Le voilà, il est là, enfin disponible sur Nintendo Switch 2… Alors qu’il divise les joueurs tels les chevaliers Jedi et les seigneurs Sith, nous pouvons enfin découvrir Star Wars Outlaws… Pour le meilleur… et le pire ? C’est ce que nous allons découvrir ! Laissez votre sabre laser au placard et prenez votre plus beau blaster, il est temps de se la jouer Solo !
Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine…
Annonce un peu surprise lors du premier Nintendo Direct spécial Switch 2, Star Wars Outlaws a créé un peu de clivage entre les joueurs et soulevé quelques doutes… est-ce que la Switch 2 est capable de faire tourner un jeu sorti exclusivement sur Xbox Series SX / PS5… Les premières images, tout de suite assez honnêtes, pouvaient faire douter… mais nous en reparlerons plus bas ! Revenons d’abord sur la genèse de ce titre édité par Ubisoft et développé par Massive Entertainment et Ubisoft Redlynx pour ce portage sur Nintendo Switch 2.
Star Wars est une licence logiquement connue par la majorité des lecteurs… Sinon pour faire court, l’histoire se déroule dans une galaxie lointaine, très lointaine et présente les affrontements entre les chevaliers Jedi et les seigneurs Sith qui ont pris la tête de « l’empire », un pseudo régime fasciste qui maintient l’ordre par la terreur… Il est compliqué de résumer Star Wars, mais honnêtement il est difficile de passer à côté de cette saga qui a été déclinée sur vraiment TOUS les supports.
Pour en revenir à Star Wars Outlaws, son histoire se déroule entre les épisodes V et VI (soit entre L’Empire contre-attaque et Le Retour du Jedi). Mais cette fois, ce n’est pas un chevalier Jedi ou un seigneur Sith que nous pouvons incarner, mais une voleuse en devenir… de la trempe d’un certain Han Solo ! « L’héroïne » se nomme Kay Vess et il s’agit d’un personnage totalement inédit créé pour le jeu. Pour situer, Kay est une orpheline qui a grandi sur la planète Cantonica, dans la ville casino de Canto Bight. Vivant de menu larcin, Kay n’a qu’une envie : quitter la planète Cantonica et commencer une nouvelle vie… Elle se retrouve alors à faire « le coup de trop » dans l’espoir de gagner suffisamment de crédit. Comme dit plus tôt, les choses ne se déroulent pas comme prévu et Kay « emprunte » un vaisseau, le Trailblazer et quitte la planète Cantonica. Mais son coup d’éclat lui vaudra désormais d’être recherchée dans toute la galaxie… l’aventure peut commencer (même si elle est déjà entamée).
Faites chauffer les speeder !
En effet, les évènements du prologue font office de longue mission visant à découvrir les mécaniques de base du jeu. Kay peut donc se déplacer librement dans le monde ouvert (semi-ouvert dans le prologue), elle peut courir, sauter, grimper sur des rebords, escalader certaines parois, utiliser un grappin pour des sauts plus importants, faire des glissades mais aussi se déplacer de manière furtive… Mais ce n’est pas tout ! Elle peut également tirer avec son blaster ou une arme secondaire récupérée au préalable, lancer différents types de grenades et se battre à mains nues. Ça en fait des choses hein ? Et ce n’est pas terminé ! Les actions possibles sont relativement nombreuses, au point que la manette ne propose pas assez de touches, certaines actions demandent alors de presser le joystick droit qui fait alors office de bouton supplémentaire. Fort heureusement, pour celles et ceux qui ne sont pas adeptes de ce genre d’utilisation, il est possible de remapper entièrement les touches et les actions. Cependant, l’utilisation du stick droit s’avèrera quand même obligatoire pour au moins une action. De notre côté, nous avons utilisé le bouton Y pour tout ce qui est touche d’action/ramassage d’objets/utilisation du grappin et garder la pression sur le stick droit pour les combats au corps à corps (moins nombreux) et les éliminations par derrière (un peu moins nombreuses aussi et relativement faciles à placer avec le stick).
Qui dit Star Wars dit également sabre laser… mais il n’en est pas question ici ! Par contre, on pense également aux vaisseaux et aux speeders (les véhicule type moto en apesanteur). De ce côté-là, nous sommes plutôt bien servis, Kay peut compter sur son speeder pour se déplacer à grande vitesse sur les (4) différentes planètes qu’elle peut explorer. Et bien évidemment pour rejoindre les différentes planètes, Kay disposera d’un vaisseau (volé au début du jeu), le Trailblazer, qui n’a rien à envier au Faucon Millenium ! Mais ce n’est pas tout… Qui dit voleur de la trempe de Han Solo dit forcément ami extra-terrestre pour l’accompagner (ou droïde)… bon dans le cas de Kay ça sera les deux, même si elle débutera l’aventure avec une petite créature toute mignonne prénommée Nix ! Celle-ci obéit au doigt et à l’œil et Kay peut l’utiliser pour distraire les ennemis ou les attaquer, récupérer des objets (ou des crédits) inaccessibles ou encore actionner des boutons hors de portée pour ouvrir des portes qui bloquent le passage. On peut dire que Kay Vess est plutôt bien équipée ET accompagnée !
