We Were Here Together est le troisième volet de la série We Were Here, développée par les Néerlandais de Total Mayhem Games. Sortie sur PC en 2019, cette aventure basée sur la communication a débarqué sur Nintendo Switch le 9 octobre 2025 et profite du cross-platform. L’occasion de se plonger à nouveau dans une aventure pleine de casse-tête.
Un concept unique et parfaitement maîtrisé
Attention : We Were Here Together repose sur la communication vocale. De ce fait, un micro est nécessaire pour jouer. Si vous ne possédez aucun micro pouvant être branché à votre console, rien n’empêche d’utiliser un autre moyen pour communiquer (bien que cela vous limite à ne jouer qu’avec des amis). Enfin, sachez que vous pouvez utiliser le micro intégré de la Nintendo Switch 2 pour jouer.
Comme ses prédécesseurs, We Were Here Together est un jeu en 3D à la première personne, où vous et votre coéquipier devez résoudre des énigmes pour progresser. On se déplace avec le stick gauche, on oriente la caméra avec le stick droit, et on interagit avec A.
Munis d’un talkie-walkie, vous devrez vous échanger toutes sortes d’informations pour percer les énigmes qui vous bloqueront la route.
We Were Here Together semble mettre l’accent sur la narration, chose qui restait très secondaire dans les précédents opus. Ainsi, à l’ouverture du jeu, une cinématique se lance pour nous donner un aperçu du grand méchant et de ses motivations (nous regrettons l’absence de sous-titres français).
Après des inexplicables difficultés à rejoindre la partie d’un ami, nous nous réveillons dans un refuge, au cœur de l’Antarctique. Et pour une fois, notre coéquipier est avec nous ! Habitués à être séparés dès le début avec les précédents jeux de la série We Were Here, c’est avec joie que nous commençons cet opus en étant réunis.
En explorant les environs, on découvre que deux membres de notre équipe d’explorateurs se sont perdus et nous communiquent leur position via la radio. Notre première énigme consistera à « aligner » les fréquences radio pour que les messages soient parfaitement audibles. Un joueur sur le toit décrit la forme des ondes, et l’autre dans la salle du dessous les inscrit dans une machine. Une fois les coordonnées notées sur la carte et la batterie du véhicule tout-terrain chargée, nous quittons le refuge en direction de nos amis.
Si les premières énigmes étaient assez simples et rapides à comprendre, la suite se corse très rapidement.
Après avoir traversé une grotte, nous nous retrouvons face à un mécanisme hors du commun capable de faire apparaître des morceaux de pont, suivant les symboles que nous disposons côte à côte. Cette énigme nous a pris énormément de temps avant de la réussir. Heureusement, jusqu’ici, notre coéquipier et nous restions ensemble et pouvions inverser les rôles à tout moment (pratique si l’un de nous est plus doué pour une certaine tâche !).
Avoir traversé le pont, nous entrons dans une sorte de château abandonné et nous nous retrouvons séparés pour le reste de l’aventure. (Décidément, la série We Were Here raffole des châteaux abandonnés !)
Des énigmes ? Plutôt des véritables casse-tête !
Si certaines énigmes sont plus faciles, d’autres sont d’une difficulté jamais atteinte dans la série We Were Here. Chaque joueur se retrouvant dans des pièces totalement différentes, il est parfois difficile de deviner l’action à réaliser, même en décrivant précisément nos alentours. Certaines énigmes sont soumises à une limite de temps, procurant un certain stress mais une grande satisfaction à leur complétion.
Nous ne vous détaillons pas toutes les énigmes rencontrées, sinon ce ne serait pas drôle. Pour vous donner une idée de celle qui est (à notre sens) la plus technique, imaginez que pour créer la bonne potion, il faut d’abord créer trois autres potions, qui nécessitent chacune d’entre elles des ingrédients spécifiques, dont certains se créent en mélangeant encore d’autres ingrédients. Ce n’est pas fini ! Chaque ingrédient est noté par un code à deux lettres, dont un joueur (celui en capacité de mélanger les ingrédients) possède le nom scientifique, et l’autre possède le croquis de l’ingrédient associé à ce nom. Et en plus de ça, l’un des ingrédients sur le tableau est effacé et c’est à nous de le retrouver. Cela fait énormément d’informations à échanger, tout en devant se souvenir de la correspondance entre chaque lettre, nom, et ingrédient. Oui, il y a de quoi se donner une bonne migraine, et nous pensions qu’une fois l’énigme finie, notre seule satisfaction était de ne plus jamais avoir à subir cette torture mentale ! Néanmoins, nul doute qu’à force de refaire cette énigme en boucle, elle pourrait devenir très satisfaisante à terminer pour les plus assidus.
