Le temps, cette petite chose futile et quasiment imperceptible, mais qui pourtant entoure notre quotidien. Le temps, voilà ce dont il est question dans Profane, ou plutôt dans Godstrike. Le titre initial a été disponible quelques jours sur l’Eshop mais suite à un désaccord entre développeur et éditeur, Profane a été retiré et est devenu Godstrike. Pas d’inquiétude, le jeu est identique et utilise toujours ce concept déjà utilisé dans des films comme Time Out, pour n’en citer qu’un seul. Ce fameux concept est simple, vie et temps ne font qu’un au sein d’un boss rush saupoudré de shoot’em up. Alors est ce que la formule tient du miracle ou n’est-ce que du temps perdu ?
Les secondes sont comptées
Nous incarnons ici Talaal, un porteur de masque divin. Il représente la dernière personne capable de purifier le mal qui s’est emparé des sept autres porteurs corrompus par l’un d’eux. Par conséquent cela a mené à la dévastation du monde via cet immense pouvoir. Voilà pour le scénario, il n’est pas foufou mais au mérite d’être présent. Le seul grand intérêt du jeu sera de pulvériser les boss les uns après les autres. Rien de folichon encore, pourtant c’est de là que vient la grande particularité du titre et son atout principal, pour ne pas dire le seul. En effet, durant ses fameux combats de boss, temps et vie seront complémentaires. Comprenez par-là que nous démarrons le combat avec une jauge de temps à 4 min 40 et que celle-ci, bien entendu, diminue. Sauf que c’est aussi le cas de votre barre de vie. Donc, non seulement au moindre impact votre vie baisse, mais il en est de même pour le temps nécessaire au combat. Dans notre terrible périple, nous aurons heureusement des atouts qui viendront nous aider lors des duels. Esquive, rayon laser et plein d’autres joyeusetés seront à débloquer. Mais attention l’utilisation de ces capacités mangera un peu de notre temps et donc aussi de notre vie. Oui, ici tout est affaire de chrono et de choix, la victoire en dépend.
Le temps de souffrir
En voilà un super concept, et malheureusement celui-ci est assez mal utilisé, il est même assez frustrant. Le moindre impact nous fera perdre de précieuses secondes et donc par conséquent de la vie. Si votre barre de vie fond comme neige au soleil, il n’en sera pas de même pour nos très chers ennemis. Ces derniers se présentent face à nous avec plusieurs barres de vie longue comme un terrain de foot d’un épisode de Captain Tsubasa. Autant dire que l’on va en baver, et c’est peu dire. Le soft est exigeant, aucune erreur ne nous sera pardonnée. Face à ces titans, le chronomètre baissera bien vite et nous fera mordre la poussière maintes et maintes fois. Si bien que les pauvres 4 petites minutes 40 disponibles pour mettre à terre notre adversaire se transforment bien vite en secondes. Il nous sera alors nécessaire d’apprendre les patterns des boss par cœur pour espérer une victoire par KO. Suivant donc le type de joueurs qui sera face à ce jeu, la durée de vie se verra augmentée ou diminuée. Pour un habitué de ce genre de jeu, le titre se termine très vite, trois heures seront nécessaires. Par contre pour un joueur lambda, il faudra bien une dizaine d’heures pour en voir le bout. Mais une fois le soft fini, aucune raison d’y revenir, rien de nouveau n’étant proposé. Un mode défi, arène, quotidien et histoire sont bien présents dès le lancement mais rien qui mérite vraiment qu’on s’attarde plus sur le titre.
Comme une impression de déjà vu
De plus, quand enfin le trépas de ces monstres viendra, il n’y aura malheureusement pas cette grande satisfaction habituelle des victoires de ce genre. La faute sûrement à un manque de variété dans nos opposants et leurs attaques bien trop identiques. Bien sûr certains boss viendront changer la donne, en ayant un visuel un poil plus impressionnant, mais très sincèrement, rien de vraiment bien folichon. En fait, ici nous pouvons dire que nous sommes en face du rejeton caché de l’excellent jeu Fury. Malheureusement il ne lui arrive pas à la cheville. La faute à un personnage manquant totalement de charisme, aux déplacements lents. Il est aussi difficile de se concentrer sur nos tirs car notre regard est déjà accaparé par la multitude de projectiles que nous lance notre adversaire et pour ne rien arranger les arènes se ressemblent et sont un peu trop petites pour que l’action soit réellement palpitante. Enfin, terminons sur les graphismes et l’audio. Pour ce qui des graphismes, ceux-ci se montrent colorés et lisses, dans la même veine qu’un Fury. Pour ce qui est de la patte audio, celle-ci est légèrement lassante et ne semble pas vraiment appropriée au combat, on a même parfois l’impression que la musique est totalement en retrait par rapport aux rafales de tirs que l’on ne cessera pas d’entendre.
Conclusion
Voilà un jeu avec un concept de base intéressant mais qui, au final, ressemble bien trop à d'autres titres dont il serait la version bas de gamme. La difficulté est présente, pourtant trop peu de satisfaction sera ressentie suite à la défaite d’un boss, faute à un manque de variété d’attaques et d’opposants. Ainsi, le jeu est un bon défouloir pendant quelques heures, mais ne tiendra pas en haleine les joueurs férus de boss rush.
LES PLUS
- Le concept du temps
- Des graphismes propres
- Une petite histoire…
- Divers modes de jeu….
LES MOINS
- Une trop grande répétitivité
- Un manque de variété dans les coups
- ...mais très absente
- ...proposant les mêmes choses
- L’absence de charisme du personnage
- Une bande son un peu en retrait