Cyberpunk 2077: Ultimate Edition est l’un des jeux de lancement de la Nintendo Switch 2 qui posait le plus de questions : comment la console nipponne allait s’en sortir avec un monde ouvert aussi colossal que celui-ci ?
Nous avons pris le temps d’explorer les recoins de Night City pour vous écrire le test le plus complet possible sur ce jeu sorti le 5 juin 2025 en physique comme sur l’eShop de la Nintendo Switch 2 au prix de soixante-dix euros.
L’un des meilleurs jeux de ces dernières années sur Nintendo Switch 2
Avant d’entrer dans le vif du sujet, nous préférons vous prévenir : avec ce test, c’est la première fois que nous jouons à Cyberpunk 2077: Ultimate Edition. Nous n’avions en effet jamais eu l’opportunité de faire l’expérience sur une autre plateforme.
Pour les néophytes, Cyberpunk 2077: Ultimate Edition est un RPG d’action-aventure avec une forte part narrative. Nous sommes en 2077 et nous incarnons « V » (Valerie pour une femme, Vincent pour un homme), un personnage qui débarque à Night City afin de s’y faire un nom.
Ce dernier est accompagné de Jackie, un trentenaire attachant qui va nous aider à faire les quatre cent coups. Nous n’irons pas plus loin dans l’histoire pour ne pas divulgâcher le début du jeu (le premier acte dure quelques heures), mais plusieurs nœuds dramatiques assez importants vont bouleverser la situation de V qui va devoir tout faire pour survivre.
Cyberpunk 2077: Ultimate Edition est donc un RPG d’action-aventure en monde ouvert. Pour schématiser très grossièrement, nous sommes dans une sorte de mélange entre GTA et Payday.
L’être humain a bien évolué en cinquante ans. Il est devenu une sorte d’être hybride qui n’hésite pas à se rajouter des implants électroniques afin de renforcer ses capacités. Night City, elle, est une ville américaine où la violence est reine. Les plus grands de ce monde sont des êtres impitoyables.
Le gameplay s’articule autour de cet univers sombre, futuriste et violent. Nous allons réaliser des missions (principales et secondaires) qui vont nous permettre d’améliorer notre personnage et de progresser dans l’histoire.
De façon très concrète, notre personnage peut s’équiper de trois armes. Pistolets, fusils d’assaut, snipers, armes blanches, la gamme est plutôt large et permet de personnaliser notre expérience. Comme vous pouvez vous en douter, chaque arme a ses avantages comme ses défauts. Le pistolet permet d’être mobile là où le sniper est très puissant mais difficile à manier.
Comme nous sommes devenus des êtres équipés d’implants électroniques, il est aussi possible de pirater les objets et les personnes. Nous sommes composés d’une mémoire vive qui nous permet de réaliser des actions à distance très pratiques. Peut-être allons-nous juste distraire un adversaire en activant une machine derrière lui (pour l’attaquer furtivement !), ou bien peut-être allons-nous surchauffer ses circuits pour que ce dernier décède sans la moindre balle tirée?
Une liberté totale dans sa façon de jouer
C’est le cœur de Cyberpunk 2077 : il n’y a pas qu’une seule bonne façon de procéder et nous pouvons aussi bien nous concentrer sur l’histoire principale en faisant la brute qui rentre dans le tas que nous amuser avec les quêtes annexes de façon discrète. Le jeu nous offre une illusion de liberté jubilatoire où nous créons notre expérience sur-mesure, et où même les quêtes secondaires ont une importance dans la résolution du récit.
Notre personnage va s’améliorer au fil de l’aventure. Réaliser des missions, tuer des gens, pirater des modules nous rapporte de l’expérience qui nous permet de nous spécialiser. À chaque niveau gagné, nous obtenons un point d’attribut et d’avantage.
L’attribut permet d’améliorer notre constitution, nos réflexes, notre capacité technique, notre intelligence ou notre sang-froid. Améliorer notre constitution nous fait gagner des points de vie alors que l’intelligence améliore notre mémoire vive (pour pirater).
Les attributs nous débloquent aussi certains choix de dialogues et nous simplifient certaines quêtes. L’intelligence est utile pour éviter les plans à l’organisation douteuse alors que la constitution est bien pratique pour enfoncer les portes.
Les avantages sont des sortes de spécialisation de nos attributs. Chaque attribut possède un arbre de compétences qui permet vraiment de personnaliser notre expérience. Les avantages de la constitution nous offrent une expérience très brute, basée sur les fusils à pompe et la régénération de vie, là où le sang-froid nous permet un gameplay plus mobile axé sur la furtivité. La façon dont nous réalisons nos quêtes va aussi améliorer passivement certaines compétences.
