On attend les successeurs de Mario Kart et de Micro Machines depuis des années. Les prétendants sont légion, mais jusqu’à maintenant aucun jeu ne leur est arrivé à la cheville. Allez, soyons généreux, dans le lot, une toute petite poignée leur est peut-être arrivée aux épaules, mais rien de bien transcendant. Et pourtant, ça se bouscule pour le titre. Chaque mois qui passe compte son lot de jeux de course plus ou moins fun. Et aujourd’hui, c’est Tiny Racer qui se présente pour accéder au trône.
Un jeu qui a l’air….
Tiny Racer, c’est un jeu de course arcade avec des voitures miniatures. On a le choix entre huit modèles de véhicules qui réagissent hélas tous de la même manière. Ensuite, on participe à des coupes avec un nombre de circuits et une difficulté qui vont croissant. Les circuits sont soit en extérieur, assez banals, soit en intérieur : dans une cuisine, dans une chambre ou tous les éléments de la vie courante sont immenses, mini-voitures obligent.
On peut se consoler de décors passe-partout si le gameplay est là. Pas de chance, la maniabilité est aux fraises. Pourtant il n’y a que trois actions possibles : on accélère, on freine et on tourne à gauche ou à droite. Par un malheureux hasard de la programmation, si on touche le véhicule d’un concurrent, notre voiture part dans le décor. Et si un concurrent nous percute, on part aussi dans le décor mais pas notre adversaire.
Les développeurs ont prévu une solution : si on se crashe, en appuyant sur la gâchette droite, on réapparaît. Mais si un adversaire passe à ce moment précis, il nous renvoie dans le décor. Ce souci de collision se produit aussi quand on heurte une barrière sur le côté de la piste. On se retrouve bloqué ou à l’envers. Il arrive aussi qu’après un saut, notre voiture pique du nez et plonge dans le bitume. On est alors bloqué et obligé de perdre de précieuses secondes pour respawn. C’est aussi rageant que frustrant et voir tous nos adversaires nous passer devant à cause d’un bug peut rendre fou.
…Mais n’a pas la chanson
Les développeurs ont implanté un effet de flou en arrière-plan. Idée bizarre qui rend très compliquée l’évaluation des distances. Un autre souci très gênant est le manque de lisibilité des tracés. On arrive en haut d’une route, on se retrouve sur un plateau et aucune indication sur la suite du tracé. Si on est premier, on perd toute son avance. Si on est derrière des adversaires, on suit le mouvement mais renverser des cônes en plastique rouge pour suivre sa route n’a rien de limpide.
Graphiquement, le jeu ne propose rien de bien joli, c’est juste quelconque. On peut dire la même chose pour la musique. Oui, il n’y a qu’un seul morceau pour nous accompagner sur les quinze différents circuits. La seule chose qui fait sortir ce jeu du lot, ce sont les bulles de bande dessinées avec “Paw”, Tchac”, Bow” qui apparaissent sur le capot des véhicules en cas de choc. Enfin, le jeu propose les modes de jeu classiques : time trial, arcade ou tournament. Un mode multi-joueurs a été implanté, mais au vu de la physique des véhicules, on n’a aucune envie d’infliger ça à son entourage.
Conclusion
Tiny Racer ne détrônera pas les deux champions que sont Mario Kart et Micro Machines. La faute à une maniabilité honteuse, à des collisions mal réglées, à un ensemble cheap et au final décevant. On aurait voulu un petit jeu sympa et agréable pour passer le temps. On se retrouve avec une machine à rager qui nous envoie dans le décor et qui nous vole des victoires sans même en avoir conscience à cause d’un travail bâclé.
LES PLUS
- Les bulles de BD pour les chocs
LES MOINS
- La maniabilité horrible
- Les collisions honteuses
- Une seule musique
- Tout en anglais