Cosmic Top Secret (Nintendo Switch) – Le test

Pour débuter sur des choses sérieuses, le terme « Cosmic Top Secret » (CTS) désigne le niveau maximal de confidentialité d’une information sensible partagée entre des Etats membres de l’OTAN (en emporte le vent). Il sera question d’espionnage dans ce jeu du même nom, mais sûrement pas de la façon dont vous vous l’imaginez… Brisons tout de suite le secret et voyons ce que le studio danois Klassefilm Aps a concocté…

Danemark, prêt, feu, partez !

Nous devons vous mettre en garde dès à présent : le scénario de Cosmic Top Secret est vraiment la raison majeure de se plonger dans l’aventure. Il serait vraiment dommage de vous gâcher quoi que ce soit.

Malgré tout, nous pouvons vous dire que vous contrôlerez « T. », une femme à la recherche d’éclaircissement sur sa vie, son passé et surtout celui de ses parents ayant travaillé dans les services secrets danois pendant la guerre froide.

JAMES sens seul dans ce monde BONDé d’objets

Sur les 5-6 heures que vous demandera le jeu avant de voir les crédits de fin, vous vivrez quelques jours de la vie de T. pendant lesquels notre héroïne essaiera, par le biais d’un documentaire sur ses parents, de démêler l’histoire familiale. Chaque niveau sur les 5 proposés (+ 1 tutoriel) vous amènera de plus en plus près de la vérité et de la fameuse accréditation « Cosmic Top Secret ».

En termes de gameplay, afin de passer au niveau supérieur, il vous sera demandé de trouver au minimum 9 objets cachés (pour cela, une boussole vous aidera à vous repérer sur la carte et à trouver les coordonnées des objets), puis de résoudre une énigme finale. Chaque objet a droit à des vidéos descriptives, des schémas explicatifs et des dialogues. Il est important de signaler que tout le contexte (niveaux, dialogues, personnages, objets, événements …) de CTS est basé sur des faits réels et que T. n’est autre que la productrice du jeu chez Klassefilm Aps. CTS est un jeu très verbeux, il n’est pas rare de devoir regarder des vidéos/dialogues de plusieurs minutes. Ceux-ci sont en danois, sous-titrée en anglais, ce qui posera une sérieuse barrière de la langue chez certains joueurs.

Notre personnage dispose de quelques habilités, comme le saut, le lancer de grenade et la possibilité de porter des lunettes faisant apparaître des chemins cachés. Toutefois, ne vous méprenez pas : ici point d’action, de barre de vie ou d’ennemis. Tous ces artifices sont des prétextes à progresser dans le niveau.

Guerre froide, technique tiède

Les captures d’écrans présentes dans ce test vous montreront immédiatement que nous avons affaire à une patte graphique bien à part. Tous les éléments du jeu, personnages y compris sont faits de bouts de papiers collés grossièrement. L’animation est volontairement saccadée. Nous avons l’impression que le moindre élément de décor peut tomber en une pichenette. Cela apporte une ambiance bien particulière qui n’est pas nous déplaire, pour ceux que vous adhéreriez au style bien sûr.

Les musiques et bruitages sont réussis, heureusement pour un jeu où 80% de l’intérêt se situe dans le dialogue.

Toutefois, carton jaune sur la maniabilité très approximative et la caméra qui se retrouve souvent dans les fraises.

CTSellent ou pas alors ?

Comme le raconte si bien les protagonistes dans une rubrique « l’envers du décor » déblocable une fois le jeu terminé, CTS est un « documentaire interactif », et cela résume très bien l’OVNI vidéoludique auquel nous avons joué. Hormis des petites énigmes, le challenge est quasi nul, mais l’intérêt est ailleurs.

Faire progresser l’enquête de T. dans cette balade initiatique, nous plonge dans l’intimité d’une famille dont toute la construction s’est faite sur le culte du secret. Nous enchaînerons des moments tendres et complices, des remises en question personnelles et des révélations poignantes lors de notre quête sur fond de guerre froide.