In Between (Nintendo Switch) – Le test

La quantité de jeux indépendants proposant de résoudre des énigmes n’arrête pas de croitre sur l’Eshop de la Switch. Et depuis ce 7 aout, des développeurs allemands ont ajouté leur création à cette pile de puzzle-game déjà bien volumineuse. Ainsi nous retrouvons In Between, qui nous permet d’incarner un personnage remémorant les grands moments de sa vie, et ce sous forme d’énigmes. Absorbons-nous dans une aventure pleine d’émotions et régie par la gravité !

La tête a l’envers dans les souvenirs

En premier lieu, nous commençons la partie dans la peau d’un personnage qui semble avoir des regrets. Il va vouloir se souvenir de tous les évènements marquants de sa vie, qu’ils soient heureux ou malheureux. Nous traversons cette histoire à travers plusieurs niveaux. Le principe est simple : vous devez rejoindre la porte pour passer au prochain niveau. Sauf que des obstacles vous empêche d’y accéder directement. Mais heureusement dans ce monde qui parait être la limite entre le rêve et a réalité, vous avez le pouvoir de changer la gravité ! De cette manière vous pourrez vous trouver les pieds sur le plafond ou sur un mur, et c’est en usant de ce changement  que vous allez avoir la possibilité d’accéder à la sortie.

Les différents niveaux sont regroupés par différents thèmes tels que celui de la colère, de la dépression ou encore de l’acceptation. On remarquera très vite que la jouabilité est liée par l’histoire étant donné qu’elle s’adapte à l’ambiance dans laquelle on se trouve scénaristiquement parlant ! Ainsi, pour chaque thème on retrouvera des principes de gameplay assez différents. De plus, on profite pleinement du potentiel des mécanismes que peut offrir le maniement de la gravité puisque les puzzles proposés en tirent un maximum profit  dans leurs énigmes. Quelque fois, il faut respecter un timing pour éviter certains pièges, à d’autre moment on doit réfléchir à l’avance aux enchainements à faire, ou encore, il peut arriver que l’on doive penser à « modeler » le parcours pour pouvoir passer. Tout ces aspects que l’on a vis-à-vis d’un seul puzzle sont souvent amenés de diverses façons en fonction des niveaux, ce qui en résulte une redondance quasi nulle.

Puis on a aussi la difficulté de tous ces divers paliers qui est amenée de manière croissante en rendant les énigmes de plus en plus intéressantes. Cela demande au joueur d’’acquérir une approche différente pour chaque niveau. En définitive on a affaire à un Gameplay assez riche qui se renouvelle pas mal pour faire preuve d’originalité étant donné sa liaison avec le scénario.

Un fil de vie raconté sur le bord des émotions

L’une des puissances du jeu allemand est d’introduire le joueur dans une atmosphère forte, basée sur les émotions du personnage. Dans presque chaque niveau, on en découvre un peu plus sur sa vie et on cela donne lenvie d’enchainer les énigmes tellement on se prend à vouloir en savoir davantage sur le vécu de cet homme. Quelques passages scénaristiques auxquels on assiste plonge le joueur dans le passé de notre héros en l’amenant à comprendre certains points qui ont été questionné auparavant. En revanche, cette aventure sensorielle ne dure pas longtemps et tourne aux alentours des 4 heures de jeu. Et même si la fin donne une très belle conclusion a tous les questionnements que se fait notre héros, on aurait aimé passé plus de temps dans cet univers.

Ensuite l’œuvre de Gentlymad veut aborder un sujet philosophique à travers plusieurs thèmes, principalement liés à la vie et à la mort. Ce questionnement se produit plus vers la fin du jeu, pouvant vraiment amener le joueur à réfléchir derrière son écran sur les aspects les plus simples de la vie et les sentiments qu’ils procurent. Il pourrait alors venir à l’esprit que In between est à faire jouer à toute personne ayant perdu un proche, dans l’optique de pousser la réflexion et de relativiser à propos de la tristesse éprouvée par ce décès.

Une direction artistique sombre mais sentimentale

L’aspect graphique est franchement bien réalisé, c’est du fait main et ça se voit tout de suite. Les décors son suffisamment détaillés et en harmonie avec le thème proposé pour exprimer les sentiments souhaités. On peut vraiment ressentir une atmosphère aussi bien sombre que lumineuse, enragée que relaxante, ou encore joyeuse que triste. L’expression des sentiments de notre personnage accordés dans les niveaux est réussie de manière à affecter émotionnellement le joueur. Cependant, la conception graphique des niveaux est assez redondante. Il est dommage de voir que malgré le changement de chapitre, on arbore toujours les énigmes sous un même aspect visuel. De plus, certains pièges, comme des pics, sont difficiles à discerner sur l’écran de la Switch et on risque de se voir mourir et de recommencer un même niveau à cause de ceci.

Mais l’ambiance gérée autours des émotions est beaucoup dûe aux osts du jeu qui sont magnifiques. Les musiques reprennent un style souvent rétro mais aussi un ton léger au piano, gardant toujours un climat mystique en amplifiant les sentiments des chapitres dans lesquels elles sont jouées. Ensuite nous avons aussi le doublage des dialogues du personnages qui sont très bons car les émotions exprimées sont bien saisies et la voix colle parfaitement à l’aspect de notre héros. Toutefois nous aurons un souci au niveau des sous-titres en français qui ne s’affichent pas tout le temps. Cela risque de perdre les anglophobes dans l’histoire. Après si l’on doit s’attarder sur le Sound design, disons tout simplement qu’il est bien maitrisé détaillant comme il faut les éléments du gameplay.