L’univers des jeux de type metroidvania est particulièrement vaste et, comme l’enfer selon le dicton, pavé de bonnes intentions. Pas facile de se démarquer dans ce style de jeu quand de grands noms ont déjà établi des piliers que les joueurs attendent maintenant dans tout metroidvania. Mais est-il nécessaire de vouloir faire toujours plus au lieu de simplement faire un bon jeu du genre ? Découvrons cela ensemble.
Du pixel et des monstres
Étant particulièrement friand de découvrir de nouveaux jeux indépendants et surtout de metroidvania, Undivine nous semblait vraiment prometteur, malgré un aspect graphique un peu simpliste de prime abord. D’aucuns argumenteront que c’est encore un jeu pixel art et l’on ne peut pas vraiment leur donner tort.
Du côté des graphismes, rien de très original dans les décors avec pour le début un village puis ensuite une série de zones que l’on a l’habitude de visiter dans ce genre d’expérience. Que ce soit les grottes, le repaire des araignées ou autres joyeusetés, chaque zone a sa propre identité et est reconnaissable du premier coup d’œil. Pour ce qui est des PNJ, ceux-ci sont simplifiés (le visage n’est pas représenté) mails ils sont malgré tout reconnaissables facilement. On sait tout de suite que nous parlons à un garde, à un villageois ou à un magicien. Il en est de même pour les ennemis qui ont chacun leur look et des mouvements que l’on sait identifier facilement.
Les musiques du jeu sont aussi particulièrement réussies et certains thèmes restent en tête même après avoir quitté le jeu.
L’histoire de Undivine est on ne peut plus simple : un puits s’est ouvert au milieu d’un village et depuis des monstres en émergent. Nombreux sont les aventuriers qui sont descendus dans le puits afin de découvrir ce qui s’y cache et de stopper l’invasion des monstres. Aucun n’en est revenu et il vous incombe donc de vous y jeter à votre tour pour découvrir le fin mot de l’histoire.
Des monstres et du pixel
Une fois dans le puits, vous rencontrerez très rapidement des ennemis. Votre avatar répond parfaitement et dispose au début du jeu de simplement deux capacités : sauter et attaquer.
On commence donc par alterner les esquives et les attaques afin de venir à bout des premiers monstres rencontrés. On aura ensuite accès à de la magie (appelée ici Macula) qui nous permettra principalement d’activer des interrupteurs à distance mais aussi à attaquer les monstres.
À ces mécaniques de base viendront se greffer des objets spécifiques comme dans tout bon metroidvania qui se respecte. Ceux-ci nous donneront de nouvelles capacités (dash, saut mural) et nous permettront d’explorer de nouvelles zones inaccessibles auparavant.
Undivine a une progression linéaire mais fluide et on ne se sent jamais frustré lors de l’exploration. Un bémol cependant car notre personnage dispose de peu de points de vie et les dégâts subis peuvent donc vite devenir critiques pour notre survie. Ajoutez à cela des points de sauvegarde qui sont relativement espacés (seulement un par zone) et pas de sauvegarde automatique, et vous obtiendrez des moments où il est agaçant de refaire toute la partie exploration et de retrouver les objets que nous avions obtenus. La carte nous permet de nous y retrouver facilement dans l’agencement des zones, mais l’absence de repères (mis à part les points de sauvegarde et de téléportation) ne nous aide pas plus que ça… On se retrouve donc à refaire plusieurs fois les mêmes choses si on n’est pas assez prudent. Il faut noter que l’activation d’un point de sauvegarde nous redonne tous nos points de vie et de macula. Les ennemis apparaîtront de nouveau aussi mais seulement dans les zones où vous n’êtes pas actuellement.
Chaque zone donne aussi lieu à un combat contre un boss qui demandera au joueur de rester vigilant et agile. Dans ce jeu si vous n’esquivez pas régulièrement, l’aventure sera vraiment très courte et frustrante.
Vous ne gagnez pas d’expérience en tuant des monstres mais ce sont des fragments de pouvoir à la place. Ceux-ci servent aussi bien de monnaie auprès des marchands que de points de compétences. Car oui, Undivine intègre un ensemble de compétences qui peuvent aussi bien améliorer les capacités du personnage (vie ou macula) que l’expérience de jeu. En effet, c’est via une compétence que l’on peut par exemple doubler sa capacité d’inventaire ou bien indiquer certains repères sur la carte. C’est un ajout vraiment bienvenu et qui nécessite de dépenser avec attention ses fragments de pouvoir.
Undivine est disponible sur l’eShop au prix de dix euros.
Conclusion
Undivine est comme vous l’avez compris un metroidvania classique mais relativement efficace. De notre côté, nous avons vraiment apprécié ce jeu, malgré ses apparences simplistes sur certains aspects. Il est important de préciser que le jeu a été créé par une seule personne. Nous ne pouvons donc que saluer le travail de Deadpix Studios qui nous a permis de passer une petite dizaine d’heures vraiment très sympathiques. Au vu de son faible prix, nous ne pouvons que vous le conseiller.
LES PLUS
- Des contrôles simples mais efficaces
- Des musiques vraiment réussies (sauf la première zone)
- Un plaisir de jeu immédiat
LES MOINS
- Pas assez de points de sauvegarde
- Une carte trop sommaire