Une des énigmes qui, au contraire, nous a beaucoup plu, consiste à un jeu des 7 différences, où notre coéquipier et nous sommes enfermés dans des pièces similaires. Qu’il s’agisse d’objets à replacer, de bougies à allumer, ou d’une pendule à régler, tout devait être à l’identique.
Près de la fin du jeu, nous rencontrons enfin le méchant introduit dans la cinématique de début et avons droit à une mise en scène intéressante et inédite pour un jeu de la série We Were Here.
Globalement nous avons aimé les énigmes de ce jeu malgré leur difficulté. Cependant peu d’énigmes ont une solution différente à chaque partie, limitant quelque peu la rejouabilité.
Comptez environ 7 heures pour terminer le jeu dans les deux sens.
Un portage sur Nintendo Switch très décevant
Malheureusement, We Were Here Together souffre de gros problèmes d’optimisation. Malgré des textures réduites en dessous du minimum syndical, donnant un aspect de jeu mobile, le jeu tourne à un framerate épouvantable sur Nintendo Switch, et il est difficile d’en profiter dans ces conditions (à l’inverse, sur Nintendo Switch 2, le jeu est d’une fluidité parfaite). C’est vraiment dommage étant donné la qualité du jeu sur les autres plateformes.
Certains sacrifices visuels nous ont même fait rire, comme des effets de lumière grossièrement découpés.
Quelques bugs sont à signaler, comme un chargement parfois infini au moment d’inviter un ami ou bien un mécanisme ne pouvant pas être utilisé par l’un des deux joueurs. Nous soupçonnons aussi une énigme d’avoir été résolue « en avance » alors qu’il nous manquait des actions à réaliser.
Le bouton pour courir ne fonctionne pas correctement, nous forçant à orienter le stick gauche et à le garder enfoncé en même temps. Pour nous éviter d’éventuelles crampes aux doigts, nous avons dû passer par les paramètres de la console pour remapper ce bouton.
La bande-son fait un travail convenable, bien que souvent très discrète. Principalement composée d’ambiances, elle joue surtout un rôle dans les moments soumis à une limite de temps. Elle nous a cependant un peu dérangés vers la fin de l’aventure, avec une musique menaçante que nous avons préféré baisser via les paramètres. La petite mélodie jouée à chaque résolution d’énigme est cependant très agréable et nous est restée dans la tête.
We Were Here Together est disponible en français au prix de 12,99€ sur l’eShop de la Nintendo Switch.
Conclusion
We Were Here Together apporte des nouveautés bienvenues dans la série We Were Here. L'aventure est bien plus longue, la narration y est plus présente, notre binôme n'est pas séparé dès le début, nous sommes amenés à changer d'environnement plusieurs fois, et les énigmes sont plus intéressantes (et plus difficiles !) que jamais. Malheureusement, le portage sur Nintendo Switch souffre d'un framerate désastreux, rendant l'expérience peu agréable, et ce malgré des sacrifices visuels qui sautent aux yeux. Le jeu trouve un peu plus d'intérêt sur Switch 2 où l'image est fluide et où l'utilisation du micro intégré est possible. Mais à ce prix, il est difficile de le conseiller sur cette plateforme.
LES PLUS
- Un concept qui marche toujours aussi bien
- Facile à prendre en main
- Des énigmes encore plus intéressantes
- Le côté « expédition » nous amenant à changer plusieurs fois d'environnement
- Une difficulté plus élevée…
LES MOINS
- … mais qui donne parfois mal à la tête !
- Un framerate catastrophique (sauf sur Nintendo Switch 2)
- Un rendu visuel nettement sacrifié
- Quelques bugs









