En tant que joueurs, on est constamment à la recherche de la manette parfaite : confortable, réactive, durable et avec ce petit plus qui fait la différence. Avec la manette filaire PowerA Advantage avec RGB Lumectra pour Nintendo Switch 2, le fabricant promet tout cela à un prix attractif. Mais cette manette officiellement sous licence Nintendo tient-elle toutes ses promesses ?
Des sticks Hall Effect de pro… avec un bémol
Dès la prise en main de la manette, la première chose qui frappe, c’est son poids plume. Avec à peine 150 grammes, elle est presque 100 grammes plus légère que la manette Pro officielle de Nintendo. Si cela la rend agréable pour des sessions prolongées, cette légèreté s’accompagne malheureusement d’une sensation de cheapitude, un rappel constant qu’il s’agit d’une option budgétaire.
Heureusement, l’ergonomie est bien pensée. Les poignées sont texturées, pleines et confortables. Mais le véritable argument choc, c’est son éclairage RGB Lumectra Ghost. Toute la façade est parcourue de LEDs qui offrent un véritable spectacle lumineux avec des milliers de combinaisons de couleurs et cinq modes préconfigurés. C’est beau, personnalisable et cela donne immédiatement un cachet premium à l’engin. Dommage que l’énorme logo rouge Nintendo Switch 2 en plein milieu vienne gâcher cette esthétique épurée.
C’est sous le capot que se trouvent les véritables innovations. Les modules à effet Hall équipant les sticks analogiques sont une bénédiction. Ces capteurs magnétiques sans contact offrent une précision de niveau pro, une fluidité remarquable et, surtout, ils sont bien plus résistants au drift que les sticks classiques. Leur course est longue et leur feeling est beurré, un régal pour les jeux en 3D ou les shooters.
Le DPad est également une agréable surprise. Réactif et précis, il surpasse sans problème celui, souvent erratique, de la manette Pro officielle de Nintendo. Finis les drops accidentels dans Tetris 99.
En revanche, tout n’est pas parfait. La texture des sticks, cabossé et abrasive, peut devenir inconfortable et même douloureuse pour les pouces après plusieurs heures de jeu. De plus, malgré la technologie Hall Effect, on les a trouvés un peu trop loose, manquant de tension, ce qui peut nuire à la précision fine requise dans des jeux compétitifs comme Splatoon 3.
Boutons et personnalisation : du pratique… et de la confusion
Les boutons principaux (A, B, X, Y) sont petits et bas de profil, mais ils sont étonnamment cliquety et agréables. Les gâchettes et les bumpers sont, quant à eux, très proches de ceux de la manette Pro Nintendo, avec une pression tactile et satisfaisante.
La manette dispose de deux boutons arrière programmables que l’on peut mapper à la volée, en plein milieu d’une partie, sans avoir besoin de logiciel. Un atout majeur pour les joueurs compétitifs. Ils sont un peu raides, mais on s’y habitue rapidement.
Et c’est là que l’on arrive au plus gros point noir de cette manette : le placement catastrophique des boutons annexes (Plus, Moins, Capture, Home) et du bouton C dédié au GameChat. Alignés en une rangée indistincte et de taille identique au centre de la manette, ils sont impossibles à distinguer tactilement. On passe son temps à appuyer sur le bouton Home en voulant simplement faire pause. Une décision design incompréhensible qui gâche l’expérience.
Autre point fort : la prise jack 3,5 mm et les commandes audio intégrées. Un bouton à l’arrière permet d’ajuster rapidement le volume, de couper le micro et de switcher entre trois modes d’égalisation : Standard, Bass Boost et Immersif. La différence entre les modes est subtile mais bienvenue à ce prix. C’est un vrai plus pour l’immersion sans fil.
Avec son câble USBC amovible de 3 mètres (10 pieds), la connexion filaire n’est (presque) jamais une contrainte. Il offre une grande liberté de mouvement et une latence inexistante. Mais cela signifie aussi renoncer au sans-fil, aux contrôles gyroscopiques, aux vibrations HD et à la lecture amiibo. Il faut le savoir.
Conclusion
La PowerA RGB Lumectra est une manette paradoxale. D’un côté, elle propose des features impressionnantes pour son prix (∼40€) : des sticks Hall Effect, un RGB sublime, des boutons arrière programmables et une gestion audio poussée. De l’autre, elle pêche par certains choix ergonomiques désastreux (le placement des boutons centraux), une sensation en main parfois cheap et des sticks dont la texture et la résistance ne sont pas à la hauteur de leur technologie. On la recommande si vous cherchez une manette secondaire stylée ou une option principale économique pour des jeux solo ou casual, où ses défauts se feront moins sentir. Mais pour les joueurs exigeants et compétitifs qui recherchent la précision absolue, il vaudra mieux économiser pour une manette Pro Nintendo ou se tourner vers une alternative comme la 8BitDo Ultimate. La Lumectra brille, mais pas de mille feux.
LES PLUS
- Éclairage RGB Lumectra personnalisable et esthétique
- Sticks Hall Effect précis et durables (antidrift)
- DPad réactif et précis
- Boutons arrière programmables à la volée
- Fonctionnalités audio intégrées (3 modes d'égalisation, prise jack)
- Léger et confortable pour les longues sessions
- Câble USB-C long de 3 mètres
- Prix attractif pour les fonctionnalités offertes
LES MOINS
- Placement illogique et indistinct des boutons centraux (Home, Capture, etc.)
- Texture abrasive et inconfortable des sticks
- Sticks un peu trop loose pour les jeux compétitifs
- Sensation générale de cheapitude
- Logo Switch 2 rouge trop visible et inesthétique
- Absence de vibrations HD, gyroscope et lecture Amiibo
- Configuration des LEDs parfois complexe sans logiciel








