Violett (Nintendo Switch) – Le test

Violett est un jeu « point and click » en 2,5D fortement inspiré de l’œuvre Alice au pays des merveilles. Avec le tactile de l’écran de la Nintendo Switch, c’est le genre de jeu qui peut être très bon. Il rappelle le jeu Machinarium. Mais malheureusement pour ce titre, ce ne fut pas une si belle surprise.

Aux premiers abords ce Violett est réussit graphiquement parlant. Toutes les maquettes sont peintes à la main. L’histoire commence avec une belle introduction comme un dessin animé. Mais pas de dialogues ni de textes. Ça donne l’eau à la bouche. On fait la connaissance de Violett, qui emménage dans sa nouvelle demeure avec un tas de bagages. Elle découvre un objet qui scintille dans la profondeur d’un mur à l’intérieur de la maison. Elle le récupère et elle se retrouve enfermée dans une cage d’oiseau aux côtés d’une fée de sa taille qui, elle aussi, est emprisonnée. Les deux cages sont suspendues en l’air. Aucune autre explication, on ne sait pas où nous sommes ni pourquoi nous sommes dans cette situation délicate. Et c’est bien là le problème du jeu. L’histoire est beaucoup trop tordue. On apprend à se servir du maniement en touchant un peu partout l’écran toile dans l’espoir de pouvoir interagir avec un élément. Les éléments du décor qui peuvent être utilisés ne sont pas assez visibles. Violett a un pouvoir qui lui permet de faire de la télékinésie. Pratique pour sortir de cette cage. Après avoir tenté plusieurs moyens pour s’en sortir, on y arrive et on sort de cet endroit surveillé. Jusque là encore c’était correct. On passe à la scène suivante et on tente aussi de partir en réalisant plusieurs énigmes. Et c’est la suite qui se complique. On arrive dans une grande salle avec des escaliers et des portes de partout, avec effet d’illusions optiques quand on marche dessus.

Ça nous mène à plusieurs endroits. Quand l’entrée est possible, on découvre de nouvelles scènes, de nouveaux tableaux en quelque sorte. Mais c’est encore plus tordu. On parle à des mouches avec des bulles à dessins et ces croquis nous disent vaguement ce qu’on doit faire. Ce sont comme des indices. À nous de comprendre comment faire. Mais c’est tiré par les cheveux et ça c’est tout ce qu’un jeu de point and click ne doit pas faire. Qu’on soit dans un monde parallèle, un rêve ou un cauchemar, dans un monde fantasy, science fiction ou peu importe, il faut que ça reste tout de même un minimum logique. Sinon le plaisir de jeu n’est pas de la partie. Après il y a des solutions logiques, même si elles sont parfois pas évidentes mais c’est le but de ces jeux de réflexions. Chercher n’est pas le souci. Sinon ce serait trop simple. Il faut une certaine difficulté pour être content une fois qu’on trouve la solution. C’est gratifiant de se dire que ça y est, au bout de plusieurs minutes de jeu on peut avancer. Mais il faut que ça reste raisonnable. Là cela n’a aucun sens. Heureusement qu’en bas à droite il y a quatre indices par écran.

Au niveau du gameplay le tactile fonctionne plutôt bien. Violett peut se déplacer également en marchant. Mais on parle plus de décors de déplacements pour aller de gauche à droite ou inversement et de monter ou de descendre. Ce n’est pas un monde libre comme les jeux du genre tels Syberia ou Runaway avec des mouvements beaucoup plus libres. Le joystick droit s’utilise comme une souris pour faire bouger le curseur et interagir avec les éléments. Dans chaque écran il y a plusieurs boules de couleurs différentes qui sont bien cachées. Des pages de journal sont éparpillées dans les scènes et en les récupérant elles s’ajoutent dans notre journal. Les musiques sont, quant à elles, réussies. Elles s’ajoutent bien avec cette ambiance particulière. Un petit détail qui est dérangeant c’est la sauvegarde automatique. Elle se lance souvent et ça coupe d’un coup la musique et par la même occasion le jeu pendant quelques secondes. La durée de vie est difficile à évaluer, tout dépendra de votre capacité à résoudre vite ou pas les solutions. Comptez bien une dizaine d’heures de jeu. Cela reste largement correct. Plusieurs fois durant la partie il est survenu des ralentissements en mode portable. Si bien que le jeu est en retard de quelques petites secondes sur ce qu’on lui demande de faire en appuyant sur l’écran.