Lors de sa sortie sur la première Nintendo Switch, High on Life avait réussi à séduire par son humour décalé et son univers original, mais son adaptation technique avait laissé des traces. Textures ternes, modèles humains plats et, surtout, un framerate souvent chancelant empêchaient le jeu de s’exprimer pleinement. Avec l’arrivée de la Switch 2, Squanch Games surprend agréablement en proposant une mise à jour gratuite dédiée, censée améliorer sensiblement l’expérience. Nous avons donc replongé dans cette aventure afin d’évaluer concrètement les apports de cette version améliorée.
Dès le lancement du jeu, la différence saute aux yeux. Les modèles de personnages, notamment humains, bénéficient d’un rendu plus riche grâce à des textures affinées et un éclairage nettement mieux géré. Là où la version Switch 1 donnait l’impression d’aplatissement, les visages affichent désormais une profondeur plus crédible et des détails auparavant absents, comme le regard plus expressif de la sœur du héros. Ces ajustements participent à renforcer l’immersion dans les scènes narratives.
La séquence d’introduction illustre bien l’écart entre les deux générations. Sur Switch 1, la mise en scène souffrait d’un rendu difficile, presque flou, tandis que le hardware peinait à maintenir 30 images par seconde. Sur Switch 2, les reflets métalliques, les ombres et les textures du décor affichent une netteté inédite. Même des éléments secondaires, comme les paraboles ou les structures de base en arrière-plan, apparaissent avec un niveau de détail bien plus convaincant.
Une fois l’arme Kenny en main, l’évolution est tout aussi frappante. Les surfaces présentent un meilleur mapping de textures, l’ensemble gagne en définition et les cutscenes initiales se rapprochent davantage de la vision originale du studio, libérées des compromis trop visibles de la première mouture. On note toutefois quelques accrocs, comme l’absence d’explosions sur certains barils lors du tutoriel, un bug sans doute vite corrigé par patch.
Côté performance, la Switch 2 marque un réel progrès, même si tout n’est pas parfait. Les affrontements qui faisaient lourdement chuter le framerate sur Switch 1 — parfois jusqu’à 21 FPS — s’affichent désormais avec une bien meilleure stabilité. Le jeu tourne majoritairement autour des 30 images par seconde avec de rares baisses ponctuelles, mais sans l’inconfort marqué de la version précédente. La fluidité accrue rend les combats plus agréables et le maniement des armes plus précis. À cela s’ajoute une nouvelle gestion des explosions, des effets de sang et de lumière qui gagnent en intensité et en lisibilité, renforçant le dynamisme de l’action.
Les environnements bénéficient également de cette mise à niveau. Les zones intérieures profitent de sources lumineuses plus crédibles, les écrans d’ordinateur affichent des textures lisibles, et l’ensemble paraît moins terne. Quant à la zone de hub citadine, elle illustre parfaitement la différence générationnelle : sur Switch 1, les ralentissements fréquents gâchaient la fluidité de l’exploration, alors que sur Switch 2, on profite d’une stabilité constante et d’une résolution en hausse, atteignant désormais le 1080p en mode docké contre 720p auparavant.
À ces améliorations visuelles et techniques s’ajoutent quelques nouveautés exclusives. L’intégration des « Joy-Con 2 mouse controls » apporte une alternative plus réactive pour le tir, et l’ensemble du rendu graphique, notamment les textures et les effets, bénéficie d’un lissage appréciable. À noter que la mise à jour est proposée gratuitement aux possesseurs de la version Switch 1, un geste suffisamment rare pour être salué.
Pour mesurer précisément les apports de cette mise à jour, nous avons relevé plusieurs données clés. Sur Switch 1, High on Life tournait en moyenne à 720p en mode docké avec un rendu dynamique pouvant descendre à 600p dans les scènes chargées. En mode portable, la résolution plafonnait à 540p, ce qui entraînait une image souvent floue, surtout sur les arrières-plans. Sur Switch 2, on observe un net bond en avant : le jeu affiche désormais 1080p constant en docké et 900p en portable, avec un upscale beaucoup plus propre et une netteté générale qui transforme l’expérience visuelle.
Concernant le framerate, la Switch 1 peinait à maintenir les 30 FPS. Dans les séquences calmes, le compteur oscillait entre 26 et 28 images par seconde, tandis que les fusillades faisaient régulièrement chuter la performance autour de 21-23 FPS, rendant le tir peu confortable. La Switch 2 améliore nettement la situation : le jeu tourne à 30 FPS verrouillés dans la majorité des situations, avec de légères baisses mesurées à 27 FPS lors des explosions multiples ou dans la zone urbaine principale. Le ressenti est bien plus fluide et homogène.
Les temps de chargement constituent un autre domaine où la différence est flagrante. L’introduction sur Switch 1 demandait en moyenne 27 secondes pour charger la première séquence jouable, contre seulement 9 secondes sur Switch 2. Les transitions entre niveaux suivent la même tendance, passant de 15 à 5 secondes en moyenne. Cela contribue à réduire les temps morts et renforce la continuité de l’expérience.
Enfin, la qualité des textures et des effets est difficile à quantifier mais facile à constater. Sur Switch 1, nombre d’éléments de décor étaient simplifiés ou floutés pour tenir dans la mémoire limitée de la console. La Switch 2 permet des textures plus fines, des reflets plus réalistes et un éclairage qui réagit dynamiquement, rendant l’ensemble bien plus proche de la version PC ou Xbox Series, même si ces dernières gardent l’avantage en fluidité pure (60 FPS).
En conclusion, cette version Switch 2 de High on Life réussit à corriger la majorité des défauts qui plombaient l’expérience originale. Les modèles gagnent en crédibilité, l’éclairage rehausse l’ambiance générale, la résolution et la stabilité du framerate transforment littéralement la prise en main. Tout n’est pas irréprochable, certains bugs et baisses ponctuelles subsistent, mais dans l’ensemble, il s’agit d’une nette amélioration. Si vous aviez laissé le jeu de côté à cause de ses limites techniques sur Switch 1, il mérite clairement une seconde chance sur Switch 2, et cette mise à jour gratuite s’impose comme une excellente opportunité de redécouvrir l’aventure.









