Quelque soit la région du globe, les dragons ont toujours été source d’innombrables histoires : gardien de trésor, gardien de princesses, exauceurs de souhaits, vivant dans la montagne des 5 pics… Bref, les Dragons ont bien des rôles et aujourd’hui c’est à travers celui de protecteurs que nous allons les découvrir…
La planète Arc-En-Ciel
Pour débuter notre histoire, nous allons commencer par sa genèse et dans le cas de Fiz and the Rainbow Planet elle est liée à Yoshi3110 ou Nijii Dragon (littéralement Dragon Arc-en-ciel). Il s’agit ici de sa première réalisation et il a opéré (quasiment) seul pour développer ce jeu, du codage, au design de certains personnages en passant par la musique du jeu. Véritable « dragon » Orchestre, il peut se targuer d’avoir réussi à créer son propre jeu tout seul, ce qui n’est pas rien…
Yoshi3110 nous propose donc de suivre les aventures de Fiz, un jeune dragon vivant sur la planète Longa. Une nuit, celui-ci fait un rêve terrifiant où son monde est entièrement devenu gris.. sans vie. A son réveil, le dragon bleu reçoit la visite de Taonga, un dragon légendaire et mystérieux, considéré comme le Dieu des dragons. Celui-ci annonce à Fiz que son rêve est une prémonition et qu’il est désormais de son ressort d’empêcher que celle si se réalise. Pour cela, il devra collecter les orbes sacrés disséminés à travers le monde… Fort heureusement, il fera la rencontre de cinq autres dragons pour l’aider dans sa quête. L’aventure ne fait que commencer pour notre héros bleu…
Le pouvoir du marteau
À cet instant, vous devez vous demander pourquoi nous faisons référence à un marteau ? eh bien… nous y reviendrons un peu plus tard ! Commençons par décrire rapidement Fiz and The Rainbow Planet. Il s’agit d’un jeu de plateforme en « 2,5 » dimension… Comprendre par là, que certains passages offre une légère profondeur de champ… mais encore une fois, on en reparle plus bas !
Revenons donc à Fiz, notre héros, capable de se déplacer à gauche à droite, de sauter et d’accélérer (à la Mario) pour courir ou sauter un peu plus haut, en plus d’une capacité de base, chaque dragon dispose d’une capacité spéciale qui coutera des points de magie. Comme tout bon dragon, Fiz est capable de… lancer des marteaux ! (Vous avez compris la référence maintenant). Il dispose également d’une attaque spéciale permettant de… lancer des marteaux à travers les surfaces tangibles. Ne cachez pas votre surprise, nous sommes bien dans un jeu où il est question de diriger des dragons et comme dit plus haut, vous serez amenés à en diriger 5 autres… Rassurez-vous certains correspondent plus à l’image que l’on se fait du dragon (d’un point de vue capacité), mais avec des spécificités qui pourront faire la différence dans certains niveaux. Ainsi, vous ferez la connaissance de Soraco, un petit dragon orange capable de creuser à travers des surfaces épaisses avec ses pattes puissantes et dont la capacité spéciale le rend capable de se transformer en perceuse pour traverser les murs les plus épais. Vient ensuite Leafur, le petit dragon vert tout mignon capable de planer avec ses ailes après un saut, de tirer des flèches avec un arc, mais aussi d’une capacité spéciale permettant de restaurer la barre de vie en échange des points de magie. Rythron le dragon rouge est capable de faire des triples saut grâce à ses ailes, mais aussi de faire brûler les éléments en bois (ponts, arbres et végétaux) en donnant des coups de queue enflammés, mais aussi d’une capacité spéciale lui donnant la possibilité de cracher des boules de feu… et oui elles sont bien là ! Par contre il sera particulièrement sensible à l’eau et une immersion lui fera même perdre des points de vie. Fort heureusement, vous rencontrerez également Kyuna, le dragon aquatique bleu marine, excellent nageur, capable de surfer sur terre et sur l’eau mais aussi d’influer sur le niveau de celle-ci pour libérer des passages immergés. Et enfin, Rubell, le dragon rose des villes, viendra compléter cette fine équipe… Et comme tout bon dragon rose des villes, Rubell est capable de lancer des toiles d’araignée et de nager dans les eaux polluées.
