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Stasis (Nintendo Switch) – Le test

fire_akuma par fire_akuma
10 juillet 2025
dans Tests Nintendo Switch
Temps de lecture: 11 mins
0
Stasis
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Se réveiller seul sur un vaisseau spatial déserté, rongé par une catastrophe inconnue, est un terreau classique pour la science-fiction horrifique. Stasis, débarqué sur Nintendo Switch après un parcours remarqué sur PC, relève ce défi avec une ambition évidente : ressusciter l’esprit des point-and-click d’antan tout en plongeant le joueur dans une atmosphère d’angoisse palpable. Loin des blockbusters action, ce titre du studio The Brotherhood mise sur une tension psychologique sourde, des énigmes cérébrales et une esthétique macabre soignée pour offrir une expérience singulière et résolument adulte. Plongeons dans les entrailles du Groomlake.

Une quête désespérée dans un tombeau spatial

StasisStasis est l’enfant d’un petit studio sud-africain, The Brotherhood. Son parcours est emblématique de l’ère du crowdfunding : né d’une campagne Kickstarter réussie, le jeu est le fruit d’une passion obstinée pour les aventures graphiques classiques des années 90. Malgré des ressources limitées, The Brotherhood a réussi l’exploit de livrer un projet d’une cohérence et d’une qualité visuelle surprenantes, prouvant qu’une vision artistique forte peut transcender les contraintes budgétaires. Leur amour pour le genre (point-and-click « pur jus ») et pour les inspirations sci-fi / horror (Alien, System Shock, Event Horizon) transpire à chaque écran.

Vous incarnez John Maracheck, un colon spatial ordinaire (et professeur) qui se réveille brutalement de sa stase. Le choc est double : non seulement il n’est pas sur son vaisseau d’origine, le Groomlake, mais sa femme et sa fille ont disparu. Votre objectif primal est simple, déchirant : les retrouver et fuir ce cercueil d’acier. Très vite, vous réalisez l’ampleur du désastre. Le Groomlake, un immense vaisseau de recherche, est un champ de ruines silencieux et sanglant, vidé de la quasi-totalité de son équipage trois mois plus tôt. Votre quête personnelle se mêle alors à une enquête angoissante : que s’est-il passé ici ? Pourquoi avez-vous été enlevé ? L’histoire, racontée principalement à travers des journaux audios et des entrées de PDA éparpillées, dévoile progressivement une trame sombre de science dévoyée, d’expérimentations inhumaines et de cupidité corporative, rappelant des classiques comme L’Île du Docteur Moreau. Si la prémisse est efficace et l’ambiance maintenue avec maestria, la révélation finale des mystères du Groomlake verse malheureusement dans des clichés de science-fiction horrifique, laissant une légère amertume narrative en fin de parcours, malgré un cynisme final qui conserve une certaine force.

Du point-and-click dans toute sa splendeur (et ses défis)

Stasis est un point-and-click isométrique traditionnel. Oubliez les choix narratifs ou les dialogues interactifs complexes comme dans The Walking Dead. Ici, l’accent est mis sur les fondamentaux du genre : explorer des écrans fixes (en défilement latéral), examiner l’environnement, collecter des objets, les combiner dans votre inventaire et les utiliser sur le décor pour résoudre des énigmes et progresser. Le gameplay est volontairement « rétro », un hommage assumé aux titres des années 90 comme Sanitarium.

Les énigmes constituent le cœur de l’expérience de jeu. La plupart sont bien pensées et logiques, reposant souvent sur l’interprétation de documents comme des manuels ou des journaux, ou sur une observation attentive de l’environnement. L’inventaire, volontairement limité à cinq ou six objets simultanés, ainsi qu’une progression globalement linéaire, permettent d’éviter une accumulation inutile d’objets et réduisent les allers-retours frustrants. Des mini-jeux techniques viennent varier l’ensemble, qu’il s’agisse de réparations ou de séquences de branchements, généralement bien intégrés à l’univers. Malgré ces qualités, Stasis n’échappe pas complètement aux travers du genre. Certains casse-têtes, bien que rares, sombrent dans l’absurde ou heurtent la logique interne de l’histoire, voire la psychologie du protagoniste. Un exemple marquant impose un acte moralement discutable pour obtenir un objet crucial, alors même qu’un avertissement explicite déconseille de le faire. Ces quelques moments de blocage (« zákys ») peuvent laisser un goût amer malgré leur rareté.

