We Were Here Too est, comme son nom l’indique habilement, le deuxième jeu de la série We Were Here. Sorti sur PC en 2018 et développé par les Néerlandais de Total Mayhem Games, cette aventure coopérative très courte et basée sur la communication a débarqué sur Nintendo Switch ce 18 septembre 2025, en même temps que son prédécesseur We Were Here (dont vous pouvez retrouver le test ici !).
Vous étiez la, nous l’étions aussi
Attention : We Were Here Too repose sur la communication vocale. De ce fait, un micro est nécessaire pour jouer. Si vous ne possédez aucun micro pouvant être branché à votre console, rien n’empêche d’utiliser un autre moyen pour communiquer (même si cela vous limite à ne jouer qu’avec des amis). Enfin, sachez que vous pouvez parfaitement utiliser le micro intégré de la Nintendo Switch 2 pour jouer.
Après avoir aperçu une fusée de détresse lors de votre expédition dans un désert de neige, vous et votre ami vous dirigez vers un château médiéval abandonné. Mais aussitôt entrés, les portes se referment derrière vous, et vous choisissez d’explorer ce château chacun de votre côté, munis de vos bons vieux talkies-walkies pour garder le contact.
Comme les autres jeux de la série, We Were Here Too est un jeu en 3D en vue à la première personne. On utilise le stick gauche pour se déplacer, le stick droit pour la caméra, on maintient ZR pour utiliser le talkie-walkie, on interagit avec A, et désormais on peut aussi courir en pressant une fois le stick gauche. De nouveau, la prise en main est immédiate. Le menu des paramètres, accessible à tout moment, propose également d’ajuster la sensibilité de la caméra, la luminosité, ou encore de remapper des boutons.
Notons aussi que, contrairement au premier jeu, le talkie-walkie est toujours visible dans notre main gauche, avec une diode qui s’illumine, permettant de savoir si notre partenaire est en train de nous parler, au cas où on ne l’aurait pas entendu.
We Were Here Too reprend le concept de son prédécesseur : parcourir des salles, comprendre leurs énigmes et relever leurs défis, grâce aux indices que vous et votre ami vous échangerez. Cette suite propose un peu plus de salles et d’énigmes.
Comme dans We Were Here, le rôle que vous aurez choisi avant de lancer l’aventure influencera sur le gameplay. Mais cette fois, les rôles s’équilibrent un peu plus, et les deux joueurs sont invités à changer de salle à chaque nouvelle énigme. L’un des joueurs est surnommé « le seigneur » et se voit attribuer un peu plus de tâches demandant de décrire ce qu’il voit, tandis que son coéquipier surnommé « le paysan » devra davantage suivre ses indications. Comme pour le premier jeu, il est plus que recommandé de recommencer le jeu en échangeant les rôles, une fois la fin atteinte.
We Were Here Too est, encore une fois, un jeu très court, donc pour éviter de vous gâcher l’expérience, nous ne vous décrirons que la première salle du jeu et tenterons de vous résumer brièvement les différentes énigmes proposées.
Dans cette première salle, le joueur qui incarne le paysan trouve un mécanisme semblable à un cadenas à code, fonctionnant non pas avec des chiffres, mais avec des symboles. Du côté du seigneur, des symboles ressemblant à ceux du cadenas sont affichés au-dessus de caveaux où sont parfois disposés des cercueils. C’est en observant l’emplacement des cercueils que le joueur pourra indiquer à son ami, les symboles qui constituent le code pour déverrouiller la salle suivante.
Au total, ce sont huit salles à parcourir pour un total de onze énigmes, dont certaines demandant de respecter un temps imparti. Vous serez amenés à recréer des symboles, assembler des formes, équiper des statues avec les bonnes armes, traverser un labyrinthe, gagner à un jeu de plateau et plus encore !
Une fois de plus, la difficulté monte progressivement au fil de l’aventure et reste bien dosée. Certaines énigmes sont différentes à chaque partie, permettant une certaine rejouabilité.
Allô ? Je crois que je suis perdu
Si à l’origine, We Were Here Too est plus beau que son titre précédent – avec des graphismes détaillés et une gestion de la lumière impeccable – force est de constater que son portage sur Nintendo Switch a nécessité pas mal de sacrifices. Les modèles et les textures sont moins détaillés, la lumière semble moins bien gérée, et la résolution est plus faible. Mais heureusement, cela n’impacte en rien le gameplay puisque tous les éléments à décrire restent parfaitement visibles. Enfin… depuis peu.