Pour compléter cet éventail, nous pouvons aussi aller chez le Charcudoc (une sorte de médecin) afin de poser des implants. Ces derniers laissent vraiment une grande marge pour créer le personnage de nos rêves.
Nous pouvons améliorer notre personnage, nos implants… mais aussi nos armes. Chaque arme a un « type » (cinétique, intelligent, technique, etc.) qui se combine plus ou moins bien avec un attribut. Il y a les armes « normales » qui se craftent, mais aussi les armes iconiques qui appartenaient à des personnages clés du jeu.
Une grande partie de Cyberpunk 2077 se passe aussi en voiture (ou en moto). Qui dit monde ouvert, dit moyen de locomotion et il est possible d’acquérir plusieurs véhicules qui auront eux aussi des avantages et des défauts. La moto est par exemple rapide, mobile, permet de se déplacer rapidement mais nous rend très vulnérable à la circulation alors que certains véhicules armés et blindés sont plutôt lents mais très efficaces en cas de combat.
Un excellent jeu malgré les années
Malgré les années qui séparent la sortie de Cyberpunk 2077: Ultimate Edition sur Nintendo Switch 2 à celle des autres plateformes, le jeu est toujours aussi efficace, agréable, et addictif.
Nous avons un contenu conséquent au gameplay parfait qui mérite sa réputation. Il y a toujours quelque chose à faire et il est presque impossible de s’ennuyer à Night City. Quand certaines missions patinent, nous pouvons faire les quêtes secondaires. Quand ces dernières nous ennuient, nous pouvons toujours aller aider la police pour chasser les criminels.
Le jeu propose une expérience aux petits oignons, calibrée et pensée pour le joueur. Se battre est amusant, la conduite est bien faite, et la plupart des missions, même secondaires, sont bien réalisées et avec un level design de très haute volée.
Le sentiment de liberté que nous offre Cyberpunk 2077 est très agréable, et même si nous devons tout de même suivre la trame principale, nous y allons de bon cœur pour découvrir la suite de l’histoire.
Le scénario est très bon. Certes, il reprend une structure lisible qui n’est pas « surprenante », mais il est excellemment bien exécuté. Les nœuds dramatiques sont toujours très forts et nous impliquent parfaitement dans le récit. Les scénaristes arrivent toujours à alterner astucieusement entre les phases d’action, de tension et d’émotion afin de proposer un récit sans aucune fausse note.
Les personnages sont maîtrisés, et ils sont à la fois touchants et énervants. Nous aimons Johnny autant que nous le détestons, et même les personnages les plus secondaires sont habilement caractérisés. Nous sommes tombés amoureux (comme beaucoup de joueurs) du panache de Panam.
La thématique, autour de la violence et de la mort, ne plaira pas à tout le monde (il y a aussi certaines scènes de sexe explicites), mais à l’instar de certains chefs-d’œuvre de Martin Scorsese, elle réussit à nous embarquer et à nous toucher. Nous étions émus pendant le générique de fin.
Un portage de qualité qui montre parfaitement les capacités de la console
Il y a aussi plusieurs résolutions possibles qui sont toutes intéressantes et même si certains choix manquent d’impact, le récit réussit à offrir énormément d’interactivité pour le joueur. Nous pouvons aussi souligner les romances possibles qui peuvent rythmer l’histoire et qui sont là aussi très bien écrites.
Bref, Cyberpunk 2077 est un must have en termes de gameplay et de narration. Même si le jeu est bien plus simple en la jouant comme une brute (l’infiltration n’est pas assez récompensée), et même si certains moments sont un peu moins réussis scénaristiquement parlant (avec Saul par exemple), nous avons là un incroyable jeu enfin disponible pour les joueurs Nintendo. Notons aussi dans les défauts que certaines quêtes allongent inutilement la durée de vie (trouve X graffitis, X voiture, etc.).
Parlons d’ailleurs du portage. Nous avons vu sur Internet des articles diffamatoires et des vidéos truquées de la version Nintendo Switch 2. Nous tenons à vous rassurer, Cyberpunk 2077: Ultimate Edition tourne admirablement sur la console, que ce soit en mode docké ou portable.
Nous avons été bluffés du rendu de Night City, de la rapidité des temps de chargement, même en portable. Il y a eu un travail de qualité sur Nintendo Switch 2, et Cyberpunk 2077 est certainement le meilleur porte-étendard pour voir la puissance de la console même si, forcément, le rendu est moins qualitatif que sur PC.
