La dernière analyse technique de Digital Foundry s’intéresse à la version Nintendo Switch 2 de Street Fighter 6, et les résultats sont plutôt prometteurs. Capcom réussit à proposer une expérience de combat fluide et fidèle à l’esprit de la série, tout en tirant parti des capacités uniques de la console hybride, notamment grâce à l’intégration du DLSS de Nvidia.
En mode docké, le jeu affiche une résolution native de 960×540, qui est ensuite mise à l’échelle en 1080p via DLSS. Ce système d’upscaling permet au rendu d’atteindre une netteté et une stabilité de l’image surprenantes, parfois même supérieures à celles observées sur Xbox Series S. En mode portable, la résolution descend à 640×360 avant d’être rehaussée à 720p, là aussi avec l’aide du DLSS. Le résultat est convaincant pour un titre aussi exigeant en termes de réactivité et de clarté visuelle.
La qualité des textures est un autre point fort inattendu : elles sont d’un niveau supérieur à celles de la version Series S et s’approchent de celles de la PS4 standard. Cependant, pour garantir un framerate constant de 60 images par seconde lors des combats, plusieurs effets visuels ont été supprimés ou réduits. On note l’absence de subsurface scattering, de la déformation musculaire, du depth-of-field, des réflexions screen space ou encore de particules interactives. Les personnages en arrière-plan utilisent également des modèles simplifiés, et certains effets de lumière ou de brouillard ont été désactivés, en particulier en mode portable.
Mode | Résolution native | Résolution DLSS | Effets désactivés |
---|---|---|---|
Docké | 960×540 | 1080p | Subsurface scattering, SSR, particules interactives, profondeur de champ |
Portable | 640×360 | 720p | Occlusion ambiante, volumétrie, brouillard, profondeur de champ |
Sur le plan des performances, le cœur de l’expérience reste impeccable. Les combats en mode Fighting Ground tournent à un solide 60 FPS, aussi bien en docké qu’en portable. La seule exception concerne les séquences de hype d’avant-match, qui chutent brièvement à 45 FPS. En revanche, les modes secondaires comme le World Tour et le Battle Hub oscillent entre 30 et 60 FPS, avec parfois du stuttering, des baisses de fluidité et des problèmes de pop-in, rappelant les limites des générations précédentes.
Côté confort de jeu, Capcom a également veillé à ce que la latence des commandes reste compétitive. Lorsqu’on active une sortie système en 120Hz sur la Switch 2, l’input lag est réduit d’environ 50 millisecondes, soit près de trois images, rapprochant l’expérience de celle des consoles de salon comme la PS5.
Cette version Switch 2 propose aussi quelques ajouts exclusifs, tels que le support des amiibo, le multijoueur sans fil local, ou encore des modes inédits comme Gyro Battle et Calorie Contest, même si ces derniers relèvent davantage du gadget que d’un véritable apport à l’expérience de base.
L’adaptation de Street Fighter 6 marque aussi la première apparition du RE Engine de Capcom sur Switch 2. Malgré certains sacrifices graphiques, cette version prouve que le moteur peut fonctionner efficacement sur la nouvelle console de Nintendo, ouvrant ainsi la porte à de futurs portages ambitieux de la part de l’éditeur.