La mort, inhabituelle dans les point-and-click traditionnels, est ici bien présente. Le personnage de John peut succomber à de nombreuses reprises, de manière souvent brutale : explosions, asphyxie ou erreurs chirurgicales. Ces morts contribuent à renforcer l’ambiance pesante, faite de tension et de désespoir. Le système de sauvegarde devient alors un élément central de l’expérience. Si la punition reste modérée — on reprend généralement au début de la zone —, certains dialogues qui se répètent après un échec peuvent néanmoins devenir agaçants à la longue.

En termes d’interaction, le système reste classique : pointer, cliquer, ou appuyer sur la touche A pour utiliser un objet. Sur Nintendo Switch, la maniabilité via le stick analogique s’avère plutôt fluide, même si elle ne peut égaler la précision d’une souris. Heureusement, l’écran tactile propose une alternative très efficace, bien adaptée à un genre historiquement conçu pour le pointeur. Un défaut persistant vient cependant ternir l’ensemble : les commentaires vocaux de John lorsqu’une combinaison d’objets ne fonctionne pas sont souvent longs et impossibles à passer, ce qui finit par agacer à mesure que le joueur expérimente.

Une adaptation globalement réussie

StasisLa transition vers la manette Switch est bien gérée. La navigation au stick est précise, et le jeu propose des options claires pour interagir (examiner, prendre, utiliser). L’utilisation du touché de l’écran en mode portable est un vrai plus, offrant une expérience plus proche du PC. Seul le temps de chargement entre certaines zones peut parfois rompre légèrement l’immersion, mais rien de rédhibitoire.

La bande-son est un pilier majeur de l’atmosphère oppressante de Stasis. Les compositions musicales, discrètes mais efficaces, créent une tension constante, jouant habilement avec les attentes du joueur (montées de tension aboutissant à rien, silences pesants). Les effets sonores sont exceptionnels : grincements métalliques, gémissements dans les conduits, bourdonnements inquiétants, bruits de pas lointains… Ils instillent un sentiment d’insécurité permanent, faisant croire à une présence menaçante là où il n’y a souvent que du vide. Le doublage est globalement bon, portant bien l’émotion (la peur, l’épuisement de John), même si certaines prestations secondaires ou certains dialogues plus longs peuvent paraître moins naturels ou un peu monotones.

Comptez entre 8 et 12 heures pour venir à bout de Stasis, selon votre familiarité avec le genre et votre rapidité à résoudre les énigmes. La durée est respectable pour une aventure de ce type. Elle est principalement dictée par le rythme de résolution des puzzles et la lecture/écoute des nombreux journaux et messages audio qui parsèment le vaisseau. Ces éléments, loin d’être du remplissage, fournissent des indices cruciaux pour les énigmes et enrichissent considérablement le lore et l’ambiance. Il n’y a pas de branches narratives ni de contenu optionnel significatif, mais l’expérience est dense et concentrée.

