Katana ZERO (Nintendo Switch) – Le test

Dévoilé aux yeux du plus grand nombre lors du dernier Nintendo Direct indé, Katana Zero a tout de suite convaincu les amoureux du genre avec une patte graphique 2D parfaite et une impression d’un bon mix entre Dead Cells et Hotline Miami. On était loin du compte, très loin.

Katana Zero n’est pas un petit jeu sympathique mais surement l’une des plus belles perles indés de l’eShop. C’est un jeu de plateforme à l’ambiance très noire, bourré d’action et de combats mortels.  Uniquement armé d’un Katana, le gameplay nerveux propose de nombreuses idées intéressantes qui vous feront passer d’une boucherie technique à l’infiltration héroique.

On ne va pas se mentir, l’aspect Die and Retry du jeu peut rendre pas mal de gens fous, le jeu étant dur, exigeant, proche du frame-perfect, mais toujours juste. Reussir à finir chaque salle est vraiment gratifiant et on sent une progression motivante au fil de l’aventure.  Katana Zero est très accesible et facile à prendre en main. Le gameplay est composé de dash, de coups d’épée bien placés et d’une possibilité de ralentir le temps pour, la plupart du temps, renvoyer une balle au Katana.

L’aventure n’est au final pas très longue, mais elle propose plusieurs fins, avec une histoire qui porte très bien le scénario à la fois assez sombre et costaux. Le jeu n’est clairement pas PEGI 16 pour rien et son intrigue est basée sur des délires psychédéliques liés à une drogue assez trash. De plus, un autre pan de l’histoire du jeu traite à sa manière le sujet de l’après guerre et de son imapct émotionel pour les rescapés.

Katana Zéro propose une narration originale : une mystérieuse histoire prend lentement forme dans des cinématiques au fil du jeu et se dévoile peu à peu jusqu’à son dénouement inattendu. Le jeu est donc assez riche en dialogues avec toujours des conséquence en fonction des réponses fournies. On n’a clairement pas toute l’histoire dès le premier run tant il y a des possibilités de dialogues qui orientent (pas trop non plus) le scénario.

Techniquement, on se retrouve face à une 2D proche de la perfection qui sert grandement l’ambiance générale du jeu. De plus, le pixel art dévoile tout son potentiel en mode nomade, et le jeu tient bien la route sans baisse de framerate ou de freeze. Musicalement parlant, c’est du même acabit, même si on regrettera de pas en avoir plus tant les musiques sont en parfaite adéquation avec le gameplay. Si le level design est assez basique, il est plutot riche en possibilités et intelligent. On a souvent plusieurs méthodes possibles pour finir un stage. Par contre, niveau durée de vie, le jeu se termine trop vite, et on reste clairement sur notre faim. Même si le jeu mérite qu’on s’y replonge pour bien comprendre toute l’intrigue, on en voulait beaucoup plus.