Alors que la Nintendo Switch 2 s’apprête à débarquer, le Japon donne un aperçu concret d’une évolution controversée du format physique : les Game Key Cards. Ces nouvelles “cartouches” n’incluent pas le jeu lui-même. Elles servent uniquement de clé pour télécharger le titre via internet, même si elles s’insèrent dans la console comme un jeu standard.
Au Japon, cette nouvelle approche est déjà largement adoptée par les éditeurs tiers. Tous les jeux tiers Switch 2 disponibles en précommande chez les principaux revendeurs japonais – comme Yodobashi – affichent un logo “Game-Key Card” sur leur jaquette. Cela signifie que le support physique ne contient pas le jeu, mais uniquement une licence pour en déclencher le téléchargement.
Une longue liste de titres concernés
À l’heure actuelle, voici les jeux tiers Switch 2 confirmés comme étant uniquement disponibles sous forme de Game Key Cards au Japon :
- Bravely Default: Flying Fairy
- Daemon X Machina: Titanic Scion
- Kunitsu-Gami: Path of the Goddess
- Puyo Puyo Tetris 2S
- Raidou Remastered
- Shine Post: Be Your Idol!
- Sonic x Shadow Generations
- Street Fighter 6
- Suikoden I & II HD Remaster
- Survival Kids
- Yakuza 0: Director’s Cut
Par contraste, les seules exceptions sont Rune Factory: Guardians of Azuma et Story of Seasons: Grand Bazaar — deux jeux labellisés “Switch 2 Editions” qui incluent encore le jeu complet sur cartouche, mais reposent en réalité sur la version originale Switch. À ce jour, le seul véritable titre Switch 2 tiers avec une cartouche contenant le jeu entier est Cyberpunk 2077: Ultimate Edition.
Le flou demeure en dehors du Japon
En Occident, la situation est encore incertaine. Des titres comme Street Fighter 6 et Bravely Default ont été confirmés en version Game Key Card, mais d’autres, comme Daemon X Machina, semblent encore proposés en cartouche traditionnelle sur certains sites, notamment Amazon UK. La communication reste floue, et Nintendo n’a pas encore précisé si cette politique s’appliquera à l’échelle mondiale ou uniquement au Japon.
Pour de nombreux joueurs, cette évolution est vécue comme une régression. Contrairement aux cartouches classiques de la Switch, qui contiennent le jeu complet et permettent de jouer hors ligne ou même après la fermeture de l’eShop, les Game Key Cards dépendent entièrement des serveurs Nintendo. Si l’eShop venait un jour à disparaître, ces jeux deviendraient injouables — un scénario qui fait écho à la disparition des boutiques virtuelles de la Wii ou de la 3DS.
Le système pose aussi la question de la compatibilité régionale. À l’heure actuelle, les cartouches Switch sont dézonées. Mais rien ne garantit qu’un joueur occidental pourra accéder à l’eShop japonais pour télécharger un jeu activé par une Game Key Card importée du Japon.
Pourquoi vendre une boîte plastique vide ? Produire ça en usine, demander au client de se déplacer en boutique ou d’attendre une livraison ou même offrir ça à Noel, … pour au final une simple clé d’accès (on ne peut pas parler d’un jeu). Alors qu’en numérique, on pourrait l’avoir instantanément, sans effort. Franchement, ça n’a aucun sens (surtout quand on sait que l’un des principaux arguments des acheteurs en numérique, c’est justement la praticité).
En plus de développer pour le coup un système de cartes de jeu virtuelles innovant, permettant de partager son jeu avec un tiers pendant 14 jours.
Si le but est de satisfaire malgré tout des plateformes comme Amazon, la Fnac ou d’autres boutiques spécialisées, à leur place je serais le premier à hausser le ton. C’est un marché colossal qui va se perdre, ils ont tout intérêt à faire pression.
Il y aura t’il 10€ de plus parce que « Physique » contrairement au numérique ? ça serait un comble,
On sent bien que Nintendo, dans les années à venir, va ensuite sortir ses beaux tableaux Excel pour démontrer que le physique est en chute libre, et que le numérique, c’est l’avenir.
Heureusement que la Switch 2 est rétro compatible et qu’il existe des offres de reprise. Sinon, avec leur politique parfois totalement illogique et surtout purement commerciale, ça aurait été un échec annoncé.
Si Nintendo ambitionne de devenir une plateforme à la manière de Steam, pourquoi sacrifierait-elle autant de son propre écosystème ? Pourquoi abandonner sa singularité commerciale, voire même une partie de sa propriété, simplement pour augmenter ses marges ? Et le jour où Nintendo ressemblera à Steam ou à une autre plateforme entièrement numérique, quel intérêt aurais-je encore à acheter leur console ? Surtout dans un contexte où le hardware chinois est de très bonne qualité et où les systèmes Linux alternatifs rencontrent un vrai succès.
Certains affirmeront que Nintendo s’adresse principalement à un public familial, mais cette idée ne sera plus pertinente avec l’évolution des générations futures, c’est déjà moins le cas aujourd’hui.
Tout simplement pour le client final (nous) :
Sortie physique sans code d’accès = reventes possible
Sortie physique sans code d’accès = promotions possible par les boutiques
Sortie Gamekey = prix potentiellement plus intéressant.
La preuve ? Street Fighter 6 : eShop ça sera 60€, actuellement tu le trouve à 45€ en précommande, tu as déjà gagné 15€ donc plus pratique que de l’avoir en numérique.
Tu veux le prêter à quelqu’un ? Tu lui passe la cartouche, pas besoin de limiter à 14j ni d’être dans l’enceinte de la famille (car les cartouches virtuel c’est famille uniquement donc groupe de 8 personnes au maximum).
Tu en à marre demain ? Tu peut le revendre sur Vinted / Leboncoin, ta version numérique tu ne peut pas la vendre.
Côté société ? Et bien il te mette le jeux à 60/70€ au lieu de 70/80€, on y gagne un peu, de plus eux ils ont un coût moins élevé donc ils se font un peu plus de bénéfice, ce qui n’est pas négligeable, car on se plaint beaucoup mais l’industrie du JV ne roule pas sur l’or, et s’ils ne gagnent pas d’argent, on aura plus de nouveau jeu.