Quoi de mieux que d’obéir sans réfléchir ! S’asseoir, poser ses mains sur les manettes de contrôle et effectuer les gestes les uns après les autres, tels qu’on les a appris, en respectant les panneaux de signalisation et les règles élémentaires de conduite.
C’est ce que propose Subway Simulator – Underground Train Ride Station Ultimate Driving Games, que nous appellerons plus simplement Subway Simulator dans la suite du test. Le jeu est disponible sur l’eShop au prix de douze euros.
Subway Simulator ou L’éloge de la lenteur
Comme son nom l’indique, Subway Simulator met le joueur dans la peau d’un conducteur de métro dans plusieurs grandes métropoles mondiales. Les commandes sont très simples, on accélère, on freine, on ouvre et on ferme les portes quand on arrive dans une station. Et on ramène sa rame au dépôt quand la journée est finie. C’est satisfaisant d’obéir aux consignes sans réfléchir et de progresser de niveau en niveau sans avoir à rechercher un meilleur score.
Ici, il est question de respect de la vitesse, chaque trajet est divisé en tronçons et chaque tronçon doit se parcourir à une vitesse définie. Parmi les affichages à l’écran nous avons notre vitesse, un schéma de la ligne que l’on suit et aussi la distance qui reste à parcourir sur le tronçon actuel. Ainsi on peut anticiper un freinage en voyant la distance diminuer.
Rouler trop lentement, c’est arriver en retard dans les stations et faire perdre du temps aux usagers. Rouler trop vite, c’est risquer un avertissement, et trop d’avertissements amène au game over. Donc il faut se conformer scrupuleusement aux consignes et aux panneaux de signalisation.
Plaisir coupable
Il y a un petit côté rassurant à simplement obéir aux consignes et se satisfaire d’un travail bien fait sans rien attendre d’autre du jeu. Réussir à boucler le premier niveau, c’est s’offrir l’accès à une nouvelle rame de métro et surtout à un nouveau réseau dans une nouvelle ville. Après, les sous-sols des grandes villes sont tous les mêmes, donc le joueur n’est jamais trop dépaysé.
Les deux vues proposées sont étonnantes, une vue depuis l’intérieur de la cabine de pilotage et une vue extérieure. La différence n’est vraiment pas flagrante et si elle peut avoir une utilité, c’est peut-être lors de l’approche d’une station, pour s’arrêter en bout de quai, ni trop tôt, ni trop tard.
Graphiquement le jeu propose le minimum syndical. La 3D est propre, mais que ce soient les affiches sur les quais des stations de métro ou les passagers qui attendent, c’est moche. C’est vieillot et ça ne fait pas honneur au titre. Sur le plan sonore, à part le bruit du système de freinage qui est bien rendu, on est proche de zéro pour tout le reste.
Conclusion
Subway Simulator s’inscrit dans la longue lignée des jeux de simulation qui permettent de conduire des bus, des trains de banlieue, des chasse-neiges, des bulldozers, des Fenwick. Cela demande de suivre scrupuleusement les règles et les consignes de conduite et ça n’autorise aucun écart, donc aucun fun, mais le but n’est pas là. Il est ailleurs, et parfois, cet ailleurs est introuvable. C’est un peu le cas ici, l’ailleurs de Subway Simulator, c’est le sentiment du devoir accompli, de la tâche bien exécutée, de l’ordre auquel on obéit sans sourciller et sans faillir. Ça laisse un drôle de sentiment quand même quand on ramène sa rame de métro au dépôt et qu’on se retrouve seul sur le quai.
LES PLUS
- Une certaine zénitude
- Des objectifs simples et facilement atteignables
- Le bruit des freins
LES MOINS
- Un manque de profondeur dans le gameplay
- Très répétitif
- Vraiment pas joli
- Trop vite ennuyeux