Comme dans la majorité des jeux en monde ouvert, vous aurez la possibilité de suivre les missions de la quête principale, mais aussi de progresser dans des quêtes secondaires. Ces dernières vous permettant alors de gagner de précieux crédits ou de gagner des nouvelles capacités. Néanmoins, pas d’arbre de compétences à faire grandir ici, le système d’amélioration du personnage se fait en réussissant des objectifs fixés par des « experts » que vous rencontrerez dans le jeu. Ces objectifs seront du type : « Trouvez 10 conteneurs, 10 façons de rendre Nix heureux ». Ces nouvelles capacités ainsi gagnées, vous permettront par exemple de distraire un ennemi qui vous a repéré le temps de lui tirer dessus avec un tir tranquillisant ou encore gagner en efficacité dans vos actions de piratage ! Ah oui, on ne l’avait pas dit, mais Kay est capable de crocheter les serrures électroniques avec son pic de données ou de pirater des ordinateurs… Ces différentes actions font d’ailleurs l’objet d’un pseudo mini-jeu ; de rythme pour le crochetage et l’équivalent d’un Mastermind pour le piratage. Sachez également que ces phases peuvent être désactivées dans les options, de notre côté nous avons trouvé qu’elles n’étaient pas dérangeantes, qui plus est, elles sont jouables avec l’écran tactile lorsque l’on passe en mode portable ! Cela ajoute un peu à l’immersion quand il s’agit de taper le bon code pour pirater un ordinateur.
C’est la java chez Jabba !
Vous l’aurez compris, les différentes capacités de Kay sont nombreuses et évolutives. Mais en tant que voleuse elle devra miser avant tout sur sa discrétion. En effet, la majorité des missions confiées lui demanderont de se faufiler dans différents endroits en évitant de se faire repérer par les factions ennemies. Elle pourra mettre à profit son copain Nix pour distraire les gardes et en profiter pour se faufiler dans leur dos pour les assommer. Elle peut également utiliser un tir paralysant avec son blaster… car oui, même s’il n’y a pas de sabre laser, Kay dispose d’un blaster !
Mais de manière générale, la discrétion est de mise, même s’il est possible de se la jouer tir au blaster pour forcer le passage… mais dans des bases de l’empire c’est une technique que nous ne recommanderons pas, sous peine d’y laisser la vie. Il est préférable de se la jouer Snake et d’y aller discrétos, quitte à éliminer tous les ennemis présents dans une base ou une cachette les uns après les autres, en utilisant Nix pour les distraire ou faire exploser des bonbonnes à proximité (mais attentions aux alarmes dans ce cas) afin de mener à bien la mission. Vous pourrez également saboter les alarmes pour éviter qu’elles puissent être déclenchées ou même les piéger (moyennant une amélioration des compétences de Nix).
Car oui, même Nix peut voir ses capacités améliorées grâce à des petits plats que vous débloquerez dans certaines cantinas bien spécifiques à découvrir. Les cantinas seront également le lieu propice aux rencontres avec les agents des différents syndicats présents dans le jeu.
Au nombre de 3 en début de partie, elles passeront à 4 durant votre progression… En tant que pirate/voleuse free-lance, vous pourrez donc offrir vos services à ces factions (les Pykes, l’Aube écarlate, les Hutts – oui celle de Jabba – et nous vous laissons le plaisir de la découverte pour la dernière, plutôt originale). Mais les syndicats ne sont pas uniquement là pour faire sources de crédits, ils influent également sur les rapports que ceux-ci ont avec Kay. Il y a un niveau de réputation avec chacun d’eux, qui peut augmenter ou baisser en fonction de ce que vous ferez pour et contre eux. Ainsi, lorsque vous êtes en bons termes avec eux, vous pourrez circuler librement dans leurs quartiers et les secteurs qu’ils dirigent… à l’inverse si votre réputation est trop mauvaise, ils vous empêcheront d’y pénétrer où n’hésiteront pas à tirer à vue dès que vous passerez près d’eux.
