Alors que Nintendo n’a pas encore officiellement révélé sa prochaine console, les informations sur la Nintendo Switch 2 commencent à se multiplier à une vitesse fulgurante, notamment grâce à une vidéo très technique publiée par le YouTuber chinois Geekerwan. Ce dernier, reconnu pour ses investigations poussées en matière de hardware, a réussi à se procurer ce qui semble être une véritable carte mère de la Switch 2, permettant ainsi de lever un voile très épais sur la technologie embarquée par la future machine hybride de Nintendo.
Une acquisition inattendue et révélatrice
Dans sa vidéo, Geekerwan explique s’être procuré la carte mère pour un montant d’environ 139 dollars sur la plateforme chinoise Xianyu. Ce prix étonnamment bas s’explique par le fait que cette carte avait déjà fuité auparavant en 2024, à tel point qu’elle semblait faire partie d’un lot de pré-production déjà bien avancé. Le fait que cette carte mère ait été disponible sur le marché gris depuis un certain temps laisse entendre que Nintendo a commencé la production de la Switch 2 bien plus tôt qu’imaginé, ce qui relance les spéculations autour d’un report du calendrier initial de sortie.
Selon Geekerwan, il aurait pu acquérir cette pièce bien avant, mais il attendait de confirmer qu’il ne s’agissait pas d’une contrefaçon. Il est essentiel de noter que cette carte ne représente que la carte mère – aucun écran, Joy-Con, ou système de refroidissement n’était inclus.
Une carte mère bien plus imposante et moderne
La première chose frappante lors de l’analyse est la taille de cette nouvelle carte mère, nettement plus grande que celle de la Switch actuelle. Contrairement à cette dernière, où le lecteur de cartouches était dissocié, ici le lecteur de jeux physiques est directement intégré à la carte mère. Cela suggère une volonté de compacité plus grande dans la conception finale du système.
Parmi les composants identifiés, on trouve :
- Une puce de stockage Hynix de 256 Go UFS 3.1, bien plus rapide que l’eMMC de la Switch actuelle.
- Une puce Bluetooth et Wi-Fi signée MediaTek, apportant probablement une meilleure stabilité de connexion.
- Une puce audio nommée Little Crab, dont la fonction exacte reste encore partiellement obscure mais liée à la gestion sonore.
Le SoC (System on Chip) central de la console est quant à lui alimenté à 34,4 W, une donnée impressionnante pour une console portable, bien que cette valeur reflète probablement le TDP maximal.
Des dates de fabrication qui changent la donne
Autre information importante, une analyse en laboratoire de la carte révèle qu’elle a été produite lors de la 36e semaine de 2024, soit début septembre. De son côté, le SoC T239, cœur de la machine, a été fabriqué fin mai (21e semaine de 2024) et emballé à Taïwan. Ce même SoC est attribué à Samsung, ce qui correspond aux rumeurs insistantes de ces dernières années.
Fait plus étonnant encore : le T239 aurait été enregistré dès 2021, soit quatre ans avant le lancement prévu de la console. Cela alimente la théorie selon laquelle la Switch 2 aurait initialement dû sortir bien plus tôt, mais que son lancement aurait été repoussé pour des raisons logicielles, possiblement pour permettre un lineup de lancement plus convaincant ou un OS mieux optimisé.
Une architecture entre deux générations
Sur le plan de la gravure, Geekerwan révèle que le SoC utilise un mélange de nœuds de 8 nm et 10 nm. Cinq composants utilisent le 10 nm et deux le 8 nm. Toutefois, ces nœuds seraient très proches technologiquement, ce qui limiterait l’impact sur la performance réelle. Cette configuration pourrait résulter d’une volonté de réduire les coûts tout en profitant de rendements industriels éprouvés.
Le GPU embarqué par ce SoC est basé sur l’architecture Ampere de NVIDIA (similaire à celle des RTX série 30), avec certains aspects rappelant même la série Ada (RTX 40), ce qui témoigne d’un design personnalisé. Geekerwan mentionne également que le GPU dispose de six TPC, chacun contenant deux SM, pour un total de 12 SMs, ce qui correspondrait à une puissance comparable à celle d’une RTX 2050 dans sa forme réduite.
Performances théoriques : la Switch 2 face à la concurrence
Grâce à des simulations précises, Geekerwan propose un classement des performances GPU en mode TV et portable :
- PlayStation 5 : 9590
- Xbox Series S : 3786
- Nintendo Switch 2 (mode TV) : 2205
- Steam Deck : 1443
- Nintendo Switch 2 (mode portable) : 1308
- PlayStation 4 : 1219
- Nintendo Switch (mode TV) : 317
- Nintendo Switch (mode portable) : 174
Ainsi, la Switch 2 en mode portable s’approche des performances d’une PS4, tandis qu’en mode docké, elle en double quasiment la puissance. En d’autres termes, elle s’intercalerait entre une Steam Deck et une Xbox Series S, avec un net bond par rapport à la génération précédente.
