Detective Gallo (Nintendo Switch) – Le test

La fin des années 80, le début des années 90, l’âge d’or des point’n’click. Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. En ce temps-là, quand on bloquait dans un jeu comme « The Secret of Monkey Island » ou « Indiana Jones et la Dernière Croisade », il fallait connaître quelqu’un qui avait joué au jeu et qui avait réussi à franchir le passage en question, ou bien il fallait attendre la sortie de la soluce dans un magazine spécialisé, attente qui pouvait prendre des semaines. Aujourd’hui, sur Switch, Détective Gallo nous propose ce genre de défi, avec l’attente en moins en cas de blocage, merci internet.

Règle de Gallo numéro 78 : toujours mettre un zest de folie et d’absurde dans un point’n’click

Le jeu commence par une introduction digne des meilleurs films policiers, tout en images léchées et voix off caverneuse d’un détective privé qui nous met au parfum. Et très vite, on se rend compte que l’on va incarner un oiseau… soit. Et quand l’aventure commence, on va enquêter sur les meurtres de plantes vertes…soit. Et on se retrouve à devoir collecter et utiliser des objets tous plus improbables les uns que les autres, comme un verre, un club de golf ou encore une enveloppe vide pour progresser dans l’aventure.

Tout se déroule sur des écrans fixes, en 2D, décors dans lesquels on se déplace. Comme le genre du jeu « point’n’click » nous l’indique, on pointe le curseur sur un endroit particulier de l’image et on clique pour déclencher quelque chose. Rien de bien compliqué dans le gameplay donc : on explore chaque décor, on trouve des indices utilisables tout de suite ou à garder en mémoire pour plus tard, et on avance dans le fil de l’enquête.

Règle de Gallo numéro 206 : l’index, toujours utiliser l’index

Bien que Détective Gallo ressemble énormément à ce qui se faisait à l’époque de l’âge d’or, quelques concessions bienvenues à la modernité se font jour, notamment la touche ZR sous l’index droit qui permet de voir tout ce qui est important à observer dans la pièce où l’on se trouve. Sinon, les sauvegardes sont possibles à n’importe quel moment du jeu, et on a droit à une aide dans le menu qui nous rappelle la mission que nous sommes en train d’accomplir.

Détective Gallo est un très bon jeu pour découvrir le genre du point’n’click, il n’y a pas de violence, pas de sang, et à part l’humour un rien décalé, tout enfant en âge de lire est capable de se plonger dans l’aventure.

Règle de Gallo numéro 14 : du bon son comme dans un bon polar

Le point fort du jeu est vraiment sa bande son jazzy qui accompagne parfaitement notre héros dans ses pérégrinations. Les voix anglaises sont plutôt justes et les sous-titres en français sont bons. Les graphismes sont aussi très léchés, typés bande dessinée ou dessin animé à la Disney avec beaucoup de couleurs. S’il y a de petits reproches à faire au jeu, c’est d’abord sa durée de vie qui se compte, en heures de jeu, sur les doigts d’une main. Et peut-être aussi le côté retors de certaines énigmes.