Développé par Black Tabby Games, édité par Serenity Forge et disponible en version physique par Tesura Games, le jeu nous plonge dans une histoire de fin du monde et de princesse. Totalement atypique, que ce soit par son approche graphique ou même son gameplay. Est-ce qu’il a réussi à nous convaincre ? Eh bien prenez votre plus beau couteau, c’est parti pour Slay The Princess – The Pristine Cut !
Une cabane, une cave, une princesse, un couteau, la fin du monde
Pour commencer mettons déjà les choses à plat et posons la question qui fâche : est-ce un jeu vidéo ? C’est une vraie question qui peut se poser. Ici, pas de déplacement de personnage, pas de gestion d’inventaire, pas de coup d’épée. Nous sommes plutôt sur un livre interactif. Nous ne pouvons que choisir du texte, qui va influer sur notre histoire. Ce n’est pas très grave, mais il est donc plutôt logique de qualifier Slay The Princess, d’expérience vidéoludique plutôt qu’un jeu. Nous pourrions le comparer à un Doki Doki Littérature Club dans son expérience.
L’histoire nous place du point de vue du « Hero », accompagné d’un narrateur. Ce narrateur va vous guider dans l’histoire, voire même vous ordonner des choses. Son but est clair et simple depuis le début : vous devez tuer la princesse (tiens tiens, ce ne serait pas le nom du jeu ?), sinon c’est la fin du monde. Vous devez le croire sur parole, il ne tient pas spécialement à vous en dire plus. Il va alors vous conduire à une cabane au milieu de nulle part. Dans cette cabane, il y a une toute petite pièce qui ne contient qu’une table avec une lame, ainsi qu’un escalier pour descendre à la cave. À nous alors de choisir d’y aller avec ou sans la lame. Dans cette cave attend une princesse. Celle qu’on vous demande de tuer pour éviter que le monde ne cesse d’exister.
Lors de notre première partie, nous avons décidé directement de tout faire pour la tuer. C’est alors que nous avons eu la « bonne fin ». Hop, ça y est le jeu est terminé. En moins de 10 min, sacrée performance ! Mais vous vous en doutez, nous n’avons pas du tout vu ce que nous propose le jeu. Alors nous prenons la décision de recommencer une partie. Avec cette fois-ci un choix différent : celui de parler plus à la princesse, qui va rapidement se manger le bras pour se défaire de sa chaîne. Nous allons lui découper ce qu’il reste pour l’aider… Autant dire que le jeu n’est pas à réserver à tout le monde. C’est très dérangeant parfois. En continuant sur notre lancée, nous avons débloqué le chapitre 2 ! Cool, le jeu avance, et là nous avons une nouvelle voix qui s’ajoute à celle de notre héros et de notre narrateur. Mais surtout, le jeu recommence : nous sommes de nouveau dans les bois. Mais en arrivant à la cabane, la pièce est différente. Le narrateur nous assure que non, pourtant c’est bien le cas. En descendant à la cave, la princesse est, elle aussi, différente.
Vous l’aurez compris, toute l’histoire repose sur ces différentes boucles. En fonction de vos choix, il y a plus d’une vingtaine de chapitres différents, plusieurs manières de jouer. Parfois vous aurez un chapitre et c’est tout, parfois une série de chapitres. C’est plutôt complexe et tentaculaire à comprendre, mais sachez que malgré le nombre, ce n’est quand même pas très long. Mais finalement suffisant pour ce que nous propose l’expérience.
Une véritable œuvre artistique
Nous n’allons pas vous parler ici de FPS, de fluidité ou encore de graphisme 3D un peu moyen. Ni de pixel art d’ailleurs. Nous sommes clairement sur un autre style. Ici, c’est du dessin fait à la main, beaucoup de dessins, plusieurs centaines. L’édition comporte même plus d’un millier de dessins faits à la main par Abby Howards, qui a travaillé aussi sur le scénario avec Tonby Howards. Il y a une galerie pour apprécier tout ce travail.
L’ambiance musicale n’est pas à négliger non plus, les musiques nous plongent encore plus dans cette ambiance, tantôt comique, tantôt tragique, voire dérangeante. Il faut noter aussi que le jeu est entièrement doublé en anglais, par Jonathan Sims et Nichole Goodnight. Un travail colossal et extrêmement bien fait.
Rajoutons à tout ça que la Pristine Cut, proposée sur Switch, propose 3 nouveaux chapitres et est surtout entièrement sous-titrée en français, ce qui ne vous donne plus aucune excuse pour ne pas faire ce titre dérangeant et intriguant à souhait !
Proposé à un prix tout doux de 17.99 € sur l’eShop et 45 € en boîte ainsi qu’une édition collector à 80 €.
Conclusion
Slay The Princess – The Pristine Cut n’est clairement pas à mettre dans toutes les mains. Comme Doki Doki Littérature Club, le jeu saura vous surprendre. Sous un pitch simple « Tuer la princesse et sauver le monde » se cache une expérience remplie d’embranchements et de possibilités. On prendra un véritable plaisir à suivre et chercher toutes ces différentes possibilités. Comme dans un « Livre dont vous êtes le héros », vos choix vont gérer vos embranchements et donc l’histoire que vous allez suivre. Clairement dérangeant, voire quelque peu flippant, certains moments seront quand même plus normaux, mais ce n’est pas une expérience qui vous laissera de marbre. Attention, à réserver quand même à un public averti et surtout qui aime la lecture, car au final, c’est plus un livre qu’un jeu.
LES PLUS
- Une expérience déroutante, mais agréable
- Des dessins superbes
- Une histoire prenante et intéressante
- Un doublage audio complet et de qualité (en anglais)
- Une expérience entièrement traduite en français
LES MOINS
- Ce n’est pas vraiment un jeu, plus un livre interactif
- Vraiment pas à mettre dans toutes les mains
- Ce n’est pas très long, mais l’expérience est bonne










Slay the princess est très profond, excellent jeu!
Par contre je ne vois pas de quel droit vous déclarez qu’il ne s’agit pas d’un jeu, les jeux narratifs sont autant des jeux que Mario Kart.
Pour rappel :
Un jeu est une activité ayant pour but de se divertir.
Un jeu vidéo est un jeu électronique doté d’une interface utilisateur permettant une interaction humaine ludique en générant un retour visuel sur un dispositif vidéo.
Comme tu l’a dis il y a ludique, ludique veux dire jouer, ici on ne joue pas, on fait des choix. Un peu comme passé un examen, on fait des choix, on à des retours, mais on ne joue pas vraiment. C’est un gros questionnaire à choix définie. Ce qui n’entâche pas la qualité de l’experience.
Après s’il n’y a que ça qui te chagrine ça va 🙂