Deep Deep Deep Nightmare est sorti le 24 avril 2025 sur l’eShop de la Nintendo Switch pour 9,99 €. Il a été édité par QUByte Interactive et développé par Nato Games.
QUByte Interactive, fondé en juillet 2009, est un éditeur brésilien situé à São Paulo. Ils sont connus pour avoir édité de nombreux titres, dont des collections classiques comme Beat ‘Em Up Collection (QUByte Classics) et Accolade Sports Collection (QUByte Classics), ainsi que des jeux variés comme Music Drive: Chase the Beat, Runa & the Chaikurú Legacy, et Rage of the Dragons NEO.
Nato Games est l’alias du développeur de jeux vidéo de Renato Gomes Marcacini, basé également à São Paulo, au Brésil. Le jeu Deep Deep Deep Nightmare aurait été développé lors d’un Game Jam en 2023, marquant probablement le début de l’activité sous ce nom. Renato Gomes Marcacini a également travaillé sur d’autres projets tels que Mechaconda (en développement), Snaaaaake, UpSlash, et Block Pieces – 3D Jigsaw Puzzle.
Il ne fallait pas manger le gâteau
Vous vous réveillez avec une irrésistible envie de gâteau. Problème : votre mère vous a formellement interdit d’y toucher avant demain, sous peine de voir des choses terribles se produire. Telle une petite tête brûlée, vous désobéissez, dévorez le gâteau et retournez vous coucher.
Pendant la nuit, des cauchemars des plus terrifiants vous assaillent, si effrayants que vous finissez par être enlevé par un être étrange. Il vous emmène dans un monde alternatif où vous êtes contraint de vous défendre en éliminant tout ce qui bouge. L’histoire, en réalité, n’a aucune importance.
Gameplay à tout prix
C’est tout simple : il faut bouger, tirer et esquiver tout ce qui apparaît à l’écran. Vous commencez avec 4 cœurs, puis vous devrez prendre l’ascenseur qui vous mènera à un étage où vous lutterez pour votre survie. La prise en main est facile, mais la maîtrise de l’esquive est le seul outil qui fera pencher la balance de votre côté pour toute situation rencontrée.
Vous pourrez choisir jusqu’à trois armes, en plus de votre arme de base qui dispose de munitions infinies. Il sera possible d’en acquérir davantage en les achetant dans le magasin, ce qui vous permettra de varier votre façon de jouer. Un autre magasin est dédié aux sorts, dont l’utilité varie selon les situations (invincibilité temporaire, augmentation du rythme de tir, et bien d’autres). Vous devrez faire un choix judicieux, car vous n’aurez qu’un seul sort par étage. Ces sorts doivent se recharger après chaque utilisation, et vous devrez éliminer des monstres pour les réactiver.
Toutes vos armes, à l’exception de l’arme de base, ont des munitions limitées. Parfois, le jeu vous laissera des munitions, ou les monstres que vous éliminerez en laisseront tomber ; c’est une question de pure chance. Les ennemis encaissent beaucoup de balles. Dès que vous en tuez un certain nombre, une petite jauge se remplit pour signifier la fin du round et l’arrivée du suivant.
Il existe deux types d’étages : les étages coffres, où vous obtenez de l’argent à la fin, et les étages boss, où vous affrontez obligatoirement un boss. Lors d’un étage ou d’un combat de boss, une petite roue de la fortune se lancera pour vous aider… ou non. Elle pourra vous donner des munitions, des points de vie ou ajouter des pièges sur le terrain, ce qui permet d’apporter un peu de variété à des combats parfois monotones.
Vous obtiendrez un jeton boss à chaque victoire contre un boss. Après avoir obtenu trois jetons, vous affronterez un boss puissant qui vous donnera accès à un nouvel étage, lui aussi composé de sept niveaux.
Le jeu est simple dans son concept, mais la variété des ennemis est ce dont il faudra se méfier. Elle évoluera au fur et à mesure des niveaux. Certains monstres auront une forme plus monstrueuse, avec un pattern différent ou une attaque supplémentaire. Il y a également les pièges, qui se limitent à des bombes explosives, des pics placés un peu partout, et d’autres éléments qui ajoutent un peu de piment, bien qu’ils soient trop peu variés comparés au reste du jeu. Cela rend le jeu assez difficile, d’autant plus que les boss représentent un petit défi à relever. Tout de même, le jeu reste un challenge accessible à tout joueur qui s’y essaierait.
On comprend ce que l’on fait, mais ce n’est pas beau
Cela fait penser à des jeux Flash avec un style d’animation plutôt débutant, mais qui a son charme. C’est efficace et cela permet de bien voir ce qui se passe à l’écran, même quand c’est un peu le fouillis partout. Les animations sont efficaces, tout comme les graphismes : c’est assez simple et très lisible.
De façon générale, les décors sont assez pauvres ; le seul endroit du jeu un peu varié est le hub. Le jeu est exclusivement concentré sur son gameplay et cela se voit car la vision du jeu se focalise exclusivement sur ce qui déroule sur l’écran.
Vous entendrez en boucle les mêmes musiques
Il n’y a pas beaucoup de musique, et vous n’en entendrez que deux différentes durant la majorité du jeu : les musiques de combat de base et celles des combats de boss. Elles sont plutôt réussies, dynamiques et un peu stressantes, bien qu’elles tournent en rond à force de répétition, contribuant à une ambiance sonore volontairement minimaliste. Le sound design est assez limité ; la mort d’un monstre produit le même son pour tous, et les attaques ennemies ont un son unique. Cela n’aide pas le jeu à satisfaire pleinement le joueur quand il s’agit d’éliminer tout ce qui bouge.Le jeu de base est aussi long que le 100%
Le jeu est particulièrement court que ce soit le jeu de base ou le 100%. Il suffira de 1 h 30 à 2 h pour le terminer et il n’y a que 5 à 15 minutes de plus pour réussir le 100%. Il y a un niveau tutoriel et 27 niveaux séparés en 3 étages, chaque étage simple prend 2 à 4 minutes. Pour le 100% ; il suffira de tuer tous les boss, récupérer tous les chapeaux, toutes les armes et tous les sorts. Cela prend juste de l’argent que vous récupérez à la fin de chaque étage et généralement ça suffira pour tout obtenir. En sachant que le jeu coûte 9,99 € sur l’eShop, il est difficile de conseiller qui que ce soit de le prendre à plein prix.
Conclusion
Deep Deep Deep Nightmare est un jeu qui se concentre exclusivement sur une seule chose : son gameplay. Tout le reste – que ce soit le style d'animation minimaliste, les graphismes simples mais lisibles, les décors pauvres, ou le sound design limité et la musique répétitive – sert uniquement à rendre l'action claire et facile à comprendre. Vous serez satisfait de l'action frénétique consistant à bouger, tirer et esquiver tout ce qui apparaît à l'écran. Les choix d'armes et de sorts ajoutent une certaine profondeur tactique. Cependant, malgré ces points forts, le jeu manque de ce "petit truc en plus" qui donnerait envie d'y revenir, surtout que l'aventure est si courte. C'est dommage, car cette approche, bien qu'efficace pour jouer, confère une identité plutôt monotone à l'ensemble de l'expérience.
LES PLUS
- La prise en main est facile
- La variété dans les armes
- Il est difficile de se perdre sur l’écran malgré les salves de tirs à l’écran
- Les animations sont correctes
LES MOINS
- L’histoire est anecdotique
- La musique tourne en rond avec ses deux morceaux principaux
- C’est tellement court
- Le 100% le plus facile votre vie
- C’est pas très beau, surtout les décors qui sont vides








