SUPERHOT (Nintendo Switch) – Le test

Sorti en 2016 sur PC puis sur les autres supports, Superhot est un jeu que l’on ne présente plus. Pourtant, il arrive pour la première fois sur une console Nintendo. A peine annoncé lors de l’Indie World, le jeu est arrivé sur l’eShop de la Nintendo Switch. Le FPS est connu pour son originalité, on a donc tenté de survivre au milieu d’un torrent de balles en slow-motion. Voici notre test de SUPERHOT sur Nintendo Switch.

A la base développée en Game Jam puis proposé sur Greenlight, un Kickstarter a suivi et deux ans plus tard, il a frappé la scène indépendante. Le but du jeu est simple dans ce FPS en somme toute classique mais au gameplay ingénieux. En effet, le temps ne s’écoule que lorsque vous bougez. Vous êtes en vue à la première personne, vous n’avez pas de santé qui se régénère, ni munitions à récupérer ici et là. Juste vous, face à des hordes d’ennemis, mieux armés la plupart du temps. Lorsque vous bougez, ils font de même et lorsque vous restez immobile, le temps est ralenti et vous pouvez orienter seulement la caméra. Cette mécanique de jeu vous permet de vous déplacer à votre rythme et ainsi d’éviter les balles. C’est assez déroutant au début mais on rentre très vite dans le jeu car la prise en main est très simple et le concept tout de suite addictif. Lorsque vous terminez un niveau, vous avez le droit d’assister à son replay en vitesse normale.

Les développeurs ont ajouté de petites spécificités non négligeables. La possibilité de balancer un objet ou une arme sur un ennemi permet de récupérer son arme et le dézinguer ensuite. C’est la fonctionnalité qui vous permettra de survivre, tout comme le saut qui peut se révéler utile par moment. Dans le jeu, tout ce que vous pouvez ramasser servira de projectile : un vase, une barre de fer, des bouteilles… sans compter les armes : pistolet, canon, mitraillette, katana. Superhot nous propose ainsi différents niveaux assez inégaux en termes de level design mais avec à chaque fois un thème comme l’infiltration, le corps à corps, s’échapper d’une pièce. Mais le gros point faible du titre est sa durée de vie puisque la trentaine de niveaux se parcourt en une soirée seulement. Comptez deux petites heures pour le mode solo. C’est dommage de ne pas avoir un peu plus étoffé le contenu, il y avait pourtant matière à faire mieux et on ne peut pas s’empêcher de se dire qu’il y avait bien plus à faire avec un tel concept. Bien sûr, il y a une rejouabilité mais elle est assez faible. Vous aurez la possibilité de refaire les niveaux du jeu avec des conditions comme vaincre tous les ennemis au katana ou sans arme par exemple…

Notons aussi la présence d’un mode infini dans lequel il faudra rester debout le plus longtemps possible. C’est moins intéressant que le mode solo, il faut bien l’avouer. Évoquons le scénario, car oui il y en a un. Superhot est parfaitement mis en scène allant de ses menus sous forme d’ordinateur avec un launcher pour le jeu jusqu’à l’annonce de ses objectifs en mode Ape Out. L’histoire est racontée via les menus du jeu, le temps pour nous de souffler et d’assister à divers échanges. En soit, rien de bien fou dans le scénario qui n’est pas l’intérêt principal, mais il faut saluer la manière dont cela est raconté, amené et rythmé à l’écran. La direction artistique du titre est très simple avec des niveaux sur fond blanc/gris et des ennemis en rouge à base de polygones rappelant State of Mind. Cela fonctionne très bien et on s’immerge vite dans l’action. Pas de musique, juste vous et le bruit des balles qui fusent et des ennemis qui éclatent en morceaux. Qu’en est-il du portage Switch ? Et bien il est très bon, l’équipe a ajouté le gyroscope, que ce soit avec les Joy Con ou le Pro Controller. Techniquement, c’est solide et nous n’avons pas constaté de soucis.