Du côté du CPU, les résultats sont plus contrastés. Les performances en single-core et multi-core sont jugées décevantes face à d’autres plateformes récentes :
Performances single-core :
- Steam Deck : 1262
- Nintendo Switch 2 (mode TV) : 526
- Nintendo Switch 2 (mode portable) : 493
- PS4 : 197
- Nintendo Switch : 167
Performances multi-core :
- Steam Deck : 4364
- Nintendo Switch 2 (mode TV) : 2877
- Nintendo Switch 2 (mode portable) : 2735
- PS4 : 990
- Nintendo Switch : 481
Même si les chiffres paraissent modestes, ils reflètent un bon équilibre entre efficacité énergétique et puissance, surtout pour une console portable.
Les jeux AAA sur Switch 2 : rêve ou réalité ?
Geekerwan a poussé son analyse jusqu’à simuler des jeux exigeants tournant sur le GPU/CPU de la Switch 2. Il estime ainsi que la console pourra faire tourner de nombreux titres AAA récents, à condition qu’ils soient soigneusement optimisés et accompagnés de technologies comme le DLSS de NVIDIA, qui permet de maintenir une haute qualité d’image à faible coût de performance.
Parmi les exemples évoqués :
- Black Myth: Wukong : devrait tourner sur Switch 2, avec des compromis sur la fluidité (FPS réduit) et des optimisations poussées.
- Call of Duty : jouable, mais probablement pas à 60 FPS. On parle de 50 FPS en mode TV et 40 FPS en portable.
- Monster Hunter Wilds : quasiment injouable, même avec DLSS. La simulation donne un résultat « vraiment mauvais » en portable.
Ces résultats démontrent qu’il ne suffira pas de porter directement les jeux sur Switch 2 : les studios devront adapter, optimiser et peaufiner leurs productions s’ils veulent garantir une expérience fluide et agréable sur la console.
Une plateforme qui pourrait viser le 120 FPS ?
Malgré les compromis nécessaires sur certains jeux gourmands, Geekerwan affirme qu’il est théoriquement possible d’atteindre les 120 FPS sur Switch 2, notamment pour des jeux peu exigeants graphiquement ou bien optimisés. Cette capacité à proposer une expérience fluide, même sur une machine portable, serait un atout indéniable pour séduire les joueurs exigeants.
L’architecture T239 : un GPU Ampere personnalisé par NVIDIA pour Nintendo
Le cœur graphique de la Nintendo Switch 2 est donc un SoC NVIDIA T239, dérivé de la famille Ampere. Cependant, ce n’est pas un simple copier-coller des puces que l’on retrouve dans les GPU RTX 30 de bureau. Il s’agit ici d’un design spécialement adapté à une console portable, avec un rapport performances/consommation strictement contrôlé.
Le GPU intègre six TPC (Texture Processing Clusters), chacun contenant deux SM (Streaming Multiprocessors), soit 12 SMs au total. Cela donne une configuration relativement modeste par rapport aux standards PC, mais bien équilibrée pour une machine mobile. En comparaison, une RTX 3050 mobile embarque 20 SMs, une RTX 2060 en possède 30, et une RTX 3060 peut monter à 28 voire 38 SMs selon les variantes.
Cette version du T239 reste donc proche des performances d’un GPU d’entrée de gamme de type RTX 2050, avec un TDP nettement plus bas et une surface de silicium réduite. Le T239 conserve toutefois des fonctions avancées, comme :
- Le ray tracing matériel (limité, mais présent)
- Le support du DLSS 2.5/3.1 (lequel dépendra du firmware final)
- La compatibilité avec le HDMI 2.1, garantissant un affichage jusqu’à 4K/120 Hz, même si la console ne visera pas forcément ce rendu dans les jeux
Cette architecture permet ainsi à la Switch 2 d’être en avance sur le plan technologique par rapport à la Switch originale, qui reposait sur un Tegra X1 équivalent à un GPU mobile de 2015. En s’appuyant sur une base Ampere, Nintendo rattrape presque une génération complète de retard, tout en conservant les atouts d’un design peu énergivore.
Des jeux simulés : entre prouesse et limites
Geekerwan a également testé des simulations basées sur les caractéristiques du T239, en se servant de plateformes PC configurées avec des profils identiques. Cela lui a permis d’estimer le comportement de la Switch 2 sur des titres récents :
The Witcher 3 (Next-Gen Patch)
- Mode TV : En 720p avec DLSS, la Switch 2 pourrait maintenir 60 FPS avec quelques baisses.
- Mode Portable : Autour de 40 FPS, en baissant certains effets visuels comme l’éclairage dynamique.
Cyberpunk 2077
- Avec des paramètres « Low » et DLSS en mode TV, Geekerwan prévoit entre 30 et 40 FPS, ce qui reste impressionnant pour une machine portable.
- En portable, la fréquence chuterait à 25-30 FPS, rendant l’expérience jouable mais nettement moins fluide.
Resident Evil 4 Remake
- Grâce à son excellente optimisation RE Engine, le jeu tournerait autour de 60 FPS en mode docké avec DLSS.