Une beauté macabre et industrielle

C’est visuellement que Stasis impressionne le plus, surtout considérant ses origines indépendantes. Le jeu utilise des décors 2D précalculés (prerender) en vue isométrique, dans un style rappelant volontairement les classiques de la fin des années 90, mais avec une netteté et un niveau de détail résolument modernes. L’art direction est remarquable : le design « gothique industriel » du Groomlake, avec ses couloirs métalliques sinistres, ses salles de machines imposantes et ses laboratoires sordides, est superbement rendu. L’omniprésence de la saleté, de la rouille et surtout des traces de violence (sang séché, restes humains, chairs décomposées) crée une atmosphère viscéralement répugnante et angoissante. L’isométrie permet de montrer l’horreur sans tomber dans le gore excessif ou gratuit (bien que certaines scènes, notamment une opération chirurgicale, soient très explicites et potentiellement choquantes). Les animations des personnages sont plus rudimentaires, mais cela s’intègre bien à l’esthétique globale et ne nuit pas à l’immersion. La palette de couleurs est volontairement terne (noirs, gris, verts sombres, rouges sang), renforçant la lourdeur de l’ambiance. C’est un jeu sombre, au sens propre comme au figuré.

Stasis sur Nintendo Switch est une réussite singulière. C’est un jeu qui assume pleinement son héritage de point-and-click classique, offrant une aventure narrative linéaire centrée sur des énigmes d’inventaire et une exploration minutieuse. Son atout majeur est sans conteste son atmosphère horrifique exceptionnelle, construite par une direction artistique macabre et soignée, une bande-son angoissante et un sens aigu de la tension psychologique. L’histoire, bien que tirée par la fin vers des clichés, captive par son ton cynique et son protagoniste humain et vulnérable.

Cependant, Stasis n’échappe pas aux défauts inhérents à son genre vieillissant. Certains puzzles tombent dans l’absurdité ou la contradiction narrative, et le système de combinaison d’objets peut paraître artificiel et arbitraire face aux possibilités interactives offertes par les jeux modernes. La maniabilité à la manette, bien qu’adaptée correctement, reste moins intuitive qu’une souris, malgré l’option tactile bienvenue.

Conclusion

7 /10

Stasis est bien plus qu’un simple exercice de style nostalgique. C’est une expérience horrifique immersive et profondément angoissante, portée par une direction artistique superbe et une bande-son remarquable. Malgré quelques énigmes bancales et un troisième acte narratif moins inspiré, il réussit son pari de faire revivre l’esprit des aventures point-and-click classiques avec une identité visuelle forte et une atmosphère qui vous colle à la peau (et à la combinaison spatiale). Sur Nintendo Switch, il offre une plongée cauchemardesque dans le vide spatial particulièrement réussie, surtout pour les joueurs en quête d’horreur intellectuelle et d’une aventure où chaque clic (ou pression de A) peut révéler une nouvelle horreur. Un voyage glaçant et mémorable dans les tréfonds d’un vaisseau hanté par les démons de la science sans conscience.

LES PLUS

  • Atmosphère horrifique
  • Direction artistique / Décors 2D
  • Bande-son et effets sonores
  • Immersion narrative
  • Puzzles majoritairement logiques

LES MOINS

  • Fin narrative (clichés)
  • Maniabilité à la manette (vs. souris)
  • Quelques puzzles absurdes
  • Dialogues vocaux non-skippables
  • Animations des personnages
  • Gore excessif
  • Chargements entre les zones

Détail de la note

  • Gameplay 0
  • Scénario 0
  • Adaptation Switch 0
  • Graphismes 0
  • Durée de vie 0
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fire_akuma

fire_akuma

Webmaster à votre service ! Il y a des articles sous les titres. ¯\_(ツ)_/¯

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7
Stasis
Date de sortie : 26/06/2025
eShop

Note finale

7
  • Gameplay 0
  • Scénario 0
  • Adaptation Switch 0
  • Graphismes 0
  • Durée de vie 0

LES PLUS

  • Atmosphère horrifique
  • Direction artistique / Décors 2D
  • Bande-son et effets sonores
  • Immersion narrative
  • Puzzles majoritairement logiques

LES MOINS

  • Fin narrative (clichés)
  • Maniabilité à la manette (vs. souris)
  • Quelques puzzles absurdes
  • Dialogues vocaux non-skippables
  • Animations des personnages
  • Gore excessif
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