Chaque dragon a ses avantages et ses inconvénients et le jeu vous obligera à passer de l’un à l’autre au fil de l’aventure. Parfois de manière forcée (un mur en brique à détruire, c’est forcément pour Soraco) et parfois de façon plus fine (Soraco, encore lui, est capable de filer des coups de pattes plus puissants, un bon moyen de réduire rapidement la vie d’un certains boss). Au fil de votre progression, vous aurez tendance à permuter régulièrement entre les dragons, même si on a tendance à utiliser plus certains que d’autres (de notre côté, il y en a bien 3 que nous n’avons utilisé uniquement parce que nous y étions obligés). Néanmoins cette dynamique de complémentarité entre les personnages, nous a par certains aspects rappelé des titres comme the Lost Vikings. Le passage d’un dragon à l’autre se fait de façon relativement fluide, une pression sur + mettant le jeu en pause et on choisit un autre dragon, facile et rapide !
La colère des dragons
Bien que le gameplay s’avère plutôt varié, d’un point de vue technique, c’est un peu une autre paire de manche. En effet, le jeu adopte un affichage 4/3 donnant un côté « compilation rétro », mais on regrette un peu que le développeur n’ait pas opté pour un affichage large, façon Game Boy Advance.
L’autre point qui « bloque » un peu, c’est la rigidité des animations, ramenant au tout premier Mario sur Nintendo. Cela se ressent surtout quand on fait « courir » le personnage, le reste du temps, les dragons donnant l’impression d’être très lourds dans leurs déplacements. C’est d’autant plus dommage que la direction artistique est plutôt chouette, surtout dans les aperçus des personnages lors des scènes de discussion (un peu moins à l’écran en mouvement). Toutefois, le jeu propose une gamme de couleurs plutôt chatoyantes avec des beaux effets de lumières et même des effets de reflet dans l’eau… Par contre, ça tranche un peu avec le vide rencontré dans certains décors et le manque de renouvellement au niveau des adversaires que l’on croise. Les passages en 2,5 D correspondent généralement au dernier niveau de chacun des mondes que l’on traverse et vous demandera de gravir une tour ou une structure s’en approchant. C’est la que nous gagnons une 0,5ème dimension, car nous avons l’impression que le personnage tourne autour d’un axe, un peu comme le jeu Nebulus (où il était également question de tours à escalader). Cette idée apporte par moment des bonnes idées, mais il est presque dommage de ne pas les avoir exploitées pour l’ensemble des niveaux.
D’un point de vue sonore par contre, le travail est plutôt sympathique, sans être transcendant, Yoshi3110 (encore lui), livre une partition qui colle avec les univers qu’il propose. On peut déplorer le manque de diversité, mais on se souviendra que le bonhomme est seul à la barre et qu’au final le travail fourni est déjà énorme.
Le principal défaut du jeu est peut-être là, d’avoir été réalisé de A à Z en solo… Comprenez bien que les idées sont là, mais qu’avec une ou deux personnes en plus, elles auraient pu être plus développées, tout comme les décors qui par moment sont un peu vides et manquent du soupçon de vie qui nous transporterait totalement. Les inspirations semblent nombreuses et partiellement maitrisées, il ne manque vraiment pas grand-chose pour tenir un titre véritablement accrocheur. Et ce ne sont pas les trésors à trouver, les modes extras time attack et les mini jeux débloqués (surtout là pour le fun) qui vous donneront forcément envie d’y revenir, même si l’aventure n’est pas bien longue à parcourir…
Mais il faut encore une fois souligner le travail en solo de Yoshi3110 dont c’est la première réalisation !
Fiz and the Rainbow Planet est disponible sur l’eShop à 9,99 euros.
Conclusion
Fiz and the Rainbow Planet est un jeu de plateforme qui propose de bonnes idées, notamment le côté coopératif entre les différents dragons… Malheureusement, l’ensemble souffre d’une réalisation qui fait parfois « trop rétro ». Même si c’est quelque chose qui semble assumé par le jeu, les animations et l’écran en mode 4/3 nuisent un peu à l’ensemble. Qui plus est, la difficulté n’est pas très bien dosée et peut rendre le jeu moins accessible aux plus jeunes. Il manque un petit truc pour en faire un jeu véritablement intéressant, dommage !
LES PLUS
- L’univers
- Le coté coopération / bascule entre les dragons pour progresser
- Les dragons
LES MOINS
- L’affichage en 4/3
- L’animation des personnages
- Durée de vie un peu courte (3h pour finir le jeu)
- Difficulté mal dosée








