Catch a Duck (Nintendo Switch) – Le test

Un petit air champêtre flotte avec allégresse dans l’air ambiant… Les animaux batifolent de ci de là, croquant quelques fleurs colorées, galopant dans les herbes hautes… Quand tout à coup, un renard malicieux se dessine à l’horizon. En pleine traque audacieuse d’une proie accessible, un malheureux canard qui ne se doute de rien, il ne lui suffit que de quelques secondes pour bondir sur le pauvre volatile condamné. La fin est proche, la loi de la nature s’applique. Bienvenue dans « Catch a duck ». Ouf, vous êtes le renard !

Développé par All Those Moments et édité par Ultimate Games, Catch a duck ressemble ni plus ni moins à un agréable petit jeu sous flash, rappelant sans mal les jeux d’antan que nous partagions avec bonheur il y a une dizaine d’années. À ce titre, l’histoire est pour ainsi dire absente, le principal n’est pas là… Les renards mangent les lapins et les canards, et les chasseurs chassent tout ce qui bouge. Y compris les autres chasseurs. La trame est posée !

Une histoire de canards :

L’objectif du soft repose sur un seul et même objectif : attraper le canard (sans blague !). Ce dernier n’est pas franchement bien caché, mais il demande parfois un brin de jugeote pour être coincé entre vos griffes prédatrices.

Vous voilà dans l’élégante fourrure d’un renard tout mignon et rigolo (comme l’ensemble des graphismes du jeu). Vous être libre de vous déplacer à loisir, sans limite de temps. Il vous faudra passer entre les bosquets et les différents arbres qui ornent l’environnement, afin de débusquer votre proie. Bien entendu, le camouflage est indispensable et il va de soi qu’il vous faudra vous cacher régulièrement pour ne pas être vu… sinon, la moindre proie sera totalement affolée et partira dans tous les sens !

Les lapins ne vous occasionneront pas beaucoup de soucis… il vous suffira simplement de leur sauter dessus pour gonfler votre score… en revanche, l’affaire se corse avec vos prédateurs, les loups, les ours et les chasseurs. Ces derniers veulent votre peau, et n’hésiteront pas à vous attaquer à la moindre occasion… mais ils seront tout aussi violents avec leurs congénères ou toutes les autres proies. Ainsi, si deux loups se croisent, ils se battront et un seul en sortira vivant. Si les loups croisent un ours, ne donnez pas cher de la peau du canidé… vos prédateurs peuvent donc lourdement s’estomper avec un peu de stratégie de votre part… attention à ne pas vous jeter dans la gueule du loup ! Mais plutôt de tous les jeter dans la gueule de petit ours…!

Et les chasseurs dans tout ça ? Ils viendront eux aussi semer un peu de zizanie dans votre drôle de quotidien renardesque. Le plus drôle est qu’ils ne sont pas très futes-futes…! En effet, il suffit que vous passiez devant leurs petites trombines pour qu’ils dégainent leurs fusils à vive allure… et qu’ils tirent devant eux sans trop réfléchir ! Autant vous dire qu’il est fréquent qu’ils s’entretuent…! Soyez malin, et faites que tous vos ennemis s’éliminent mutuellement !

Bref, il va falloir aller gober du canard. Sans limite de temps, vous serez libre de vous essayer a du scoring de plus en plus poussé, en ingurgitant toute sorte d’animaux. Trois étoiles sont, elles aussi, dispersées dans chacun des niveaux et viendront augmenter votre score… mais rien ne vous oblige à les récolter : seul le canard est indispensable. Attention à ce qu’il ne tombe pas sous la dent d’un autre prédateur… ou d’un piège !

Un gameplay perfectible :

Afin de manœuvrer avec aisance votre petit renard, vous ne rencontrerez guère de difficulté majeure… si ce n’est une tendance à la glissade qui pourrait bien vous faire perdre quelques vies malheureuses (mais vous êtes libres de recommencer encore et encore les niveaux). En effet, alors que vous courez à vive allure vous cacher dans le premier bosquet libre après avoir fait le foufou devant un ours devenu un peu ronchon, votre démarche chaloupée pourrait bien vous conduire un peu trop loin… et patatra, vous voilà sous les picots acérés d’un piège à loups ! Ainsi, il faut parfois user d’un stratagème classique et désagréable : s’orienter vers un obstacle infranchissable afin d’arrêter votre course. Un petit coup de main à prendre, rien d’affreux mais une jouabilité assurément perfectible.

Graphismes et univers mignonets :

Même si ce n’est bien entendu pas des graphismes dignes d’une Nintendo Switch, le jeu s’avère être particulièrement agréable à parcourir, avec des graphismes (bien que redondants) adorables, et des bruitages drôles et choupis.

La durée de vie : LE bémol

Allons droit au but, vous ne passerez probablement pas des heures et des heures sur le soft. 20 niveaux, qui ne vous demanderont pas une réflexion bien intense, sont au programme… ce ne sont malheureusement pas les 5 niveaux bonus qui viendront rajouter une durée de vie supplémentaire suffisante… quel dommage car finalement, nous l’aimons bien ce petit renard qui se dandine devant nous !

Ne reste plus qu’à répondre à la question du prix. Catch a duck est disponible sur l’eshop de la Nintendo Switch à 5 euros environ.

Le saviez-vous ?

Aaaaaah Nintendo et les canards… souvenez-vous. En 1984 (!), ce n’était guère dans la peau d’un renard que vous arpentiez les chemins en quête de canards pour satisfaire vos papilles… armé de votre NES Zapper orange vif, avec un clapet inoubliable à la détente, « Duck Hunt » et tout ce qui s’y réfère, reste une référence dans le domaine vidéo ludique. Pour le plaisir, nous vous invitons à regarder cette vidéo qui devrait vous rappeler bien des souvenirs (qui n’a jamais collé le pistolet contre son écran pour atteindre à coup sûr la cible…?!).