The Star Named EOS (Nintendo Switch) – Le test

The Star Named EOS est un jeu qui nous avait intrigués lors de son annonce. Ce point-and-click, développé par les Taiwanais de Silver Lining Studio, a des graphismes qui attirent l’œil. Par ailleurs, nous avions eu un avis plutôt positif sur leur premier jeu, Behind the Frame: Les Plus Beaux Paysages. Que nous donne donc cette nouvelle expérience disponible sur l’eShop depuis le 23 juillet 2024, au prix de quinze euros ?

Un point-and-click bien réalisé…

The Star Named EOS est un point-and-click cosy. Vous incarnez un fils qui parcourt ses souvenirs avec sa mère à travers de lettres et de photographies.

Le gameplay est vraiment très simple et accessible. Vous arrivez dans un décor et vous devez interagir avec les objets afin de trouver des énigmes, mais aussi les indices qui permettent de les résoudre.

Le but est de réussir à récolter tous les objets qui vont vous permettre de reproduire la photographie que notre mère nous a envoyée.

Une fois la photographie reconstituée, nous voilà dans un nouveau décor. Nous allons naviguer dans les cinq décors que le jeu nous propose.

Les énigmes sont variées et ne sont pas liées à l’histoire : nous allons par exemple devoir déplacer un camion de la devanture d’un magasin en changeant l’heure sur une horloge, ou alors nous devrons réussir à mettre tous les rails dans un circuit en bois afin d’ouvrir un coffret.

Les énigmes nous demandent d’utiliser notre mémoire, notre logique, et surtout d’analyser notre décor. Ce ne sont pas forcément des puzzles très « cohérents » en termes de narration mais ils restent simples et accessibles.

En plus de ça, The Star Named EOS essaie d’apporter une narration à la fois environnementale et mystérieuse, mais malheureusement celle-ci tombe un peu à l’eau.

Si les thématiques abordées (le deuil, la transmission) sont très belles, elles sont malheureusement traitées en surface, de façon peu subtile. Le mystère n’est pas très mystérieux et la relation mère-fils n’est que trop peu traitée dans le gameplay.

Plus généralement, même si The Star Named EOS est un bon jeu, nous avons été déçus en tant que joueur par l’expérience proposée. Nous avons eu la sensation de jouer à une aventure qui essaie juste de remplir un cahier des charges sans apporter de l’originalité ou de la personnalité.

The Star Named EOS ressemble à beaucoup d’autres jeux qui existent déjà, avec son gameplay très accessible, sa musique pour faire pleurer dans les chaumières, et ses énigmes qui se révèlent finalement être très faciles. Il nous a manqué une âme derrière ce projet.

Mais qui manque cruellement d’originalité

Néanmoins, peut-être est-ce nous qui sommes grincheux, et si cela ne vous dérange pas de voir une histoire prévisible, un jeu qui ressemble aux autres, vous pourrez passer un très bon moment sur The Star Named EOS.

Le jeu possède de très belles qualités, et si nous avons été déçus, l’expérience de jeu a été assez agréable, même si certains pourraient là encore trouver les énigmes beaucoup trop simples.

La durée de vie, par contre, est trop courte pour son prix. The Star Named EOS se termine en trois heures (grand maximum) sans aucune possibilité de rejouabilité. Pour quinze euros, nous trouvons le ratio un peu cher. Il y a bien quelques photographies bonus dans chaque décor, mais c’est quelque chose qui n’apporte pas grand-chose de plus.

Nous avons aussi eu quelques bugs, comme lors de la vidéo affichée en fin de test, avec des freezes qui obligent parfois à éteindre le jeu totalement. C’est peu impactant mais quand même frustrant.

En revanche, les graphismes sont sublimes. Certaines animations, notamment en fin de partie, sont vraiment superbes et le jeu nous en a mis plein les yeux. La direction artistique en général est très réussie et The Star Named EOS mérite assurément le coup d’œil.

La bande-son est intéressante, même si pour nous elle tirait un peu trop sur les violons. La musique est assurément belle, mais là encore nous avons eu l’impression d’avoir déjà entendu mille fois ces thèmes avec des violons et du piano, qui essaie de nous faire tirer une larme là où c’est l’histoire qui devrait nous toucher.

Nous vous joignons une vidéo de vingt minutes réalisée par nos soins pour que vous puissiez vous faire votre propre avis.