacun va avoir sa propre spécialité, sauf le guerrier de départ qui est on ne peut plus normal. Le rafaleur a une visée imprécise mais est capable de tirer deux fois plus vite et de lancer des boules en permanence. Il dispose aussi d’une absence de malus de déplacement lors du tir. La pénitente, elle, infligera +5% de dégâts à chaque rebond, et ses boules ont un effet boomerang lorsqu’elles touchent le mur du fond, infligeant alors des dégâts aux ennemis en revenant.
Les 16 personnages du jeu vont avoir un gameplay différent, c’est d’ailleurs cette rejouabilité qui fait la force de BALL x PIT. Certains combattants vont d’ailleurs être surprenants comme Le Radical qui joue à votre place. Vous êtes alors totalement spectateur, aucun choix ni besoin de toucher la manette.
Une partie va vous permettre de récolter de l’argent ou des ressources comme du bois, du blé ou de la pierre, mais surtout chaque strate va vous rapporter des plans. Grâce à ces derniers, vous allez pouvoir reconstruire la Nouvelle-Baboulone. Dans cette phase de gestion, qui rivalise avec les meilleurs city builder (c’est une blague bien évidemment), vous allez pouvoir placer des bâtiments, des champs de blé, des forêts, des cailloux… Au menu, plus de 70 disponibles ! S’ensuit alors un lancer de vos personnages comme un casse-briques. Ces derniers vont alors rebondir sur les différents éléments pour récolter ou construire les bâtiments. Le placement et l’agrandissement de votre zone seront donc à réfléchir intelligemment pour que vos personnages ricochent comme il faut afin d’être le plus efficace possible. Les bâtiments vont être très importants, car c’est la partie roguelite du jeu, vous allez débloquer de nouveaux personnages mais aussi des améliorations de vos stats, avoir des revenus passifs, obtenir une résurrection et j’en passe. Plus vous jouerez avec vos personnages de base, plus ils vont être efficaces et avoir des bonus à la récolte et aux rebonds, mais surtout leurs bâtiments personnels vont aussi débloquer des bonus non négligeables.
Réussir une strate avec un personnage vous rapporte un rouage, et il en faudra plusieurs pour débloquer la prochaine. Au nombre de 8, ces biomes ont tous un boss différent et 2 mini-boss qui jalonnent votre progression. Les ennemis vont être plus puissants et auront plus d’éléments pour vous embêter…
Plein de béboules partout
Oui, on le sait, le mot béboule est rigolo, et les traducteurs l’ont clairement compris. C’est le nom donné aux petites boules blanches de base qui n’ont aucune propriété spéciale autre qu’infliger des dégâts aux adversaires. Mais comment introduire un aspect de rejouabilité et de fun ? En mettant en place les boules spéciales. Chaque personnage va commencer avec sa boule spéciale, ce qui peut vous aider sur vos différents choix de fusion par la suite, car tout le fun du jeu réside ici, dans la fusion et l’évolution de boules spéciales ! C’est la partie roguelike du jeu. Chaque run va vous fournir des boules dans des ordres différents. Il y en a en tout plus de 60. Si celles de bases sont peu nombreuses, ce sont leur fusion qui va permettre de varier. Vous avez une boule qui inflige du feu ? Une autre qui fait des dégâts de terre ? Fusionnez-les et vous aurez magma, une boule qui réunit les deux capacités, feu (dégâts sur le temps) et terre (dégâts de zone), mais en plus, vous aurez des tirs de mêmes propriétés lancés en dehors de vos boules à intervalle régulier. Vous avez de la foudre et une boule de fer ? Créez alors une boule capable de placer un poteau qui inflige des dégâts de foudre réguliers lorsqu’elle touche un ennemi. Si les fusions sont funs et permettent de créer des boules de folie, il reste une mécanique supplémentaire : la fusion. Si les boules ne sont pas compatibles pour une évolution, ou si vous avez déjà deux boules évoluées, alors vous pouvez les fusionner. Cela va créer une boule qui aura les propriétés de vos deux boules initiales ! Incroyable, c’est donc infini !!
Le fun sera alors de chercher toutes les différentes combinaisons possibles. Certaines sont très dures à trouver. Si la plupart sont créées à partir de deux boules de bases, vous aurez besoin parfois de deux boules évoluées ou d’une seule avec une boule de base. Le jeu est plutôt complet à ce niveau là et clairement pour certaines fusions, un guide est presque indispensable, sauf si vous avez de la chance !
