Le dernier WWE disponible sur Switch était le 2K18, autant dire que l’eau a coulé sous les ponts depuis, mais surtout c’était une catastrophe, tellement qu’ils ont fini par le retirer des ventes. Ce n’était ni fait ni à faire, alors depuis nous ne pouvions nous contenter que du spin-off WWE 2K Battlegrounds, sympathique, mais qui n’est pas quand même l’expérience d’un vrai gros WWE 2K. Pour la Switch 2, 2K a donc décidé de sortir le grand jeu et de nous fournir le jeu dans son intégralité. Alors bonne nouvelle ou douche froide ? Préparez votre plus beau slip de catch et vos plus belles bottes c’est parti pour WWE 2K25 !
C’est quoi le catch ?
Un peu d’explication s’impose : le catch est un divertissement sportif, entendez par là que ce n’est pas un sport de compétition comme le MMA ou la Boxe. Les victoires et les défaites sont prévues à l’avance. Il faut voir ça plutôt comme un feuilleton avec des athlètes qui s’affrontent chaque semaine, des intrigues se mettent en place – qu’on appelle des rivalités – et on prend plaisir à suivre ça chaque semaine jusqu’à l’arrivée chaque mois d’un PLE (Premium Live Event), anciennement connu comme Pay Per View (Spectacle à la demande).
Malgré le fait que c’est souvent considéré comme « du faux » ou bien « c’est du chiqué », il faut comprendre que ce sont des athlètes qui combattent sur le ring pour beaucoup plus de 50 fois par an ! Beaucoup de coups sont « simulés », ils ont aussi bien appris à subir des coups à des endroits peu douloureux et à les donner avec un effet d’impact plus ou moins puissant, mais quand une superstar masculine ou féminine, saute de la 3e corde, elle effectue quand même un plongeon lancé à plus de 2m sur un ring constitué principalement de bois (la couche de mousse doit faire à peine quelques centimètres). Et il n’est pas rare de voir des blessures importantes arriver dans l’année, même pour les superstars les plus aguerries. Donc on ne le répètera jamais assez, mais ne faites pas ça chez vous !
Le catch est donc un divertissement et tout est basé autour de ces rivalités. Qui va être le prochain champion du monde poids lourd ? Ou la prochaine championne de la WWE ! Si eux, en interne, ils ont une idée, nous de notre côté, comme lorsque l’on suit une série, nous avons hâte d’en connaître la conclusion !
WWE 2K est une licence annuelle comme peut l’être NBA 2K. Chaque année, c’est un prétexte pour nous faire racheter un nouveau jeu. Alors ne boudons pas notre plaisir : on adore avoir le roster à jour et les différents petits ajouts. Mais surtout, ça signifie que le contenu grandit d’année en année, jusqu’à devenir tout simplement énorme !
Un contenu plus que massif
WWE 2K25, c’est tout d’abord plus de 350 Superstars. Des hommes, des femmes, mais aussi des légendes du catch. C’est tout simplement énorme, si l’on rajoute les DLC disponibles, nous devons atteindre pas loin des 400 personnages jouables. Une folie. Alors, certains personnages vont être en plusieurs déclinaisons, notamment les légendes, qui vont représenter plusieurs moments de leur carrière, mais le roster est suffisamment conséquent pour en avoir pour notre argent. Nous avons au programme des légendes, des stars de Smackdown, Raw, mais aussi de NXT, qui n’était à l’époque pas très présent, avec seulement une dizaine. Ces superstars de l’époque sont maintenant toutes passées dans ce qu’on appelle le « Main Roster », donc l’écurie principale, et tout un tas de nouvelles superstars sont à NXT de nos jours. Si jamais le roster n’est pas assez grand pour vous, les autres joueurs ont créé, via les outils, et partagé dans le jeu, des personnages non présents (comme Joe Hendry ou Paige).
Avec autant de superstars disponibles, il n’est pas possible de ne pas faire son match de rêve : Hulk Hogan contre Roman Reigns, Rhea Ripley contre Chyna ou bien DX contre DIY. Nous avons la possibilité de faire ce que l’on veut ! Et pour ça, il y a aura plusieurs modes à disposition qui vous permettront notamment d’effectuer tout un tas de type de match différents : Normal (1 vs 1 à 8 vs 8), Tag Team, Extreme Rules, Underground (nouveau), Bloodline Rules (nouveau), Brawl (backstage, avec nouveaux environnements NXT Parking Lot & WWE Archives), Royal Rumble (10/20/30), Battle Royal, Hell in a Cell, Steel Cage, Elimination Chamber, Tables, Ladders and Chairs, Gauntlet variants, WarGames, Casket, Ambulance, Iron Man, Last Man Standing, Submission, Falls Count Anywhere, No Holds Barred, Tournaments (One‑on‑One, Two‑on‑Two, Dusty Rhodes Classic, Mixed Match Challenge). Ce qui en fait le jeu de catch avec le plus de modes de matchs différents.
Si le mode Exhibition vous permet de profiter de tout ça à la carte, vous allez avoir des modes plus scénarisés aussi à disposition.
