La nostalgie, ça n’a pas que du bon. Il y a des jeux, des films, des livres que nous ne devrions pas revoir sous peine d’être déçus. Chipmonk! est un beat them all qui n’a pas que l’esprit rétro. C’est une copie presque conforme de Golden Axe, un jeu développé en 1989 par Sega. Chipmonk! est développé par les américains Niemi Bros Entertainment et porté par QUByte Interactive, un éditeur qui habituellement ne publie que des jeux brésiliens. Chipmonk! est disponible le 28 septembre 2023 au prix de dix euros sur l’eShop.
Avant de commencer le test, nous tenons à préciser que le jeu ne propose aucune traduction française. Un niveau basique en anglais est nécessaire pour jouer à Chipmonk!
Un jeu qui ressemble presque trop à Golden Axe…
Vous aimez le rétro ? Vous aimez les jeux qui respirent le bon vieux temps, cette époque où le gameplay n’était pas forcément bien calibré pour le joueur, où les touches n’étaient pas tout le temps réactives et où la difficulté était parfois beaucoup trop haute pour s’amuser ? Et bien peut-être que vous aimerez Chipmonk!, un jeu tellement rétro qu’il copie quasiment à l’identique son illustre aîné Golden Axe.
Pour ceux qui ne connaissent pas le jeu sorti en 1989, nous vous expliquons. Chipmonk! est un beat them all qui nous permet d’incarner des chipmunks (ou tamias) jouable jusqu’à deux en coopération.
Nous arrivons sur une carte en 2D avec un objectif plutôt simple : nous devons éliminer tous les adversaires qui se trouvent sur notre passage. Au programme nous allons rencontrer des animaux de toutes sortes, des souris, des taupes, des étranges écureuils qui ont tous et toutes leurs façons de se battre.
Les souris sont des combattantes très simples alors que les taupes lanceront des champignons qui nous rendent confus. Il y a aussi les mouches qui nous permettent de restaurer notre vie et notre ultime.
La prise en main est très simple et en même temps elle n’est pas très agréable. Il y a le bouton pour esquiver (faire des roulades au sol), le bouton pour courir, celui pour frapper, et celui pour son ultime. Nous comprenons très rapidement qu’il y a quelques combos possibles : par exemple, si nous courons puis nous utilisons la touche pour attaquer, notre tamia exécutera une prise de catch renversant l’ennemi au sol. Il y a trois personnages jouables qui ont chacun leurs qualités et leurs défauts.
Malheureusement, le gameplay est tellement calqué de son illustre aîné que le jeu est aujourd’hui dépassé techniquement et que les sensations pour le joueur sont frustrantes. Une fois l’attaque débutée, il est impossible d’esquiver les adversaires et ce sentiment de lenteur s’applique sur l’intégralité du jeu.
Répétitif et techniquement dépassé
La répétitivité est aussi l’un des gros points noirs de Chipmonk! Le jeu est très court, peut se finir en moins d’une heure, et chaque partie se ressemble, la faute à un casting très réduit et des combos très répétitifs qui nous fatiguent au bout de cinq minutes.
Il n’y a pas vraiment de stratégie à mettre en place et le jeu n’a pas non plus le côté défouloir que peut apporter certains beat them all. Sa seule valeur ajoutée dans le gameplay est son côté assurément rétro qui plaira aux nostalgiques, et encore… car même eux méritent mieux qu’un copier-coller certes fait avec passion, mais qui manque terriblement d’originalité.
Il y a un mode aventure dans lequel nous devons tuer les monstres dans huit niveaux. Chaque niveau se termine par un combat de boss. Nous avons dans ce mode au total quinze vies (trois vies + la possibilité de « continuer » cinq fois). C’est un mode court où le but est de faire le meilleur score. La difficulté y est assez relevée, la faute à la technique du jeu plus qu’à un choix des développeurs.
Il y a aussi un mode duel pour se battre avec son ami ou un mode massacre où le but est de tuer le plus d’ennemis avec une seule vie.
Soyons honnêtes, pour dix euros, ce n’est pas l’affaire du siècle. Surtout quand nous savons qu’un fangame de Golden Axe existe gratuitement. La durée de vie est famélique, une heure pour terminer le mode principal, et la rejouabilité n’est pas vraiment au rendez-vous. Il y a un tableau des scores mais celui-ci n’est que local.
Les graphismes nous laissent perplexes au premier regard, mais nous nous accommodons assez rapidement à ces décors qui varient en fonction des saisons. Nous sommes mêmes parfois charmés par le dessin de l’eau qui nous rappelle (à très petite dose) les graphismes de Kingdom.
Si les graphismes sont intéressants, la bande-son est vraiment désagréable. Les bruitages sont creux, et ce n’est pas un euphémisme : quand nous donnons des coups à l’adversaire, nous avons l’impression de frapper contre du bois. De plus, la musique est énervante, pas très inspirée, même assez gênante pour notre oreille.
Il n’y a rien à redire sur cette version sur Nintendo Switch, qui fait le travail. Il n’y a pas de traduction française mais il n’y a quasiment pas de texte.
Conclusion
Chipmonk! est un hommage pas très inspiré à la licence Golden Axe. Malheureusement, ce beat them all n’est ni original, ni amusant, et son gameplay est daté de plus de trente ans. La bande-son est une vraie catastrophe et le jeu se termine en une heure, montre en main. Pour dix euros, ce n’est pas vraiment un jeu que nous pouvons vous recommander.
LES PLUS
- Pour les vrais passionnés des gameplays datant de plus de trente ans
- Des graphismes qui sont parfois plutôt sympathiques
- Jouable à deux
- Un jeu fait avec passion
LES MOINS
- Aucune traduction française
- Très petite durée de vie
- Cher pour ce qu’il propose
- Pas agréable à jouer du tout
- Une bande-son catastrophique