Même si son trentième anniversaire officiel n’aura lieu qu’en 2026, le studio japonais Inti Creates prend les devants et annonce son « gâteau d’anniversaire » en avance avec Majogami: The Witch of Luludidea, un tout nouveau jeu d’action-plateforme en 2D prévu pour le 30 octobre 2025 sur Nintendo Switch, Switch 2 et PC (Steam). Connu pour ses classiques du genre (Mega Man Zero, Azure Striker Gunvolt, Blaster Master Zero), le studio reste fidèle à sa zone de confort tout en introduisant une direction artistique audacieuse, un univers loufoque et un système de combat nerveux.
Une sorcière, un katana et… un père transformé en Post-It
Dans Majogami: The Witch of Luludidea, les joueurs incarnent Shiroha, une jeune femme amnésique équipée du Kamikiri, un katana magique, bien décidée à s’échapper d’Orchesgra, un monde surréaliste composé de papier, de carton et d’origami animé. Si la prémisse semble déjà bien décalée, elle devient franchement absurde lorsqu’on apprend que le père de Shiroha, Shiori, a été transformé en morceau de papier. Leur objectif : retrouver les Recarte, des cartes imprégnées des souvenirs de Shiroha, disséminées à travers cet univers cloisonné, et affronter les Majogami, six sorcières divines et excentriques qui contrôlent ce monde et bloquent toute issue.
Chaque Majogami représente une forme de folie créative ou destructrice, incarnant des « Sorcières Artisanes » (Craft Witches) à la magie aussi flamboyante que tordue. Ces boss promettent des affrontements marquants, autant visuellement que mécaniquement, avec chacun leur thème, leur donjon et leurs caprices.
Setsuna : danser la lame à toute vitesse
Majogami ne cherche pas à réinventer la formule du platformer 2D, mais entend affiner ce que le studio maîtrise déjà très bien. Le cœur du gameplay repose sur une mécanique appelée Setsuna, une capacité permettant à Shiroha de bondir instantanément d’un ennemi à l’autre, sans poser le pied au sol, pour trancher à grande vitesse et maintenir un flow continu. Ce système évoque les sensations d’un Mega Man Zero boosté aux hormones, où chaque mouvement est conçu pour être fluide, agressif et grisant.
Mais Shiroha n’est pas seule : au cours de son voyage, elle pourra récupérer des sceaux de défense créés par Shiori, mais aussi faire appel à trois Astrals, des entités surnaturelles pouvant fusionner temporairement avec elle. Ces transformations modifient ses capacités offensives et défensives, apportant une touche stratégique bienvenue. Le studio reste pour l’instant discret sur les détails des Astrals, mais promet que leur maîtrise sera essentielle pour survivre aux épreuves imposées par les Majogami.
Un monde visuel atypique et chargé
Sur le plan artistique, Majogami se distingue immédiatement par son univers papier-craft foisonnant. Chaque niveau est une explosion de textures, de formes et de motifs rappelant des maquettes artisanales ou des décors de théâtre en carton-pâte. C’est coloré, parfois un peu fouillis, mais volontairement surchargé pour refléter l’instabilité d’Orchesgra et la folie de ses habitantes. Le tout est porté par une mise en scène très dynamique, des effets de découpe stylisés et une interface inspirée du papier et du collage.
Un prix raisonnable et une sortie physique (au Japon)
Majogami: The Witch of Luludidea sera disponible en édition numérique au prix de 39,99 $ / € sur Nintendo Switch 2, et 34,99 $ / € sur Nintendo Switch et Steam. Les deux versions Switch disposeront d’une prise en main optimisée en fonction de leur hardware respectif. Si la Switch 2 bénéficiera de meilleures performances et d’une résolution supérieure, la version Switch classique est également soignée et ne sera pas laissée pour compte.
Une édition physique est également prévue au Japon avec le jeu intégralement sur la cartouche, sans téléchargement additionnel requis. Pour l’instant, aucune annonce n’a été faite concernant une sortie physique en Occident, mais comme souvent avec Inti Creates, une sortie via des éditeurs spécialisés comme Limited Run Games ou Red Art Games n’est pas à exclure.









