Lorsque Nintendo a dévoilé Donkey Kong Bananza lors du Direct du Nintendo Switch 2, nombreux étaient ceux qui se demandaient comment relancer la mythique saga après plus d’une décennie d’absence en 3D. La réponse est désormais sous nos yeux, et elle tient en un concept aussi simple qu’audacieux : faire de Donkey Kong le roi incontesté de la démolition, dans un monde richement conçu où chaque bloc de roche peut être pulvérisé pour révéler trésors et passages secrets. Après une vingtaine de minutes de prise en main dans l’Ingot Mine – l’aire d’introduction du jeu –, il apparaît clairement que Bananza n’est pas qu’un simple spin‑off : c’est une réinvention toute en puissance du primate à cravate, et sans doute l’une des plus belles vitrines techniques de la Switch 2.
Preview basée sur la prise en main faite lors du Nintendo Switch 2 Experience.
Au premier regard, Donkey Kong Bananza intrigue : le design de DK s’éloigne légèrement de la silhouette trapue et « old‑school » des précédents volets, pour adopter un style plus cartoonesque et expressif. Le rendu de sa fourrure, d’une finesse impressionnante, accentue la dimension tactile de chaque coup que vous lui infligez au décor. Ses mimiques ont gagné en relief : sourires enjôleurs, regards ébahis et petits cris de triomphe ponctuent la découverte des fameuses Golden Bananas, prélude à un plaisir de jeu renouvelé. Les environnements, quant à eux, oscillent entre les tonalités minérales de l’Ingot Mine et les atmosphères plus colorées de ses extensions, évoquant à la fois la poésie d’Astro Bot et la féérie de Super Mario Odyssey.
Un gameplay fondé sur la démolition intégrale
La marque de fabrique de Bananza est sans conteste son moteur de destruction. Dès vos premiers assauts de poing, chaque mur, chaque bloc de roche et chaque élément du décor se fissure pour finir en myriades d’éclats. Cette démolition n’est pas gratuite : elle se fond dans le level design, vous incitant à chercher des raccourcis inédits ou des objets cachés sous terre. Parfois, un chemin scellé sous des couches de minerai ne s’ouvre qu’en creusant verticalement à coups de poing, révélant une vaste caverne ou une chute vers une nouvelle zone à explorer.
Le HD Rumble du Joy‑Con 2 intensifie encore l’immersion : on ressent la résistance de la pierre, puis le craquement final, comme si l’on s’appropriait physiquement le monde virtuel. Cette sensation de puissance, rarement éprouvée dans un jeu de plate‑forme, transforme DK en véritable bulldozer : on ne se contente plus de sauter, on martèle l’environnement pour en extraire or, pièces et Golden Bananas.
À l’image d’Odyssey, Bananza propose une structure ouverte : la carte offre plusieurs embranchements et circuits alternatifs menant à autant de surprises. NPCs à dénicher, mini‑quêtes à accomplir, zones de combat chronométrées et passages cachés : chaque coin de couchage rocheux regorge de promesses. Les Golden Bananas, équivalentes aux Lunes de Mario, apparaissent sur fond de « OH BANANA ! » en lettres dorées, et déverrouillent progressivement de nouveaux secteurs. Il est fascinant de constater qu’un même point d’apparition peut être approché par des itinéraires radicalement différents : en grimpant la paroi latérale, en perçant le sol ou en dénichant un ascenseur secret sous la surface.
Des combats et des énigmes forgés par la roche
Si Bananza met principalement l’accent sur la démolition, il n’oublie pas d’intégrer des séquences de combat et de résolution d’énigmes : certains adversaires blindés exigent l’usage de rochers ramassés dans le sol, catapultés à pleine force pour briser leur armure. D’autres requièrent une approche plus subtile : en secouant un bloc de magma en fusion, DK peut créer une explosion contrôlée qui libère un passage bloqué ou éloigne un groupe d’ennemis. Ces petites pauses tactiques viennent contrebalancer le rythme frénétique des séquences de destruction pure et offrent une profondeur surprenante au gameplay.
Bananza déploie une identité visuelle sans hésitation : déformations de terrain en temps réel, particules d’éclats de roche, éclairages dynamiques et animations faciales d’une rare expressivité. La caméra se fait parfois maladroite au milieu des débris, mais la puissance matérielle de la console garantit un framerate stable, même lorsqu’on tamise la montagne à coups répétés de poing ou qu’on libère des vagues de poussière virtuelles. Nintendo semble ici avoir adapté le célèbre principe « hardware‑software co‑design » hérité de Mario Odyssey, en offrant aux développeurs un terrain de jeu où exploiter pleinement la puissance du nouveau Joy‑Con 2 et du processeur NVIDIA.
Premier retour
À mi‑chemin entre l’exubérance d’un jeu d’action et la magie d’un platformer d’exploration, Donkey Kong Bananza parvient à réinventer le gameplay de la licence en misant sur la démolition intégrale et la surprise permanente. Si la suite des chapitres confirme la richesse promise par ce tout premier niveau, nous tenons sans doute l’un des meilleurs arguments pour investir dans le Nintendo Switch 2. Sortie mondiale prévue le 17 juillet 2025 : préparez vos poings, Kong Heads, le royaume de la casse n’a jamais été aussi accueillant !
Il a l’air magistral ! Rien de plus à dire, si ce n’est que j’ai hâte de poser mes paluches dessus.
Je n’avais pas trop de doutes sur la qualité de ce DK (meilleure annonce du direct pour moi), content que cela soit confirmé par ton essai =)
Hâte de le découvrir aussi !