Annoncé à la base pour le printemps 2025, c’est finalement en août 2025 que The House of The Dead 2: Remake voit le jour. Après un remake du premier volet sorti en avril 2022, qui avait reçu un accueil mitigé sur Nintendo Switch, c’est donc très naturellement que la suite vient prendre place sur la console hybride. Promettant de faire revivre l’expérience culte du rail-shooter de l’ère Arcade à une époque où le genre semble appartenir au passé, la série culte de Sega, reprise et développée par MegaPixel Studios et éditée par Forever Entertainment, relève une nouvelle fois le défi sur la console de Nintendo. Le résultat sera-t-il plus convaincant que celui du premier volet ?
Jean-Jacques… Un homme en or !
Le scénario de The House of the Dead 2 Remake nous plonge deux ans après le tristement célèbre incident du manoir Curien de 1998, où les agents de l’AMS avaient déjà dû faire face à des horreurs mort-vivantes.
L’histoire se répète mais cette fois dans une ville qui est visuellement un mélange de Venise et de Rome, où un certain Goldman, magnat de l’industrie pharmaceutique, semble être à l’origine d’une nouvelle apocalypse zombie. Vous incarnez James Gray ou Gary Taylor, deux agents spéciaux de l’AMS, dont la mission est d’enquêter et d’arrêter ce carnage.
Accompagnés par leurs collègues Harry et Amy, les agents se retrouvent face à des hordes de monstres génétiquement modifiés. Si l’intrigue en elle-même est assez banale et nanardesque, elle sert parfaitement son rôle de prétexte à une action débridée.
C’est un remake fidèle qui maintient l’histoire et le déroulement d’origine, et certaines scènes, volontairement exagérées ou stupides, sont également toujours présentes, créant une dissonance comique qui fait partie intégrante du charme et de l’identité de la série.
Avec son ambiance de série B horrifique, le scénario bien que linéaire est rythmé par des cinématiques réalisées avec le moteur du jeu. Le tout nous immerge dans l’univers de ce survival-horror teinté d’humour.
“Reload”
Le principe du jeu, simple et dans l’instantanéité, reste au cœur de ce remake. La caméra, en vue subjective, guide automatiquement vos déplacements, vous laissant le soin de gérer le viseur pour tirer sur tout ce qui bouge.
Plusieurs possibilités s’offrent à vous pour aborder le gameplay du jeu, mais même si vous pouvez parfaitement jouer avec une manette pro ou en mode portable Switch en mains, le plus agréable reste avec un Joy-Con à la main. Vous pourrez même trouver chez certains revendeurs d’accessoires des similis pistolets en plastique dans lesquels insérer votre Joy-Con pour plus d’immersion.
Si vous optez pour une utilisation Joy-Con simple pour parcourir ce House of the Dead 2 Remake, vous serez obligé de vous confronter au menu des options afin de configurer au mieux la maniabilité. Les options sont pléthores, il est juste dommage de devoir les régler directement en jeu et ne pas pouvoir le faire dans les premiers menus d’options. Mais rien de très grave…
Pour profiter et tirer un maximum des Joy-Cons de la Nintendo Switch, le gyroscope sera votre meilleur allié (la plupart du temps) et se prête parfaitement à l’exercice pour reproduire fidèlement l’expérience du pistolet optique (le light gun) de l’époque. Il vous faudra cependant régler la sensibilité à votre goût, car celle proposée de base est bien trop sensible. Aussi nous vous conseillons une réattribution des touches, du moins une en particulier : la touche R / L (si vous préférez jouer de la main gauche).
En effet cette touche, en configuration de base, vient immobiliser votre viseur totalement, rendant les mouvements impossibles. Si cela existe, il doit bien y avoir un intérêt particulier. Cependant, il n’est pas rare de presser cette touche par inadvertance, lorsque l’action est plus tendue, alors que vous vous agitez sur la touche juste à côté ZR / ZL, pour tirer sur les vilains zombies.
Votre meilleure alliée après la gâchette sera la touche de recharge, sur laquelle vous appuierez frénétiquement pour remettre des balles dans votre chargeur et continuer à éclater des têtes. Par contre, merci aux développeurs qui ont également mis la possibilité de désactiver la voix off qui scande “RELOAD” toutes les deux secondes et demie, indicateur auditif pour que vous rechargiez votre arme, car l’irritation causée par cette voix arrive très vite.
La troisième touche la plus importante du jeu sera celle qui permet de recentrer votre viseur. Et là c’est un gros point noir, car votre ciblage va inexplicablement rester coincé dans des zones de l’écran, ponctuellement, mais suffisamment pour vous pourrir certains shoots. Le viseur est parfois resté coincé, ou même refusait de s’aligner dans les coins de l’écran, qui sont souvent les endroits où on peut récupérer des bonus. Dommage…
De manière générale, plusieurs options d’accessibilités plutôt bienvenues pour les néophytes ou les moins à l’aise, sont présentes, comme la recharge du flingue automatique, la couleur du ciblage et son épaisseur, augmentation des continus, munitions illimitées, plusieurs modes de difficulté, etc…
En tout cas, dans la pratique, viser la tête reste la méthode la plus efficace pour éliminer rapidement les adversaires. Le jeu récompensera votre précision et votre rapidité face aux boss, tous plus laids les uns que les autres, en dégommant leurs points faibles. Le bestiaire, même si essentiellement zombie ou décharné, est relativement varié, puisque vous aurez aussi de la créature marine ou marécageuse, du robot, du chevalier sans tête, et bien d’autres joyeusetés, armées ou non.
