Wildshade: Unicorn Champions (Nintendo Switch) – Le test

Nous voici avec Wildshade: Unicorn Champions, un jeu de course impitoyable dans lequel, tel un Mario Kart, nous lançons des objets à la figure de nos concurrents sans aucun respect pour la condition animale afin d’être premiers sur la ligne d’arrivée. Wildshade: Unicorn Champions est l’œuvre des allemands de Tivola et publié par les français de Nacon que nous connaissons notamment pour Astérix & Obélix: Heroes et My Fantastic Ranch. Il est disponible depuis le 30 novembre 2023 sur l’eShop au prix de quarante euros.

Un jeu de courses avec des licornes

Wildshade: Unicorn Champions est un jeu de course très (très) proche de Mario Kart. Vous contrôlez un cheval (ou une licorne) et le but est d’être premier à la fin du circuit.

Le jeu est étonnamment très proche du jeu de voiture et assez éloigné de l’équitation. Il y a certes quelques obstacles à sauter mais ce qui fait le sel de ce jeu est sa partie « bagarre » dans laquelle nous lançons des objets sur les autres cavaliers.

Comme un Mario Kart, le terrain est jonché de cases qui nous donnent des objets aléatoires. Il y a la tornade à lancer sur les autres, le glaçon à placer derrière soi, le boost de vitesse, les ailes de Pégase.

Globalement, les objets ressemblent très fortement au jeu de Nintendo et manquent d’originalité. La tornade est une carapace verte, le boost un champignon, le glaçon une peau de banane, etc.

La barre d’objets se charge aussi avec le temps et nous pouvons récupérer des sortes de piécettes au sol ou sauter au-dessus de rondins pour augmenter cette jauge.

La prise en main est très rapide et intuitive. Le joystick pour se déplacer, une gâchette pour lancer un objet et l’autre gâchette pour faire des dérapages. Avec uniquement trois touches, le jeu est vraiment accessible pour toute la famille.

Étonnamment, les sensations manette en main sont assez agréables. Les courses se déroulent sur deux tours et sont très dynamiques. C’est même souvent un peu la cohue avec des adversaires qui n’hésitent pas à nous tirer dessus dès qu’ils en ont l’occasion.

Ce dynamisme « fourre-tout » est aussi le gros défaut du jeu. À force de vouloir faire un jeu accessible, il n’y a aucune technique, aucun plaisir de progression, et il suffira d’un peu de chance et du bon objet au bon moment pour remporter la course.

Certains tracés sont intéressants, notamment ceux qui nous demandent d’utiliser les dérapages, mais globalement, les circuits se ressemblent et les courses sont assez anecdotiques.

Qui ressemble un peu trop à Mario Kart

Wildshade: Unicorn Champions repose sur un mode campagne qui nous demande de faire tous les circuits du jeu afin de débloquer de nouvelles licornes. Ces dernières sont juste « cosmétiques » et n’ont aucune différence entre elles.

C’est vraiment dommage, car si nous comprenons l’intérêt de rendre accessible le jeu, chaque équidé aurait pu être plus rapide, avoir de l’accélération ou bien être plus docile sur la piste.

En revanche, les chevaux peuvent « s’accoupler » pour créer des nouvelles espèces. Celles-ci auront des caractéristiques esthétiques plus ou moins rares pour obtenir le plus beau des animaux.

Il y a un mode tournoi et course pour jouer avec quatre de ses amis en local. Là encore, la même problématique revient, et le jeu est si accessible que ce n’est pas le meilleur qui gagne, mais celui qui a le bon objet au bon moment.

Même si les circuits se ressemblent, les graphismes étaient plutôt agréables à l’œil. Nous avons apprécié les courses et il n’y a eu aucun problème à ce niveau-là. Ce n’était certes pas le jeu le plus beau qui existe, avec des décors qui tournent autour du même lieu, mais graphiquement cela fait largement le travail.

La bande-son est du même acabit, elle n’est pas exceptionnelle mais fait l’affaire également.

La durée de vie, en revanche, pour quarante euros, fait un peu mal au porte-monnaie. Le jeu semble trop vide et trop copié de Mario Kart malgré son nombre de circuits pour justifier un tel tarif. Il n’y a pas de mode histoire, de progression, et le jeu peut être sympathique une fois de temps en temps, mais il est déjà très loin du jeu qu’il copie.