N’en déplaise à ses contempteurs, la Nintendo Switch dénombre des jeux ambitieux, et pas qu’un peu, au cœur de sa ludothèque parmi lesquels Zelda Breath of the Wild et The Witcher 3, à l’optimisation exemplaire malgré la complexité de leur monde ouvert. Mais No Man’s Sky, lui, nous promet carrément la Lune. Mieux, l’Univers, au terme d’un voyage interstellaire originellement entamé sur Pc, en 2016 : un défi autrement plus audacieux qui, forcément, interroge !
Perdu dans l’espace
Au lancement de la partie, vous recouvrez vos esprits sur un astre inconnu, vos souvenirs envolés à l’inverse de votre aéronef endommagé, cloué au sol. L’avarie réparée, d’étranges signaux vous parviennent. Le point de départ d’un long périple à travers les étoiles.
Vous l’aurez constaté, No Man’s Sky ne s’embarrasse guère d’un récit trop fourni, et pour cause : dans ce jeu de survie spatiale, vous seul forgez votre destinée. Explorateur ou brigand, mercenaire armé jusqu’aux dents ou marchand avide de trésors, une multitude de quêtes secondaires vous aident à vous déterminer.
A titre personnel, nous aurions préféré un scénario plus abouti, facilitant l’immersion, à ces bribes éparses et sybillines après lesquelles nous courons dans l’immensité troublante de l’espace, à l’instar du papillon de nuit irrésistiblement aimanté par une ampoule incandescente, sans trop savoir comment ni pourquoi. Mais n’est-ce pas là le propre de l’amnésie ? Il nous faudra longtemps attendre avant d’entrevoir le potentiel du titre qui ne se dévoile pleinement qu’à force d’expérimenter. L’information ne se livre pas spontanément, notamment concernant les différentes formes de vie extraterrestres que vous croiserez.
Un jeu à galaxie ouverte
Des productions citées en introduction, No Man’s Sky se distingue par sa myriade de planètes, comme autant de sous-mondes dans son monde ouvert. Véritable tour de force, l’absence de temps de chargement une fois la partie démarrée, renforce ce sentiment de liberté, peu commun, s’emparant du joueur téméraire. Ce qui ne s’est toutefois pas fait sans concessions, toutes répertoriées dans un article dédié.
D’abord d’ordre graphique, ces dernières se matérialisent en une surabondance d’éléments de décor flous, voire baveux, ainsi que la permanence d’un clipping qui, souvent, nous joue des tours. Ainsi nous est-il arrivé de chercher à bâtir des structures déjà édifiées, qu’avait à nos yeux dérobées la faible distance d’affichage. Au moins le framerate demeure-t-il la plupart du temps constant. Et si l’absence du mode multijoueur, dont jouissent impunément les machines adverses, n’y est sans doute pas étrangère, nous la déplorons malgré tout.
Exploration, survie et combats
Pour sa part inchangé, le gameplay toujours aussi efficace, consiste à parcourir les mondes à portée afin d’en collecter les ressources desquelles nous ferons commerce, à moins de les investir dans les (très) nombreuses constructions et options d’amélioration à disposition. Par la grâce d’un tutoriel maîtrisé, la progression s’avère fluide et rapide bien qu’un claquement de doigt, certainement ne suffise à devenir cet aventurier chevronné, envié de toute la galaxie.
Sur terre ou dans les airs, des créatures hostiles ne manqueront pas, en effet, de vous barrer la route. Ces phases d’affrontement, rondement menées, contribuent à diversifier le gameplay. En cas de mort prématurée, vous recommencez depuis le dernier point de sauvegarde, délesté néanmoins de vos précieuses ressources qu’il convient de récupérer sur les lieux du drame.
C’est quand même un peu cher, non ?
Quant à la bande-son, inchangée, celle-ci compense par sa grande douceur, propice à l’errance rêveuse, l’aspect visuel plus abrupt que nous évoquions précédemment.
Ses morceaux évanescents, à coup sûr vous berceront durant la trentaine d’heures de jeu nécessaire, en ligne droite, pour conclure l’aventure. Une estimation toute relative, tant vous auriez tort de ne pas vous laisser à votre rythme, dériver d’une étoile solitaire à d’autres systèmes planétaires.
Infinie, la durée de vie l’eût quasiment été en présence de ce mode multijoueur que nous regrettons toujours plus amèrement au vu sur l’eshop, du tarif de 50 euros dont se targue éhonté, le rejeton d’Hello Games. Excessif, en dépit de ses indéniables qualités.
Conclusion
Jadis inenvisageable, le portage de No Man's Sky sur Nintendo Switch, nonobstant ses inévitables sacrifices graphiques et l'absence remarquable de son mode multijoueur, devrait satisfaire les inconditionnels de la console nippone… s'ils sont prêts à y mettre le prix. Les autres guetteront d'éventuelles promotions ou, plus raisonnablement, profiteront d'une version optimisée sur hardware concurrent.
LES PLUS
- Un jeu à galaxie ouverte
- Aucun temps de chargement durant l’exploration en jeu
- Une faune et une flore très variées
- Une bande-son immersive
- Les nombreuses possibilités d’améliorer son équipement, la base et son vaisseau
- Une durée de vie conséquente
- De nombreuses quêtes secondaires
LES MOINS
- Des concessions graphiques, et pas des moindres !
- Pas de mode multijoueur
- Une histoire difficile à suivre
- L'unique mais long temps de chargement au lancement de la partie
- Un prix très élevé
J’ai attendu de prendre ce jeu pendant 6 ans et cela semble être la meilleure des décisions notament grâce à l’ajout du tutoriel. Je n’ose pas imaginer l’expérience de jeu sans ça tant il y a de possibilités et d’options.
J’en suis à 60h de jeu et je sens que j’ai à peine frollé la surface de son contenu. Toutefois, dans sa richesse, on se demande quand même où on va et pourquoi on y va. Certaines feature sont évidentes mais pourquoi mon menu indique qu’il me reste 500 recettes à débloquer alors que j’en utilise à peine 10? J’ignore si on m’incitera à aller dans cette direction, chose qui serait quand même bienvenue.
Le contenu à l’air intéressant, peut être répétitif (j’ai arrêté de parler aux pnj au bout de 40h) mais skyrim l’était aussi et je pense y avoir passer plus de 400h. Est-ce que la sauce prendra ici aussi ?
Graphiquement le jeu est aux fraises mais il faut dire que le bousin est généreux. Pas de chargement, planètes fourmillantes. Souvent ça clippe, courrir sur une planète luxuriante révèle du miracle (le jeu crash). Le jeu s’offre même le luxe d’être moins performant une fois docké (la Console souffle comme un buffle et crash plus souvent). J’ai apprit à lire les signes ce qui fait que ces défauts gènent rarement mon expérience de jeu. Je regrette juste la distance d’affichage. Il faut être honette, Botw nous a mal habitué…
No man sky un jeu d’errance à la zelda botw. On se donne le droit de faire des trucs qui ne servent à rien, on espère trouver des secrets, on s’équipe, on cherche le meilleur vaisseau. Et ensuite ?