Après le grand succès de Squaresoft avec Final Fantasy, sauvant le studio de la faillite, une suite est sortie en décembre 1988 sur Famicom, nommée Final Fantasy II. Nouveau monde, nouveaux personnages, nouvelle histoire et quelques changements dans les mécaniques furent au rendez-vous. Le jeu a eu le droit à plusieurs portages, notamment sur WonderSwan Color en 2001, sur PS1 en 2002, sur téléphone portable en 2004, l’excellente version GBA dans la compilation 1&2 : Dawn of Soul en 2004, sur PSP en 2007, sur la Virtual Console de la Wii en 2009 et sur Steam en 2021. Mais aujourd’hui nous allons vous parler de sa dernière version, celle sortie dans la collection Pixel Remaster le 19 avril 2023 sur Nintendo Switch. Que vaut le jeu à notre époque ? Nous allons voir ça ensemble !
On reprend des codes de Star Wars
Vous incarnerez au début de l’histoire quatre personnages : Firion, Guy, Maria et son frère Léon. Ils vivent paisiblement dans le royaume de Fynn. Mais l’empire de Palmecia, dirigé par … l’Empereur réveille des forces obscures et se met à la conquête du monde. Fynn devient alors rapidement une place forte de la résistance, mais tombe rapidement sous le joug des impériaux. Nos héros n’ont d’autres choix que de s’enfuir de la ville pour survivre. En chemin vers Altair, une base rebelle, ils sont pris en embuscade et sont laissés pour morts. Firion se réveille plus tard à Altair, retrouve Maria et Guy mais Léon est introuvable. Pour aider Maria à retrouver son frère et se venger de l’Empire, ils décident de proposer leur aide à la princesse Hilda en rejoignant la cause rebelle.
On ne va pas se mentir, au cours de l’histoire, il y aura beaucoup de plots twists fort similaires à une histoire se passant dans une galaxie lointaine. Même si le jeu a 25 ans et que la prescription sur le divulgâchage est passée, nous allons quand même laisser aux personnes n’ayant jamais fait le jeu découvrir cette histoire plutôt simple et qui va droit au but sans trop faire de détours inutiles.
On reprend la base du premier jeu, mais on innove
La grosse nouveauté de cet opus est l’apprentissage de mots-clés. Ceux-ci apparaissent en rouge dans les fenêtres de dialogue et vous pourrez les apprendre. Selon les personnes auxquelles vous parlez, vous pourrez leur demander plus d’informations sur un mot-clé précis afin d’en savoir plus sur votre objectif actuel ou débloquer une situation. Vous pourrez faire de même avec les objets importants, ce qui donne un très léger côté puzzle à certains dialogues, mais plus vous avancez dans l’histoire, moins cette mécanique est utilisée, sachant qu’elle ne l’est que très peu de base c’est vraiment dommage.
Le gros changement dans cet opus est dans la manière de faire progresser ses personnages. Ici, il n’est pas question d’expérience. À chaque fois que vous ferez une certaine action en combat, ça va remplir des barres, qui sont pour la plupart invisibles. Lorsqu’une barre est pleine, vous gagnerez quelques points de statistique dans la caractéristique. Par exemple, à force de vous prendre des coups, votre vigueur montera, vous permettant d’être plus résistant aux attaques physiques. Vous pourrez équiper n’importe quelle arme et n’importe quelle magie à vos personnages, le système est le même sauf que les barres sont visibles pour ces deux-là. D’ailleurs, une meilleure maîtrise d’une arme vous fera taper plus de fois sur l’adversaire par tour, et une meilleure maîtrise d’une magie fera qu’elle aura plus d’effet (fera plus mal, soignera plus…) mais vous coûtera plus cher. Par exemple, un brasier de niveau 1 ne vous coûtera qu’un PM et fera peu de dégâts comparés à un brasier de niveau 10 qui fera plus mal, mais vous coûtera 10 PM à l’utilisation.
La partie combat quant à elle n’a rien changé par rapport au premier jeu : c’est du tour par tour plus que classique. On regrette quand même le fait qu’il y ait un combat tous les trois pas et que la fuite ne réussit que très peu. Pour vous déchaîner, un bestiaire de 128 monstres sera présent, mais avec pas mal de color swap (changer la couleur de l’ennemi et vous aurez un ennemi plus puissant).
Attention : le prochain paragraphe relève des supputations du testeur. Lors du test, nous avons remarqué que certaines statistiques mettaient énormément de temps à monter, surtout si le personnage en question a énormément de PV. Ça se remarque notamment dans le dernier donjon du jeu où nos statistiques font des bonds mirobolants à chaque combat alors que dans le reste du jeu elles n’augmentent que très peu.
Les fonctions du pixel remaster
Le pixel remaster rend le jeu beaucoup plus agréable à l’œil et offre un réarrangement des musiques. Si les réorchestrations ne vous plaisent pas, vous pourrez à tout moment revenir aux musiques d’origine. Un autre ajout est la possibilité de multiplier le gain d’argent et de statistiques jusqu’à quatre fois, si vous ne voulez pas vous prendre la tête et profiter de l’histoire. Le jeu se finit en une dizaine d’heures si vous mettez les multiplicateurs au maximum, comptez le double, voire le triple si vous ne souhaitez pas profiter de cette mécanique.
Un point négatif : où est le chapitre Soul of Rebirth, présent sur la version GBA, qui nous permettait d’incarner d’autres personnages présents pendant l’histoire ?
Conclusion
Final Fantasy II a vieilli, ça se ressent dans ses mécaniques de gameplay. Ce qui est navrant avec ce jeu, c'est qu'il y a des bonnes idées de gameplay comme le système d'augmentation des caractéristiques ou les mots-clés, mais c'est mal exécuté. Si vous souhaitez découvrir le jeu, nous vous recommandons d'activer les multiplicateurs pour ne pas vous faire trop durer certains passages sonnant comme un supplice.
LES PLUS
- Des chouettes idées de gameplay …
- Choisir entre les musiques originales et les réorchestrations
- Agréable graphiquement
- Une histoire qui va droit au but
LES MOINS
- … Mais elles sont soit peu exploitées, soit mal exploitées
- Le manque du chapitre Soul of Rebirth
- Les affrontements peuvent vite devenir pénibles
- Beaucoup de color swap
- Multiplicateurs presque obligatoires pour ne pas trop subir le jeu