Huit ans après sa sortie initiale sur Wii U et Nintendo Switch, The Legend of Zelda: Breath of the Wild revient sur Nintendo Switch 2 dans une édition remasterisée qui transcende une simple mise à jour technique. Développé en interne par Nintendo, ce lifting ambitieux modernise l’expérience tout en préservant l’essence de l’œuvre originale. Dès les premières minutes, le saut qualitatif est palpable, offrant aux nouveaux joueurs une porte d’entrée idéale et aux vétérans une raison de replonger dans Hyrule.
Discalmer, ce test revient sur la version Switch 2 du jeu et l’évolution technique apportée, pour un test plus complet du jeu de base, on vous laisse le lire juste ici.
Comme pour la version originale, Breath of the Wild sur Switch 2 est l’œuvre de Nintendo EPD (Entertainment Planning & Development), la division créative phare de Nintendo. Leur approche ici n’est pas une refonte, mais une optimisation minutieuse visant à exploiter pleinement la puissance de la nouvelle console, tout en respectant la vision artistique et gameplay du titre de 2017.
Le cœur narratif reste inchangé : Link, amnésique, se réveille dans un Hyrule ravagé par le Fléau de Ganon. Sa quête : restaurer ses souvenirs, libérer les Divins Bêtes, et affronter le Mal pour sauver la princesse Zelda. Le génie réside dans sa structure non-linéaire : le joueur est libre d’explorer les 120 sanctuaires, de gravir les tours Sheikah, de collecter les graines Korok, ou de foncer vers Ganon dès la Plateau du Réveil. L’histoire émerge organiquement à travers les souvenirs dispersés, les dialogues des PNJ, et les ruines d’un monde autrefois prospère.
Liberté et… durabilité !
Le gameplay révolutionnaire de Breath of the Wild reste intact. Le système de physique et de chimie permet au feu de se propager, à la foudre de frapper les objets métalliques et aux bombes de faire dévaler les rochers : l’environnement devient un véritable terrain de jeu interactif où la créativité est toujours récompensée. La durabilité des armes, toujours aussi controversée, oblige le joueur à improviser et à varier ses tactiques ; aucun changement de ce côté — vos épées se briseront aussi vite qu’en 2017. L’exploration conserve tout son attrait : Hyrule demeure l’un des mondes ouverts les plus fascinants, avec ses secrets, ses défis environnementaux et ses paysages épiques.
La mise à jour Switch 2 améliore subtilement l’expérience. Le jeu tourne désormais à 60 images par seconde, ce qui rend les déplacements plus naturels, les combats plus nerveux et l’escalade bien plus fluide. Même la Forêt Korogu, autrefois célèbre pour ses ralentissements sur Switch, offre désormais une stabilité parfaite. Les temps de chargement ont aussi été réduits : les téléportations et entrées dans les sanctuaires ne prennent plus que 5 à 6 secondes, contre 10 à 15 auparavant. Un confort appréciable pour un jeu d’une telle envergure.
Identique à l’originale, mais fluidifiée par les 60 fps. Les commandes répondent au doigt et à l’œil, rendant le combat, l’escalade ou le pilotage des planeurs plus intuitifs. La compatibilité avec les manettes Switch 2 (dont les sticks révisés) élimine presque tout risque de drift.
La bande-originale minimaliste de Manaka Kataoka reste un coup de maître. Les pianos mélancoliques, les cuivres épiques lors des combats contre les Gardiens, et le silence des plaines d’Hyrule créent une ambiance inégalée. Les nouveaux journaux audio de Zelda Notes (narrés par Patricia Summerset, voix anglophone de Zelda) ajoutent 135 fragments lore supplémentaires, bien que leur pertinence soit inégale.
Avec ses 150 heures nécessaires pour la quête principale enrichie d’extras, et le double pour atteindre le 100 %, Breath of the Wild reste un véritable monstre de contenu. La version Switch 2 apporte quelques ajouts bienvenus. Un deuxième slot de sauvegarde permet de recommencer l’aventure sans risquer d’écraser sa partie originale, offrant ainsi plus de liberté aux joueurs souhaitant revivre l’épopée. L’application mobile Zelda Notes complète l’expérience avec des défis supplémentaires comme le suivi des statistiques ou la collection de médailles, ainsi qu’un bonus quotidien qui peut offrir la réparation gratuite d’une arme ou un repas sans frais.
Beauté épurée, détails vieillissants ?
Le véritable bond en avant technique se traduit par une image d’une netteté cristalline grâce à la 4K en mode docké et au 1080p en portable, sublimée par un HDR qui magnifie les couchers de soleil, les explosions et la fameuse lune sanguine. La distance d’affichage a été augmentée, rendant les montagnes lointaines plus détaillées et réduisant cet effet de brouillard artistique propre à la version originale. Les textures et la végétation gagnent en finesse, même si certains éléments comme les rochers ou les troncs paraissent aujourd’hui un peu rudimentaires. L’aliasing sur l’herbe ou les feuillages reste perceptible, mais se montre bien moins gênant qu’auparavant.
L’application compagnon sur smartphone représente la grande nouveauté de cette édition, mais également son principal point faible. Elle propose des fonctions utiles comme une navigation GPS pour localiser sanctuaires et Koroks, un journal audio de Zelda et un système de partage d’objets via QR codes. Malheureusement, son intégration laisse à désirer : le système de ping pour trouver les journaux audio se révèle intrusif, la voix GPS façon « tournez à gauche dans 200 mètres » casse l’immersion et l’obligation de garder son smartphone à portée nuit au confort de jeu. Ces idées auraient sans doute gagné à être directement intégrées au jeu.
Côté prix et disponibilité, l’upgrade est proposé à 9,99 € pour les possesseurs de la version Switch originale, et inclus dans l’abonnement Nintendo Switch Online + Pack Additionnel. Le Pass d’Extension, avec les contenus comme les Épreuves du Sabreur et le Chant des Champions, reste quant à lui vendu séparément.
Conclusion
The Legend of Zelda: Breath of the Wild - Nintendo Switch 2 Edition est un paradoxe réussi : une remasterisation techniquement impeccable, mais minimaliste sur le fond. Les 60 fps stables, la résolution 4K / HDR et les chargements rapides transforment l’expérience, offrant enfin la version que les développeurs avaient imaginée en 2017. Pourtant, l’absence de nouveautés in-game significatives (hormis le slot de sauvegarde supplémentaire) et le recours maladroit à une appli mobile laissent un goût d’inachevé.
LES PLUS
- Fluidité parfaite
- Résolution boostée : 4K docké / 1080P portable
- Temps de chargement réduits
- Deux slots de sauvegarde
- Compatibilité ascendante
LES MOINS
- Zelda Notes obligatoire sur smartphone
- Textures vieillissantes
- DLC non inclus
- Aliasing persistant
- HDR parfois trop saturé
Est-ce qu’il vaut le coût (et surtout le temps) de relancer une partie ?
Pour la non présence des dlc, ce n’est pas grave vu que (personnellement) ils ne m’avaient pas marqué, à part qu’ils étaient plus difficiles et que cela rendait une approche moins bourrin.
Ps : je possède le online + additionnel donc mise à niveau gratuite.