Le mode « 2K Showcase » qui nous permet à chaque opus de revivre un moment de l’histoire de la WWE, met dans ce WWE 2K25 Roman Reigns et l’histoire de la Bloodline à l’honneur. Pour un peu moins d’une dizaine d’heures vous allez pouvoir profiter de 17 matchs emblématiques mettant en scène la Bloodline, récents ou plus âgés, comme Roman Reigns, The Rock, Yokozuna ou Rikishi. Ces matchs sont très scénarisés et demandent au final de suivre des indications. Plutôt agréable, c’est un plaisir de revivre ces grands moments de l’histoire de la WWE.
Le mode « The Island », qui est une nouveauté de WWE 2K25, non disponible sur les consoles d’ancienne génération, est bien présent sur la Switch 2, ce qui nous prouve que nous n’avons pas une version au rabais. Dans un monde semi-ouvert, avec des bâtiments à visiter, vous allez pouvoir vous balader à partir d’une superstar créée par vous (femme ou homme), accomplir des défis, jouer en multijoueur, suivre une histoire scénarisée. Sympathique, ce n’est pas le mode qui nous a le plus intéressés, mais c’est agréable de pouvoir allez dans la maison de la Wyatt Family, par exemple, même si c’est globalement plutôt vide.
Le mode « MyRISE » est le mode campagne du jeu. Vous allez incarner à la fois une superstar féminine et une superstar masculine, que vous aurez créées de toutes pièces. Avec un scénario fictif et totalement inédit, placé sous la bannière de la mutinerie (Mutiny en anglais). NXT décide d’envahir et de prendre possession de toute la WWE et ils ont embarqué avec eux les anciennes superstars de NXT comme Bayley, Kevin Owens ou encore Finn Balor. Ce mode va nous permettre de monter notre superstar, avec des points de compétence, etc. Il va permettre de débloquer pas mal d’éléments de customisation. Plutôt long, plus d’une dizaine d’heures, il y a plusieurs embranchements d’histoire possibles, ce qui permet de pouvoir recommencer une partie sans problème.
Le mode « MyGM », où nous sommes un général manager d’un show TV, nous met en concurrence avec 1, 2 ou 3 autres Shows. Tout commence par un draft où vous allez pouvoir engager des superstars pour créer votre roster. Ensuite, à vous de gérer les rivalités, de les placer dans les bons matchs au bon moment de la soirée, pour attirer le plus de fans et engranger le plus d’argent. Créez des rivalités jusqu’au prochain PLE, qui va être l’apothéose de tout ce que vous avez mis en place. Une rejouabilité énorme : nous suivons une année complète au fil des mois.
Le mode « Univers », quant à lui, est le mode bac à sable. Deux possibilités : soit vous choisissez une superstar et vous suivrez alors son année avec des matchs chaque semaine, etc., soit vous faites le show de vos rêves, et là vous gérerez un peu toute la WWE d’un coup, avec une possibilité presque infinie de choix : création de storyline, des rivalités, des promos à décisions multiples, etc. Un vrai bonheur pour les créatifs.
Et pour finir, il y a le mode « MyFaction », qui est le « Ultimate Team » : vous collectionnez des cartes, qui représentent des superstars, avec une rareté, une puissance, etc., livrées dans des packs, disponibles à l’achat contre de l’argent ou des points du jeu. Plutôt sympa, il finit vite par être soit énergivore, soit à trop nous donner envie de dépenser de l’argent, en sachant que le jeu de base est déjà plutôt cher.
Une complexité à l’achat …
Le jeu de base est à 70€, l’édition Deadman à 100€, l’édition Bloodline à 130€, des DLC à gogo sur le store… un peu difficile de s’y repérer. Si vous souhaitez avoir tout le contenu, il faut prendre à minima la Deadman, car sinon vous allez en avoir pour votre poche. Il y a des packs d’upgrade à 10€ qui vont vous fournir un peu de cosmétique et des cartes pour MyFaction, un pack Wyatt Sicks à 15€, des packs DLC à 10€, un boost pour MyRise à 10€, un pack Wrestlemania 41 à 10€.
S’il y a bien un Season Pass à 40€ il ne contient que les 3 DLC déjà sortis à ce jour, les 2 suivants, ainsi qu’un pack Supercharger, mais ne contient pas Wrestlemania 41 ni Wyatt Sicks. Donc il faut sortir de votre poche 40 + 15 + 10 soit 65€, si vous n’avez pas pensé à prendre l’édition Deadman dès le départ, qui elle contient le pack Wyatt Sicks et le season pass, ainsi que des cosmétiques Deadman, le Supercharger et des VC pour le jeu. Il faudra toujours rajouter 10€ pour le pack Wrestlemania 41, mais c’est moins cher que de prendre tout à part si vous avez opté pour la version juste basique. L’édition Bloodline à 130€ contient à priori l’intégralité du contenu additionnel du jeu.