Quelques petits bugs tout de même
Les développeurs proposent quatre façons de jouer différentes, que ce soit à la manette mais aussi avec la souris, le gyroscope et la commande par mouvement. Le jeu est aussi tactile, ce qui ne sert pas à grand-chose mais cela montre l’attention portée à ce portage sur Nintendo Switch 2.
Malgré cet excellent rendu, notons tout de même que le titre n’est pas irréprochable. Si les graphismes sont époustouflants, nous avons quelques quêtes (avec Panam) avec de l’aliasing prononcé. Le DLC nous a apporté son lot de bugs et lors d’une scène du générique, un personnage s’est appuyé à une rambarde invisible. Ces petits détails sont frustrants, mais cela reste tout de même un portage réussi.
Cyberpunk 2077: Ultimate Edition propose l’extension Phantom Liberty. Cette dernière apporte une dizaine d’heures de jeu en plus, une nouvelle zone (Dogtown), un nouvel attribut ainsi qu’une nouvelle fin. Ce DLC s’intercale parfaitement avec le reste du récit, même si la séquence d’introduction très longue peut frustrer ceux qui veulent avancer dans la trame principale.
Le prix de soixante-dix euros peut paraître excessif, mais le contenu est conséquent et apporte un nombre impressionnant d’heures de jeu de très haute qualité. Attention cependant, le jeu est très lourd (environ 60 Go) et prend une grande place (mais justifiée) dans la console.
La bande-son est qualitative. Certes, le jeu ne possède pas de musique marquante que nous écouterons par la suite juste par plaisir, mais Cyberpunk 2077: Ultimate Edition propose une expérience auditive complète et réussie, qui parvient à nous émouvoir, nous stresser ou même se faire plus discrète quand il le faut. N’oublions pas les radios disponibles proposant différentes musiques de différents styles, pour tous les goûts.
Les doublages sont excellents. Et il est possible de télécharger la version française sur l’eShop… Mais pourquoi se priver de l’excellente version anglaise avec la voix de Keanu Reeves ? La VF est un peu en deçà de la VO, même si elle reste de bonne facture.
Petit bonus personnel, mais nous avons apprécié le nom des quêtes qui nous ramène à des chansons connues d’artistes que nous aimions beaucoup. « Tomorrow Never Knows », « Fool on the Hill », « All Along the Watchtower », aux noms évocateurs pour les fans de musique pop-rock.
Nous vous joignons une vidéo réalisée par nos soins au début de l’aventure.
Conclusion
Quel meilleur porte-étendard pour la Nintendo Switch 2 que Cyberpunk 2077: Ultimate Edition ? Le jeu est excellent, proposant un contenu conséquent avec un gameplay complet et un scénario de très grande qualité. Le portage est réussi, apportant aux joueurs une version certes moins jolie que sur PC, mais tout de même de très haut niveau même en mode portable. Un must have de la Nintendo Switch 2, surtout pour les joueurs qui n’ont jamais fait l’aventure.
LES PLUS
- Night City est parfaitement rendu sur Nintendo Switch 2
- Un gameplay conséquent avec des heures et des heures de jeu
- Une bande-son de qualité
- Un doublage anglais excellent et de très bonne facture en français
- Des personnages très bien écrits (comme les dialogues)
- Plusieurs options disponibles pour jouer (gyroscope, souris, etc.)
- Un contenu conséquent
- Un sentiment de liberté permanent
- Plusieurs fins disponibles, et toutes pertinentes
- Une personnalisation complète
- Des quêtes secondaires agréables et bien intégrées au jeu
- Des quêtes aux noms qui font plaisir (Tomorrow Never Knows !)
LES MOINS
- Quelques bugs (surtout sur le DLC) et des problèmes d’aliasing dans les quêtes de Panam
- Quelques quêtes secondaires qui allongent inutilement la durée de vie
- L’infiltration n’est pas assez récompensée
L’évolution des consoles nintendo n’arrêtera jamais de m’impressionner, des triples A sur des consoles portables… Incroyable !
Fan du jeu depuis la première heure, le possédant sur pc depuis sa. sortie, j’ai craqué pour la version physique Nintendo Switch 2, (oui je suis également un fan de Nintendo depuis 1989 ), et clairement, j’ai été agréablement surpris
En tous cas, c’est le meilleur test que j’ai jamais lu sur ce portage
Bravo!
Mes notes : 9,75/10 sur PC
8/10 sur Switch 2
(7.5/10 en nomade, 8,5/10 en salon)
Note du test : 10/10
Merci !
Merci Jaylink pour ce très gentil message, il me va droit au cœur.