Dragon Ruins II est sorti début 2025 sur PC. Il aura mis presque une année pour arriver sur la Nintendo Switch. Lorsque nous regardons l’équipe qui a réalisé le jeu, une chose nous frappe aux yeux : cette équipe est spécialisée dans le genre Dungeon Crawler et RPG rétro. C’est donc avec une certaine confiance que nous lançons Dragon Ruins II afin de le tester.
Un livre dont vous êtes le héros
Dans Dragon Ruins II, nous incarnons un groupe d’aventuriers basé à Isigwere, la capitale du Royaume. Le royaume est en proie à la panique car le réveil du terrible dragon est proche. Notre quête sera évidemment d’éliminer la menace le plus rapidement possible. Mais pas question de se lancer à l’assaut de la terrible bête sans être bien préparé. C’est pour cela que nous commencerons par des quêtes moins ambitieuses afin de récolter de l’expérience et de l’or pour améliorer notre équipement.
Dragon Ruins II nous rappelle les livres dont nous sommes le héros que nous avions dans notre enfance. Le côté nostalgique est fortement présent. Cependant, ici, nous n’avons pas de dé à lancer, simplement à gérer notre groupe.
Un dungeon crawler pour fainéants
Dragon Ruins II est donc un dungeon crawler dans le sens où nous parcourons des donjons à la recherche du boss afin de le vaincre et de récolter la récompense associée. Les combats sont automatiques et notre groupe attaque les ennemis de façon autonome. Nous n’avons donc rien à faire lors des combats, juste à attendre d’en voir l’issue. C’est pour cette raison que Dragon Ruins II est catégorisé comme un Dungeon Crawler pour fainéants. Mais attention, vous aurez malgré tout quelques décisions à prendre. Dans les donjons, la principale question à se poser est : Quand est ce que je rentre à la ville ? En revanche, une fois en sécurité dans la capitale, nous pourrons faire monter de niveau nos aventuriers s’ils ont suffisamment d’expérience, améliorer notre équipement chez le forgeron, acheter et vendre des objets et enfin, modifier la composition de notre groupe.
Nous n’allons pas vous le cacher, les options sont assez minces et nous avons très peu de marge de manœuvre. Les deux seuls éléments importants qui influencent grandement la réussite de nos virées dans les donjons sont la formation de notre groupe et le choix des compétences de nos héros. En effet, nous pouvons choisir les personnages qui seront en première ligne et ceux qui seront à l’arrière, plus en sécurité. Nous aurons donc tendance à mettre les guerriers en avant et les mages en arrière. En ce qui concerne les compétences, nous en obtenons une tous les 5 niveaux. Ces compétences peuvent être une augmentation de la santé maximum, une amélioration de la défense ou un effet spécial ajouté lors de nos attaques (poison, étourdissement, etc).
Et … c’est tout ! Nous restons fortement sur notre faim car finalement, nous n’avons pas beaucoup de choix pour améliorer notre groupe. De plus, nous faisons toujours la même chose et un sentiment de lassitude pointe rapidement le bout de son nez.
Des allers-retours incessants
Lorsque nous acceptons une quête en ville, nous sommes immédiatement téléportés dans le donjon. Nous parcourons alors le donjon en vue à la première personne. Les donjons sont souvent de grands labyrinthes. Heureusement, nous avons une carte accessible pour nous indiquer où nous nous trouvons et les pièces que nous avons déjà visitées. Par contre, lorsque nous voulons rentrer en ville, ça se complexifie. Soit nous avons un portail dans notre inventaire et nous pouvons nous téléporter immédiatement en ville, soit nous rentrons en échange d’une quantité d’or non négligeable, soit, si nous voulons conserver cet or, refaire tout le chemin en sens inverse. Et ce chemin en sens inverse est très fastidieux ! Et évidemment, des fois, après avoir amélioré notre groupe en ville, nous n’avons pas assez d’or pour acheter un portail…
En résumé, nous sommes assez déçus par le gameplay du jeu. Il y a beaucoup de choses fastidieuses et finalement nous ne faisons que subir le jeu sans avoir de réels choix pertinents à faire.
Molière où êtes-vous ?
Pour ne pas améliorer le tableau, Dragon Ruins II n’est pas disponible en français. Heureusement, l’anglais utilisé dans le jeu n’est pas très compliqué à comprendre mais si vous n’êtes pas du tout familier avec la langue de Shakespeare, il faudra passer votre chemin.
Un enrobage rétro qui fonctionne
Dragon Ruins II comporte des graphismes qui rendent hommage aux anciens jeux des années 90. C’est plutôt bien fait et, bien que simpliste, cela fonctionne assez bien. Les environnements des donjons sont plutôt variés et nous n’avons pas l’impression de refaire plusieurs fois la même quête. De plus, nous parcourons les donjons avec une musique tout aussi rétro qui fait bien son travail.
À l’heure où nous écrivons ces lignes, Dragon Ruins II est prévu au prix de 15€ environ sur le Nintendo eShop alors qu’il est au prix de 10€ environ sur Steam. Pourquoi cette différence de prix ?
Conclusion
Dragon Ruins II aurait pu être un bijou qui rend hommage aux jeux anciens. Mais chez nous, la magie n’opère que quelques minutes avant de retomber comme un soufflé. Le gameplay laisse peu de marge de manœuvre au joueur qui est condamné à regarder sa troupe de héros combattre toute seule sans avoir réellement de possibilité d’influer sur le résultat de nos combats.
LES PLUS
- 15 donjons différents et 21 classes de héros disponibles
- Univers rétro
LES MOINS
- Peu de choix à faire
- Des allers-retours fastidieux
- Redondant
- Pas de traduction française