- En portable, il pourrait rester stable à 30 FPS, tout en conservant une fidélité graphique acceptable.
Hogwarts Legacy
- Très difficile à faire tourner correctement : même en baissant la résolution et les détails, Geekerwan ne parvient pas à dépasser 30 FPS, avec des chutes notables en environnement ouvert.
- Le mode portable est jugé limite injouable sans patchs ou améliorations techniques.
Un potentiel exploit : la compatibilité DLSS en portable
Une surprise de taille vient de l’hypothèse selon laquelle la Switch 2 utiliserait le DLSS même en mode portable, une chose que la version originale de la Switch ne pouvait évidemment pas faire. Cela signifie que même sur son petit écran, la console pourra :
- rendre des jeux en très basse résolution (540p par exemple)
- puis les upscaler intelligemment en 720p ou 1080p sans pertes visuelles majeures
Cette approche permet de préserver l’autonomie de la batterie tout en assurant une qualité d’image étonnamment bonne. Geekerwan estime que le DLSS pourrait jouer un rôle essentiel dans la viabilité de la Switch 2, bien plus que sur les consoles de salon classiques.
Environnement thermique et puissance dissipée
Bien que Geekerwan n’ait pas accès au système de refroidissement final, ses mesures permettent d’évaluer la dissipation thermique théorique de la Switch 2 :
- Mode docké : Environ 15 à 18 watts consommés par le SoC
- Mode portable : Limitée à 10 watts, parfois moins en cas de baisse de fréquence automatique
Ces chiffres montrent que le T239 a été calibré pour rester froid et stable, même dans un boîtier compact. Nintendo devrait pouvoir gérer ce dégagement thermique avec un seul ventilateur, comme sur la Switch actuelle, tout en évitant la surchauffe ou le throttling.
Un SoC taillé pour le DLSS : les implications logicielles
L’un des aspects les plus intrigants soulevés par Geekerwan concerne la façon dont Nintendo pourrait exploiter le DLSS (Deep Learning Super Sampling) au niveau système. Sur PC, le DLSS est une technologie de mise à l’échelle intelligente qui requiert :
- Une architecture compatible Tensor Core (présente ici grâce à Ampere),
- Une intégration logicielle par les développeurs dans leurs moteurs de jeu,
- Et un système d’exploitation capable de dialoguer efficacement avec ces modules d’IA embarqués.
Dans le cas de la Switch 2, tout indique que Nintendo et NVIDIA ont co-développé un firmware et un environnement logiciel personnalisés capables d’utiliser le DLSS de façon automatisée ou du moins profondément intégrée au système.
Cela pourrait se traduire par :
- Un niveau d’abstraction élevé dans le SDK, rendant le DLSS plus accessible aux studios tiers,
- Des profils DLSS adaptatifs par jeu, déterminés automatiquement selon les performances en temps réel,
- Voire une mise à l’échelle DLSS en tant que couche système, utilisée par défaut dans les menus ou sur les anciens titres mis à jour.
Geekerwan note que cette approche est capitale pour atteindre des performances décentes dans les jeux AAA modernes. Elle permettrait de compenser la puissance modeste du CPU, tout en maximisant l’efficacité du GPU. Ce serait aussi un levier essentiel pour rendre certains jeux jouables à 60 FPS même en mode portable, sans sacrifier la fidélité graphique.
Rétrocompatibilité : un pont technique et économique
Autre point évoqué dans la vidéo de Geekerwan : la rétrocompatibilité semble non seulement probable, mais stratégique.
Sur le plan matériel, tout porte à croire que le T239 conserve un degré de compatibilité avec l’ancienne architecture Tegra X1, présente sur la Switch de 2017 :
- Le format des cartouches physiques reste inchangé,
- Le bus mémoire et le système de gestion de l’I/O sont adaptables,
- Le firmware pourrait intégrer une couche de compatibilité logicielle native ou via émulation à faible coût.
En d’autres termes, les jeux Switch 1 pourraient tourner sans effort sur la Switch 2, à fréquence maximale, et même bénéficier de certaines améliorations graphiques :
- Framerate stabilisé à 60 FPS,
- Résolution native supérieure grâce au DLSS,
- Temps de chargement réduits grâce au stockage UFS 3.1.
Geekerwan évoque aussi la possibilité d’un « Switch Enhanced Mode », un mode boost automatique détectant les anciens jeux Switch et appliquant des optimisations (comme le Boost Mode de la PS4 Pro ou le FPS Boost de la Xbox Series).









2050 la référence ..
Invendu des 30×0 ..
gps de 2020 alors que nous somment en 2025 …
ça va que Nintendo fait des jeux fun et maniable
et ne mise pas tout sur les graphismes…
je colle un jeton sur Nintendo , vue la qualité des images ,
je ne vois déjà pas la diff entre du 2 & 4k ….
sur une console pour jouer tu joues tu n’hallucine pas sur des graphismes ..