Pour vous aider, vous aurez aussi la possibilité d’avoir des artefacts qui sont des passifs plutôt intéressants. Ils pourront augmenter votre nombre de béboules au détriment de votre précision, votre capacité à faire des dégâts si vous touchez un ennemi par la gauche, ou encore la capacité de rendre votre boule intangible pour qu’elle traverse les ennemis en leur infligeant des dégâts avant de reprendre sa forme initiale en touchant le mur opposé. Parfois, ces passifs vont avoir des effets qui ne vont pas convenir à votre personnage ou pire, vos fusions en cours. Réfléchissez donc soigneusement aux choix parmi les plus de 50 disponibles.
Il faut aussi méditer à l’avance tous nos coups à venir car le nombre de boules et de passifs est limité. Au départ, 4 emplacements sont disponibles (vers la fin du jeu, vous aurez des bâtiments pour augmenter à 5), et surtout le nombre de fusions est plutôt restreint dans un niveau. Quand vous vaincrez des adversaires, vous aurez de temps en temps un réacteur nucléaire au sol, ce qui va vous permettre de faire fusionner/évoluer vos boules. Cependant, il y a une condition : il faut que les boules soient au niveau 3 à chaque fois, ce qui implique d’avoir bien accru leur niveau. Chaque augmentation vous permet de faire un choix parmi 4 disponibles. Cela peut être un nouveau passif, une nouvelle boule ou leur augmentation de niveau. Ces options sont choisies aléatoirement, donc parfois la boule que vous voulez faire évoluer ne sera pas choisie pour la fusion. Vous serez donc obligé de prendre la fission, qui va vous rapporter des niveaux d’amélioration (entre 1 et 5 selon votre chance). C’est intéressant mais cela va forcément ralentir votre volonté de fusion !
Un peu les béboules quand même
Le contenu est franchement plutôt agréable : 16 personnages, 70 bâtiments, 60 boules spéciales, 8 biomes différents, mais malheureusement on arrive vite au bout du voyage. Finir les 8 biomes prend moins de 7 heures, et terminer le jeu à 100% (tous les bâtiments au maximum, encyclopédie à 100%) en prend moins de 20. C’est correct mais décevant tant le jeu est addictif. On a envie d’y retourner, d’en avoir toujours plus. Les petites parties de 15 minutes sont agréables et se feront encore plus rapides par la suite. Un classement est aussi disponible, mais ce n’est pas très grisant.
La progression est bien faite. On sent comme dans tout roguelite qu’au départ, on est un peu nul : on galère ou on perd. Les 3 premiers biomes nous donnent du fil à retordre, nous obligeant même un peu à farmer. Puis certaines améliorations arrivent (un peu trop tôt à notre goût), comme la possibilité d’avoir deux personnages à la fois – donc deux passifs – et surtout deux rouages à la fin. A partir de ce déblocage, nous avons fini chaque strate du premier coup et nous n’avons plus jamais perdu. Ce qui fait que si nous avons passé 5 heures sur les 4 premiers biomes, il nous aura fallu 2h pour terminer les 4 suivants. Un peu frustré que le challenge disparaisse d’un coup, vous pouvez continuer à vous en donner un en ne sélectionnant qu’un personnage. Mais faire soi-même ce choix n’a pas le même effet. Il aurait peut-être fallu nous offrir ce duo plus tard…
La musique (une par niveau) est sympa mais vite redondante. Le sound design des béboules/boules est superbe et cela devient très rapidement un brouhaha grisant grâce à nos choix. Nous n’avons pas constaté de réel ralentissement ; le jeu répond instantanément et malgré la folie à l’écran, tout tourne parfaitement. Quant à la partie visuelle, rien à redire : c’est beau et coloré quand il le faut. Les biomes sont sympas, tout autant que les adversaires.
Le titre est disponible sur l’eShop au prix de 14.99 euros.
Conclusion
BALL x PIT est clairement une véritable pépite : un gameplay soigné et addictif et un contenu plutôt conséquent pour son prix. Une frustration sur la progression qui devient trop simple au milieu du jeu et finalement une envie d’en avoir toujours plus. Attention, c’est une drogue et il est difficile de lâcher le jeu une fois en main. On a qu’une envie : se lancer une dernière petite partie ! Allez, encore une ?
LES PLUS
- Petit prix (15 €)
- Graphiquement agréable
- La folie des fusions et évolution
- Une addiction présente dès la première partie
- Une envie d’y retourner tout le temps
- 16 personnages différents, 8 biomes, plus de 70 bâtiments, 60 boules spéciales, 59 passifs…
LES MOINS
- Une seconde partie de jeu trop facile
- Une gestion de Nouvelle-Baboulone un peu chaotique au joystick
- Les musiques trop peu nombreuses
- Un contenu conséquent, mais dont on fait quand même rapidement le tour









