Dreaming Canvas (Nintendo Switch) – Le test

Dreaming Canvas est un jeu artistique sorti sur Nintendo Switch le 27 septembre 2019. Il propose aux joueurs d’évoluer dans divers mondes afin d’y récolter des citations d’artistes et d’en immortaliser certains paysages sur des toiles à la manière d’un peintre.

Un jeu d’exploration étrange

L’écran principal du jeu vous propose deux options : jouer ou paramètres. Nous vous conseillons de profiter du jeu en français et d’aller directement dans les options pour changer la langue. Puis de choisir l’autre option et de lancer le jeu : jouer. Vous devrez alors choisir votre destination parmi les cinq proposées :

• Une rivière au cœur d’une vallée
• Une cascade en montagne
• Une plage sur une île quasi déserte
• Un village dans un désert
• Un village enneigé et ses châteaux

Dans chacune de ces destinations idylliques, votre but sera le même : explorer le lieu pour en découvrir toutes les citations cachées et peindre/dessiner sur toutes les toiles disponibles. Vous n’aurez aucune explication mais c’est assez intuitif, enfin du moins au début… Vous allez vite tourner en rond sans savoir où aller.

Les citations apparaissent dans le paysage sous la forme d’un pinceau au centre d’une aura lumineuse rose/violette. Il vous suffira de traverser les auras pour qu’une voix off soit déclenchée et vous lise la citation en anglais et qu’une traduction s’inscrive à l’écran.

Concernant les toiles, c’est la même chose sauf que le pinceau est remplacé par un tableau, une toile vierge sur un chevalet vous incitant à créer votre propre œuvre.

Dans les faits, le jeu part d’une bonne idée, mais le gameplay gâche l’idée initiale…

Un gameplay surprenant

Alors que nous pensions jouer à ce jeu en mode portable pour explorer l’écran tactile de la Switch pour dessiner, il n’en est rien ! Pour réaliser votre chef-d’œuvre, vous devrez agir sur 5 curseurs symbolisés par un pinceau sur une jauge. Aucune indication ne vous expliquera à quoi correspond la jauge… Ainsi vous devrez les manipuler à l’instinct pour modifier les couleurs et le contraste du tableau (dont le dessin est déjà présent sur la toile…) puis sélectionner « dessiner » pour sauvegarder vos réglages sur la toile. Honnêtement c’est frustrant de ne pas pouvoir au moins colorier, soi-même, le dessin. De plus les jauges sont compliquées à manipuler pour avoir un résultat satisfaisant.

Vous l’aurez compris, la partie dessin n’est pas le point fort du jeu puisque nous ne pouvons pas réellement dessiner. Mais ça pêche aussi au niveau de l’exploration des décors ! Votre personnage peut marcher et sauter, mais inutile d’essayer de vous aventurer sur un chemin au dénivelé complexe : vous n’arriverez pas à avancer… Certains obstacles sont infranchissables… Donc même l’exploration des divers mondes finit par être frustrante, soit par les décors qui nous bloquent, soit par la lenteur du personnage.

Une ambiance décalée

Alors que le jeu met l’accent sur l’art, les graphismes polygonaux du jeu sont relativement pauvres. Ce n’est clairement pas un « Wahouu !! » à votre arrivée dans le monde. À l’exception de la zone d’arrivée, les mondes sont vides… vides de personnages, vides de décors. Et vous aurez largement le temps de vous en rendre compte vu votre vitesse de déplacement…

La musique du jeu est inspirante et motivante. Ce qui, malheureusement, ne se prête pas aux phases d’exploration, mais qui est parfaitement adapté pour la réalisation des tableaux sur lesquels vous ne passerez que très peu de temps… Mettre deux styles de musique différents aurait pu être sympa.

Enfin bref, tout est en décalage dans ce jeu…