Frustrant, et un peu une impression de se faire traire comme une vache. Cependant, ce n’est pas exceptionnel non plus : c’est une politique tarifaire installée par 2K depuis un long moment, et ils ne dérogent pas à leurs habitudes. La seule chose un peu dommageable, c’est qu’on ne peut pas désactiver la présence de ces personnages lors du choix, ce qui est frustrant quand on sait que notre superstar est présente dans le jeu, mais pas sans payer un supplément.
Sinon c’est comment ?
En dehors de ça, le jeu est toujours autant généreux. Nous avons parlé des modes, mais nous avons aussi tout un système de création incroyable. Nous pouvons presque tout modifier : de l’entrée, à la victoire, aux coups, en passant par les arènes, les titres, et tout un tas d’éléments. Si vous êtes créatifs et si vous voulez toucher à tout, c’est possible. C’est énorme et incroyable, ce qui justifie clairement le poids conséquent du jeu, qui fait 76.7Go sur la mémoire de la console. C’est actuellement le jeu le plus lourd au moment de la rédaction de ce test.
Et surtout, tout ceci est disponible à 60 FPS quasi constants. Même en bataille royale, nous n’avons pas constaté de ralentissement notoire. Graphiquement, le jeu perd un jeu de lumière présent sur les consoles de salon bien plus puissantes ; cependant, le jeu reste magnifique sur une console portable comme la Switch 2. Quand on sait qu’aucun contenu n’a été amputé, c’est incroyable. La Switch 2 se dote même d’une particularité que n’ont pas les autres versions : le gameshare. Bon, en revanche, ce n’est pas excellent : ça a le mérite d’exister, mais la version jouée sur l’autre console est assez pixelisée, l’écran est tronqué, ce n’est pas incroyable. Mais nous avons aussi la possibilité de jouer jusqu’à 8 sur la Switch 2, si vous avez bien évidemment assez de manettes à disposition.
Côté musique, comme d’habitude, ils font plaisir en restant assez classiques. On prend les stars du moment pour 15 musiques, disponibles dans les menus et autres endroits qui ne sont pas des matchs, car pendant les matchs, il n’y aura rien d’autre que le bruit des coups et les commentateurs américains. Une ambiance assez classique qui permet de se concentrer sur l’action.
En dehors de ça, manette en main, le jeu, comme déjà dit, est fluide et agréable. Toujours aussi tentaculaire au départ dans les possibilités, il faut un temps pour s’y habituer. Nous ne pouvons que vous conseiller de mettre le jeu en facile pour un petit moment, histoire de s’habituer au gameplay. La prise en main s’apprend plutôt rapidement, comme les réflexes liés aux contres et autres fonctionnalités, ainsi que la spécificité du gameplay.
Nous vous fournissons d’ailleurs, avec ce test, une longue vidéo qui vous présente le tutoriel du jeu, ainsi qu’une partie des modes disponibles.
Conclusion
Il était temps ! WWE 2K sur une console portable nous manquait. Après un épisode 18 qu’on oubliera avec plaisir, nous étions en manque, et 2K a mis le maximum pour nous faire plaisir. WWE 2K25 est l’exemple parfait du portage que l’on attendait avec l’arrivée de la Switch 2 ! Jamais il n’aurait pu tourner sur l’ancienne génération, mais surtout le jeu est presque le même que sur les autres supports. Certes, graphiquement c’est un peu moins joli, il y a des chargements un poil plus longs, mais le jeu est fluide en toute circonstance, le contenu est intégral et ultra complet. Pour les fans de catch, c’est un véritable bonheur et nous n’avons rien à lui reprocher tellement il est riche en contenu. On pourra éventuellement se plaindre de la pléthore de DLC proposée, mais bon, c’est 2K, nous avons l’habitude. Tout comme le mode MyFaction, qui nous incite un peu trop à mettre de l’argent pour acheter des paquets de cartes. Merci 2K pour ce portage, et ça augure du bon pour l’avenir de leurs licences sur notre Switch 2 !
LES PLUS
- Une richesse de contenu incroyable
- Un roster monumental, près de 350 superstars en dehors des contenus supplémentaires !
- Une fluidité à toute épreuve
- Des graphismes agréables et vraiment plus que corrects (nous perdons tout un effet de lumières, mais c’est ce qu’il faut accepter pour jouer en portable)
- Un plaisir incroyable après 8 ans d’attente depuis le dernier sur Switch (qui était horrible)
- Des modes à gogo pour plaire à tout le monde, avec un mode MyRise vraiment sympa à suivre
- Les musiques de Babymetal feat Electric Callboy, Architects ou encore Knocked Loose feat Poppy
- Le gameshare…
LES MOINS
- Des temps de chargement un peu trop présents
- Des crashs quand on veut accéder au lien pour acheter les DLC depuis le menu du jeu
- Une petite concession visuelle qui rend les entrées un peu plates
- Une richesse de contenu qui peut perdre au premier abord
- Beaucoup de DLC payants alors que le jeu est loin d’être peu cher
- … gameshare qui n’est pas agréable, mais a le mérite d’exister