De plus, les développeurs ont gardé la mécanique de non-linéarité, en fonction de vos actions (comme sauver un civil, par exemple), différents embranchements s’offriront à vous. Vous ne suivrez pas forcément le même parcours d’une partie à l’autre, ce qui encourage à rejouer. Les bonus de vie et de score sont cachés dans des éléments du décor destructibles (caisses, pots de fleurs), une mécanique simple mais gratifiante, où la rapidité sera encore une fois de mise pour les collecter tous, enfin, si le gyroscope vous le permet.
Tout est fait pour prendre du plaisir, en solo comme en duo en coop-locale, pour les débutants comme pour les joueurs les plus aguerris. C’est une des grandes forces de cette version Switch, de pouvoir proposer à deux joueurs de parcourir une aventure rapide en flinguant à tout va du zombie. L’utilisation d’un Joy-Con par joueur rend cette expérience très accessible et fun.
Des graphismes toujours en retard
La version originale de The House of the Dead 2 était une claque visuelle pour l’époque, en arcade. Avec ce remake, malheureusement on a droit à quelque chose de similaire à l’expérience du premier remake sur Nintendo Switch. Les graphismes ont été entièrement revus, modernisant les modèles 3D sans trahir le design original. L’animation des zombies, les décors sont plus détaillés et l’ambiance gore, malsaine et apocalyptique est rehaussée par des effets de lumière et des textures plus fines.
On y retrouve l’effet saisissant des zombies qui jaillissent des coins de rue et les éléments du décor qui s’écroulent. Le sang, autrefois vert pour des raisons de censure, est désormais rouge. Malgré des rendus plus acceptables grâce à l’optimisation et aux nouvelles textures, il reste quand même une impression d’un jeu des générations Xbox360 / PS3, ce qui n’est pas un mal en soi, mais qui souffre juste d’un retard flagrant, ce qui est très dommage.
Avec une aventure principale qui peut se boucler en seulement 45 minutes, The House of the Dead 2 Remake propose heureusement plusieurs modes de jeu pour prolonger l’expérience. En plus du mode Arcade, le mode Original permet de récupérer des objets qui vous donneront un avantage dans les parties suivantes, comme un fusil à pompe ou des continus infinis. Le mode Entraînement est là, avec des épreuves pour améliorer votre précision et vos réflexes. On peut également affronter directement les boss dans un mode dédié une fois qu’on les a vaincus en mode Arcade.
Le jeu propose aussi plusieurs fins en fonction de votre performance, ce qui est un autre élément incitatif pour recommencer l’aventure. La courte durée de vie initiale est ainsi compensée par le nombre de modes de jeu et d’embranchements différents, sans oublier le système de scoring qui incite les joueurs à revenir pour améliorer leurs performances, débloquer des personnages ainsi que des armes.
En annexe, on a aussi accès à un laboratoire qui permet de voir les statistiques des différents ennemis du jeu, les armes et bonus, etc… C’est plutôt sympathique et sert essentiellement de galerie bonus, plus qu’autre chose. Les musiques fonctionnent très bien et remplissent leur rôle. Elles accompagnent l’action sans être trop présentes ni désagréables.
The House of the Dead 2 Remake est disponible le 7 Août 2025 sur l’eShop au prix de 24,99 euros, en français.
Conclusion
Le remake de The House of the Dead 2 sur Nintendo Switch est une réussite, mais pas un sans faute. Il parvient à conserver l'essence du jeu d'arcade qui faisait son succès à l'époque, tout en l'adaptant avec intelligence aux technologies d'aujourd'hui. Les graphismes remis au goût du jour fonctionnent sans exceller, l'ambiance sonore colle parfaitement, et le gameplay toujours aussi fun en font un excellent light gun shooter. La durée de vie de la campagne principale est certes courte, mais elle est largement compensée par un humour nanardesque attendu dans ce genre de jeu, une rejouabilité très forte et la présence de modes de jeu supplémentaires qui incitent à relancer une partie et à l'amélioration de ses scores. Jouer à deux sur le même écran est toujours un plaisir, et la Switch se prête parfaitement à l’exercice. Il y a toujours des soucis liés au gyroscope et on pouvait espérer des graphismes plus modernes, mais globalement ça reste une expérience sympathique. Vivement House of the Dead Overkill !
LES PLUS
- Retrouver la licence House of the Dead
- Les modes de jeu supplémentaires
- Le mode coop local qui fonctionne à merveille
- Plein d’options d’accessibilité et de confort
- Du nanar et son humour…
LES MOINS
- En solo ça va vite (45 min)
- Un accessoire (flingue en plastique) c’est mieux pour jouer
- Les graphismes modernes mais pas trop
- Le gyroscope qui bloque un peu parfois
- … Mais qui ne parlera pas à tous