En effet, à sa sortie, We Were Here Too souffrait d’un grave problème visuel, allant jusqu’à rendre certaines énigmes beaucoup plus difficiles à résoudre que prévu. Une sorte de « filtre de flou étrange » s’appliquait plus de la moitié du temps sur tous les éléments du jeu, et peinait à s’enlever, même sur les objets importants, dont les symboles et images qu’il nous fallait décrire !
Ce flou nous a rendu fous. Aussitôt là, aussitôt pas là, nous expérimentions sans cesse pour trouver l’angle de caméra très précis dans lequel le filtre s’enlevait. Lors d’une énigme où nous devions décrire et retrouver des images sur des vitraux pour les assembler, ce flou nous empêchait de distinguer correctement les images, et il nous a fallu trouver des astuces tirées par les cheveux pour résoudre l’énigme.
À présent, que l’on soit rassurés : ce flou n’existe plus et le gameplay est sauvé ! Mais si nous avons choisi de réécrire cette partie du test et réajuster la note, nous tenions à mentionner ce problème de flou assez grave qui nous fait nous demander comment le jeu a pu sortir dans un état pareil.
Restons sur le sujet du flou en abordant un autre aspect du jeu : le lore. Dans plusieurs salles, se trouvent des livres ouverts qu’il est possible de lire pour en apprendre sur l’histoire du château, du roi et de la reine. Avant la mise à jour, ces livres étaient totalement flous et illisibles ! Désormais, ils peuvent être lus (même s’ils restent un peu flous à notre goût, et ne sont pas traduits en français).
Terminons d’aborder l’aspect visuel avec un autre problème déjà présent sur We Were Here : le framerate qui n’est pas du tout au point. Impossible de ne pas le remarquer quand on tourne la caméra (ce qui risque de vous arriver très souvent !), il rend l’expérience moins fluide et moins appréciable. Si vous jouez sur Nintendo Switch 2, vous n’aurez pas à subir ce désagrément car le jeu sera, au contraire, d’une fluidité remarquable.
D’un point de vue sonore, We Were Here Too fait aussi bien que son prédécesseur, avec une bande-son discrète et principalement composée d’ambiances. Elle transmet toujours le bon ton sur les situations rencontrées. Plus calme lorsque l’on peut prendre son temps, elle devient oppressante lorsqu’il nous faut nous dépêcher, et peut évoluer sans transition quand le danger se rapproche. Enfin, elle nous aide à relâcher la pression avec une petite musique apaisante lorsque l’on termine une épreuve.
Quelques défauts liés au son nous ont étonnés. Par exemple, une ambiance qui ne s’activait pas, nous laissant dans un silence total. Ou encore lorsque la voix qui nous donnait certaines instructions était à peine audible. Heureusement, cela n’a pas posé problème à la résolution des énigmes.
Un autre bug s’est produit lorsque nous passions du mode TV au mode portable en pleine partie, rendant les touches de déplacement et de caméra inutilisables de façon permanente, nous obligeant à redémarrer le jeu en passant par le menu Home. Heureusement, le jeu permet de reprendre depuis le point de passage de notre choix en sélectionnant « Commencer un nouveau périple » sur l’écran principal.
We Were Here Too vous demandera entre 2 et 3 heures pour être parcouru dans les deux sens. Il est disponible sur l’eShop en français au prix de 9,99€.
Conclusion
We Were Here Too est une suite idéale au jeu We Were Here, proposant un gameplay unique et intelligent, avec des énigmes variées et une difficulté parfaitement dosée. Normalement plus beau que son prédécesseur, il se montre sous un bien mauvais jour sur Nintendo Switch, car malgré de nombreux sacrifices visuels, le framerate n'est pas au point et rend l'expérience nettement moins agréable. Le jeu brille davantage sur Nintendo Switch 2 où l'image est toujours fluide, et où l’on peut faire usage du micro intégré pour communiquer. Mais pour sa durée de vie et la qualité de son portage, son tarif reste trop élevé.
LES PLUS
- Un concept qui fonctionne toujours aussi bien
- Des énigmes intéressantes et une difficulté bien dosée
- Facile à prendre en main
LES MOINS
- Un framerate à la ramasse (sauf sur Nintendo Switch 2) !
- Un rendu visuel nettement sacrifié
- Quelques problèmes de son