Comme dit, la réputation dépendra de certains choix que vous ferez dans le jeu (qui n’auront pas forcément un impact sur l’histoire), mais il convient tout de même d’y prêter attention. Même si cela n’influe pas sur l’histoire, cela peut jouer implicitement sur la difficulté de certaines missions… Imaginons que vous deviez opérer une mission de contrebande et passer dans un secteur contrôlé par les Pykes avec qui vous avez une mauvaise réputation… Il faudra alors se frayer un chemin à coup de blaster ; à contrario, si vous êtes en bons termes, vous pourrez circuler sur leurs terres en tout tranquillité ! En la jouant fine, il est possible d’avoir une excellente réputation avec l’ensemble des syndicats, vous êtes vraiment libres de faire comme bon vous semble… Si un syndicat ne vous revient pas, libre à vous de le plomber… tout en gardant en tête que ça pourrait compliquer certaines missions.
Outre cette notion de réputation et de libre circulation, être bien vu vous permettra également de bénéficier de tarifs avantageux avec les commerçants affiliés à tel ou tel syndicat, que ce soit pour des achats ou des reventes de matériel. Vous pourrez également profiter d’une bonne entente pour acheter des tenues spécifiques propres à chacune de ces factions… tenues qui offrent des capacités uniques parfois bien utiles…
Le jeu est un habile mélange entre GTA (pour le côté gangster), Metal Gear Solid (pour le côté infiltration), Assassin’s Creed / Tomb Raider (pour certains déplacements) et même Zelda Breath of The Wild (pour la liberté offerte) !
Le titre propose également différents mini-jeux histoire de passer le temps ou de gagner des crédits… vous pourrez ainsi vous essayer aux paris (truqués), à des courses de speeder, à un jeu d’arcade (une bataille spatiale rétro), mais aussi des parties de Sabacc, le jeu de cartes populaire de la saga (qui a couté à Lando Calrissian son Faucon Millenium lors d’une partie contre Han Solo). Et si vous souhaitez juste prendre l’air, vous pourrez profiter de votre speeder pour foncer dans les plaines environnantes ou encore profiter du Trailblazer pour explorer l’espace et quelques stations spatiales… ou parcourir une des autres planètes que le jeu propose de visiter…
La Force, oui la Force !
Vous l’aurez compris, la Force est bien plus puissante que l’on pourrait le penser dans cette aventure ! Même si ce qui est proposé a déjà pu être vu dans d’autres titres, l’ambiance Star Wars est bien présente et fait (pour peu que l’on y adhère) qu’on prend du plaisir à parcourir et à suivre l’histoire qui nous est contée. Avec les planètes à explorer, les quêtes à accomplir et les DLCs inclus d’office dans cette version, vous en avez pour plus d’une bonne quarantaine d’heures de jeu, ce qui est fort appréciable…
D’autant que les développeurs ont vraiment parfaitement retranscrit l’univers de Star Wars et visuellement… eh bien la Nintendo Switch 2 s’en sort plutôt pas mal ! Alors oui, des concessions ont dû être faites, certaines textures semblent un peu moins travaillées mais… ça reste très agréable à l’œil ! Mais nous allons commencer par les différences… car il y en a quelques-unes entre le mode portable et le mode docké. Toutefois, pendant la rédaction de notre test, un premier patch est sorti et a corrigé pas mal de petits effets de popping, de textures qui apparaissaient avec un petit temps de retard et que l’on pouvait apercevoir, principalement en mode portable. La plus grosse différence entre les deux tient désormais principalement à une image un peu plus sombre en portable, où les ombres sont un peu plus présentes. Malgré le patch, il subsiste cet effet avec des textures lointaines qui se font plus nettes avec un petit décalage, mais tout ce qui concerne les feuillages est résolu (plus d’herbe qui pousse d’un seul coup en mode portable depuis le patch !).
Le studio a franchement proposé un joli portage, on a droit à du ray tracing en portable et en docké, ce qui donne lieu a des magnifiques passages avec un soleil crépusculaire se reflétant dans les zones marécageuses ou contre certaines parois en métal. Les décors fourmillent de détails et les personnages restent nombreux à l’écran, notamment dans les zones habitées et bien évidemment, dans les cantinas. Que ce soit à pied ou en speeder et malgré la quantité de choses affichées à l’écran, qu’il y ait de l’action ou des explosions, le jeu reste parfaitement fluide ! Nous avons vraiment été bluffés, surtout pour le mode portable. Même si son principal défaut est la petite taille (relative) de l’écran de la Switch 2, qui donne parfois l’impression de ne pas distinguer distinctement les choses, tellement il y en a à voir… Nous l’avons ressenti par exemple lors des courses de speeder où il était un peu délicat de suivre le bon chemin avec les bons signaux de fumée. Mais c’est en docké que le jeu se montre sous son meilleur jour… des textures plus propres, pas de retard dans l’affichage des textures et des paysages époustouflants à perte de vue, malgré l’aliasing à certains endroits c’est une véritable performance visuelle qui nous est offerte ! Il en est de même dans le vide (pas si vide) de l’espace pour les passages en Trailblazer, on est véritablement transporté dans l’univers de Star Wars.
