Qui a dit que les animaux ne savaient pas faire du sport en équipe ? Dans Save Your Nuts, développé par Triple Scale Games, c’est justement le but. Les animaux de la forêt se préparent, les deux équipes entrent sur le terrain, et c’est le coup d’envoi !
Happy Tree Friends
Avant de commencer à vous parler du point le plus important du soft, à savoir le gameplay, sachez que vous êtes ici sur un jeu coopératif de type party game. Vous pourrez autant jouer seul contre des IA, en multijoueur local et même en ligne. Malheureusement cette fonctionnalité était obsolète au moment du test, sachez également que le jeu n’est, pour le moment, pas disponible sur l’eShop, pour une raison inconnue.
Il existe trois modes de jeu différents qui vont vous permettre de mettre à l’épreuve vos talents de jeunes animaux sportifs. Les trois se jouent en équipe, chaque équipe pouvant comporter jusqu’à 4 personnages. Parmi ceux-ci, il existe 6 animaux qui correspondent à une classe. 4 sont disponibles au début du jeu. Vous pouvez partir sur un écureuil qui est axé sur la vitesse, ou bien un tatou qui est plus axé sur la défense, ou encore un raton-laveur qui court plus vite que les autres avec le gland entre les pattes. Car oui, le mode de jeu principal consiste à chiper le gland qui apparaît à chaque début de manche et le ramener dans son camp. L’équipe qui en chope 5 remporte la partie. Alors dit comme ça, ça a l’air simplet et rudimentaire au possible. Et d’un côté ça l’est. Il n’y a pas vraiment d’aspect stratégique en contrôlant notre personnage. On court, on tape, on fait une passe, un lob, on peut aussi activer un bouclier pour se protéger des attaques des adversaires. En vérité, c’est surtout au niveau des objets et des arènes qu’il faut se tourner pour trouver un minimum de stratégie.
« Daddy, je veux un écureuil. »
Et on souligne le mot minimum. Ne vous attendez pas à retrouver des tournois e-sport sur Save Your Nuts. Le soft est plus tourné sur le fun que sur la compétition, et c’est tant mieux. Il y a un total de 10 arènes dans le jeu, dont la plupart sont à débloquer en jouant. Chacune d’entre elle est différente et apporte son lot d’aspects stratégiques. Dans le parc, il y a une rivière avec un crocodile qui rôde et n’hésitera pas à vous étourdir un moment s’il vous attrape. Dans la gare, des trains vont et viennent et vous gênent pour apporter le gland dans votre camp. Il y a même un stade de football, ainsi qu’un stade de basketball. Il y a peu de stages, mais en général, ceux-ci font le job, surtout au niveau de la diversité.
Concernant les objets, il y a deux catégories. Les aliments sont disponibles sur le terrain et vous donnent un bonus de caractéristiques, à savoir la force, la défense ou la vitesse. Les objets se trouvent sous terre et c’est à vous de les dénicher. Vous verrez sur le sol des croix qui indiquent que l’objet en question se trouve enterré en dessous. Ces bonus sont aléatoires et plus puissants, ils peuvent renverser le cours d’une manche. En exemple, nous citerons le canon qui vous permet de balancer des boulets sur le terrain.
Pour revenir aux modes de jeu, les deux autres sont plus anecdotiques. Le mode bataille est une escarmouche entre personnages à la manière d’une bataille de ballons issue de Mario Kart. Le dernier mode est celui du voleur, où l’on commence avec 5 glands sur le terrain. Comme son nom l’indique, on peut voler ceux déposés au camp adverse.
Casse-noisette
Si l’on vous dit plus haut que le jeu est plus axé sur le fun que la compétition, c’est parce que ce soft vise plutôt un public familial. On peut tout aussi bien y jouer avec des amis, mais ce genre-là fera plus le bonheur des enfants que des adultes. Nous vous prévenons chers parents : jouer avec vos enfants entraînera très certainement des crises de rires en famille. La physique du jeu est particulière et même Triple Scale Games s’en vante : c’est ce qui fait la force du jeu. Nous sommes à moitié d’accord, car même si le gameplay est fun, il contracte quelques imperfections, comme lorsqu’on souhaite faire une passe ou un lob, et qu’un adversaire se trouve à côté de nous, cela aura pour effet de lui donner instantanément le gland entre les pattes. Dommage.
Le parti-pris graphique est le point noir du jeu. Il a beau être réalisé sur l’Unreal Engine 4, on n’y croit pas une seconde. Les animations sont simples, trop même. Les décors sont mieux réalisés, mais on perçoit un décalage avec les personnages qui ont l’air d’apparaître flous sur le terrain. L’interface en général n’est pas très ergonomique non plus. La bande-son, de son côté tient la route et fait tout juste son job. On ne va pas s’en plaindre, car on est tellement à fond dans la partie qu’on ne prend même pas en compte la musique de fond. Bémol par contre aux appels de passe. En effet, en appuyant sur une touche de la manette, notre animal émet un son tout juste audible qui à pour fonction de demander qu’on lui passe le gland.
Nous terminerons sur la durée de vie, qui est assez faible. Tout juste une dizaine de stades, peu d’éléments de personnalisation, on aurait préféré un peu plus d’éléments pour donner un look stylé à notre petit animal.
Conclusion
Save Your Nuts n’est pas un mauvais jeu. Le prétendre serait mentir. Il passe juste à côté de certains points (la réalisation graphique, quelques effets sonore, la durée de vie..), mais le fun y est, à partir du moment où l’on trouve du monde avec qui jouer. On n’y passe pas deux heures d’affilée non plus, mais les petites sessions d’une heure entre potes sur le canapé avant un autre plus gros morceau font l’affaire. Et y jouer avec vos enfants est peut-être un bon moyen pour les initier à ce passe-temps qu’est le jeu-vidéo que l’on chérit tant. (ndlr ; à ce jour, le jeu n’est pas disponible sur l’eShop français, nous ne connaissons pas le tarif.)
LES PLUS
- Fun immédiat
- 6 classes de personnages
- Arènes toutes différentes
- Des éléments de personnalisation.
LES MOINS
- ... mais pas assez nombreux
- Parti-pris graphique
- Petits bémols sonores