Un nouveau petit jeu de voitures pour notre chère Nintendo Switch ? Voilà quelque chose qui fait toujours plaisir ! Développé par Josep Monzonis Hernandez du studio 2KSomnis et édité par Eastasiansoft, Super Engine GT Turbo SPEC (à vos souhaits !) nous propose sur le papier une expérience résolument arcade avec des courses rapides et nerveuses au travers de 4 niveaux de difficulté et de 8 environnements différents. Proposé à prix contenu, que nous propose donc ce jeu au titre à rallonge ? Réponse tout de suite !
Pas de chichis !
Dès le lancement de Super Engine GT Turbo SPEC, nous voici sur un écran principal d’une simplicité poussée à l’extrême ; un menu “start” pour accéder aux différentes épreuves, un menu “settings” aux fonctionnalités basiques (activation/désactivation de la musique et/ou des sons du jeu, et suppression des données) et enfin un menu “garage” pour choisir la monture que nous piloterons lors des différentes courses du jeu. Difficile de faire plus simple. Pas de tutoriel, pas d’explications superflues, on passe de suite à la course et c’est tout ! Pas de précisions non plus sur les différentes commandes pour jouer ; pour vous aider, on vous dira juste que le stick ou les boutons du Joy-Con gauche serviront à diriger votre engin, ZL à freiner, ZL à accélérer, et basta !
Le cœur du jeu se situe donc exclusivement dans le premier menu, qui contient quatre catégories différentes de difficulté croissante à savoir Novice, Junior, Senior et Pro, offrant chacune huit épreuves différentes. Au départ, seule la première catégorie sera disponible et il vous faudra progressivement débloquer les différents circuits en terminant parmi les trois premiers de chaque course. Une fois que vous aurez obtenu une place sur le podium de chacune d’elle, la catégorie supérieure s’ouvrira à vous, avec de nouvelles épreuves et de nouvelles voitures à la clé.
Contenu et durée de vie réduits à peau de chagrin
Le contenu du titre, parlons-en justement ; les circuits se déroulent sur huit environnements différents allant du désert aux sommets enneigés en passant par la jungle ou la campagne, mais toujours sur des routes bitumées sans changement de revêtement. Alors oui, les tracés diffèrent d’une catégorie à l’autre, mais on a finalement toujours l’impression de courir sur les mêmes circuits. Tout au plus peut-on noter par-ci par-là quelques variations avec des dénivelés disposés le long du parcours, mais globalement une sensation de déjà vu persiste passée la première catégorie… Et il en va de même pour les voitures ; sur le papier, on nous promet des voitures différentes les unes des autres, mais en pratique on se retrouve avec deux modèles différents (six variations pour chacun d’entre eux) où des ajustements sont simplement faits au niveau des pare-chocs, feux, ailerons et surtout de la couleur. Et ne comptez pas sur des specs différentes d’une voiture à l’autre, car le jeu ne propose pas de système d’évaluation pour chaque modèle…
À chaque course, vous serez opposé à dix adversaires dont l’IA est basique. En effet, ceux-ci se contenteront de suivre une trajectoire prédéfinie, sans se préoccuper le moins du monde de votre présence ou de vos actions. À noter aussi que vos concurrents auront tendance à être plus rapides que vous dans les virages, mais que vous bénéficierez d’une vitesse de pointe plus élevée. De plus, il n’y a pas vraiment de différence en termes de difficulté entre les différents niveaux du jeu et au mieux vous devrez vous y reprendre à deux ou trois fois au maximum pour terminer à la première place. Les courses durent chacune entre 1 minute 30 et deux minutes, et à raison de huit circuits par niveau de difficulté, on boucle sans peine l’intégralité du jeu en à peine deux heures. La rejouabilité est quasi-nulle, d’autant plus que le titre ne propose aucun mode multijoueur…
Un titre pas simple, mais plutôt simpliste
Super Engine GT Turbo SPEC propose une conduite arcade à base de dérapages et de trajectoires tendues. Le gameplay est très simple à prendre en main, on ne se prend pas la tête et on joue directement sans temps d’apprentissage. Toutefois, cette simplicité de prise en main s’accompagne aussi d’un manque de profondeur, et il est dommage qu’il n’y ait pas de différence de comportement entre les différents modèles de voiture du jeu puisque ceux-ci se pilotent tous de la même façon. Dommage, car cela aurait sans doute rajouté de l’intérêt au jeu.
Réalisés en cel shading, les graphismes sont pour leur part agréables à l’œil et la fluidité est de façon générale très bonne, hormis sur certains passages très particuliers où l’on peut observer quelques ralentissements (c’est le cas sur des circuits qui comportent des dénivelés). Trois vues différentes sont disponibles : une vue arrière éloignée, qui est la vue par défaut, une vue de dessus et enfin une vue isométrique qui rappellera sans doute des souvenirs aux joueurs de Rock N’Roll Racing sur Super Nintendo. À noter toutefois que le changement ne peut s’effectuer que via le menu de pause en pleine course, et que la caméra se remet sur la vue par défaut lors de la course suivante.
Les temps de chargement sont raisonnables (5 secondes environ avant chaque course), tandis que la bande-son déçoit ; les musiques sont en effet sympathiques et collent bien à l’ambiance du titre, mais elles sont hélas trop peu nombreuses et finissent donc par devenir répétitives. Quant aux sons, qu’il s’agisse de ceux des moteurs, de ceux des pneus qui crissent ou de ceux des collisions, ils sont basiques et ne présentent que peu d’intérêt.
Super Engine GT Turbo SPEC est disponible depuis le 14 mai 2025 sur l’eShop au tarif de 4,99 euros.
Conclusion
Si la proposition d’un jeu de course arcade pouvait paraître séduisante de prime abord, Super Engine GT Turbo SPEC rate finalement le coche. Entre un contenu pauvre à tous points de vue (circuits et voitures qui se ressemblent trop, musiques sympathiques mais trop peu nombreuses), une durée de vie plus que limitée et l’absence d’un mode multijoueur, on ne voit pas vraiment comment vous conseiller d’investir quasiment 5 euros pour un titre qui aurait dû sortir sur smartphone à prix symbolique. Bref, à moins d’être vraiment en manque de jeux de course sur Switch, passez votre chemin !
LES PLUS
- Graphismes en cel shading mignons
- Framerate constant (à de rares exceptions près)
- Gameplay très simple à prendre en main
- Parfait pour une partie rapide, sans prise de tête
LES MOINS
- Durée de vie rachitique avec une rejouabilité quasi-nulle
- IA bête comme ses pieds
- Contenu pauvre (voitures comme circuits)
- Contenu pauvre (voitures comme circuits)
- Tarif trop élevé