La réussite n’est d’ailleurs pas uniquement visuelle mais également sonore. On prend plaisir à retrouver les sons « officiels » des tirs de blaster ou des moteurs du speeder. Mais ça ne s’arrête pas là, la partition sonore orchestrale s’intègre parfaitement à l’univers de la guerre des étoiles et s’ajuste toujours en fonction de l’action. Les dialogues ne sont pas en reste et nous pouvons même profiter d’une version française intégrale (textes et voix) avec une interprétation de qualité. On peut même profiter du son pour écouter des discussions entre d’autres PNJs (l’occasion parfois d’entendre parler d’un trésor caché…). La gestion du son est tellement bien faite que nous avons eu l’impression d’entendre un bruit à côté de nous, sans savoir d’où il provenait… alors qu’il s’agissait d’un ronronnement de Nix.
D’ailleurs le studio ne s’est pas contenté de proposer un portage visuel, ils ont également intégré toutes les spécificités de la Nintendo Switch 2, comme l’utilisation de l’écran tactile en mode portable (une fonctionnalité souvent oubliée par les développeurs) finalement très appréciable et immersive dans le cadre du jeu (on en parle plus haut pour la partie piratage). Il est également possible d’utiliser les gyroscopes des Joy-Con pour viser (ou mieux viser) et l’ensemble est parfaitement réglable au niveau de la sensibilité ou du stick utilisé par la main dominante. D’ailleurs tout un éventail d’options est proposé pour parfaire les réglages comme nous le souhaitons, que ce soit la sensibilité du stick ou des mouvements, l’inversion des axes pour le pilotage ou la visée ou encore le remappage des touches comme on le souhaite.
Outre ces options d’ergonomie, il est également possible de régler différentes options notamment pour l’affichage des couleurs (personnes souffrant de daltonisme, vous n’êtes pas oubliées !) mais aussi des fonctionnalités d’audiodescription pour les personnes ayant des troubles visuels plus importants… Personne n’est oublié pour profiter au mieux de cet opus et c’est vraiment une très bonne chose.
Même si on sent (et on sait) qu’Ubisoft n’a pas directement pensé ce Star Wars Outlaws sur Nintendo Switch 2, on ne peut que souligner le travail de qualité qui a été fourni pour ce portage… et on se prend à espérer qu’une suite puisse effectivement être envisagée, mais directement pensée pour la console de Nintendo afin d’obtenir un résultat encore meilleur !
Star Wars Outlaws Gold Edition est disponible à 59,99 euros sur l’eShop.
Conclusion
Ce Star Wars Outlaws était aussi attendu que Le Retour du Jedi et il faut dire qu’à l’arrivée, ce n’est pas un gros Jabba complètement baveux qui nous est proposé. Même si des concessions graphiques ont été faites, le jeu reste très agréable à parcourir ! Fluide en toute circonstance, on prend beaucoup de plaisir à suivre les aventures de Kay Vess dans ce monde ouvert qui transpire le Star Wars ! En portable, ça pique légèrement graphiquement, mais il est toujours agréable de pouvoir continuer sa partie au boulot pendant la pause déjeuner… C’est en docké que le jeu dévoilera son plein potentiel et, encore une fois, même si on aurait apprécié moins de concessions, on en prend plein les yeux. Sachant que le jeu est sorti l’an dernier, l’ensemble est assez prometteur sur les futurs titres à venir sur Nintendo Switch 2, à partir du moment où le développement est pensé pour la console dès le début ! Si vous aimez Star Wars et son univers ou qu’un pseudo GTA avec des phases d’infiltration dans une ambiance Science-Fiction vous intrigue, n’hésitez pas ! Par contre on vous recommandera de prendre la version vendue actuellement à moins de 45 euros !
LES PLUS
- Star Wars Outlaws en portable
- L’univers visuel et sonore de Star Wars
- Visuellement pas mal en mode docké
- Aucun ralentissement quelles que soient les conditions
- Textes ET voix en français
- Utilisation des fonctionnalités de la console (écran tactile, gyroscope)
- Possibilité de remapper les touches à loisir
- Une histoire qui change des combats au sabre laser
LES MOINS
- Graphismes un peu sombres, surtout en portable
- Décalage dans l’affichage de certaines textures en portable
- Des bugs qui obligent à relancer une sauvegarde
- Pas toujours évident de savoir quoi faire selon les missions
- Manque de diversité dans certaines missions
- L’IA des ennemis parfois un peu à la ramasse (mais très stormtrooper finalement)










