Kingdom of Asteborg est sorti le 30 janvier 2025. Il est à 32,99€ sur l’eShop. Le jeu a été développé par Neofid Studio et édité par PixelHeart. C’est une compilation de jeux qui regroupe Astebros sorti le 12 octobre 2023 et Demons of Asteborg sorti le 1er août 2021 sur Nintendo Switch.
Comme nous l’avons dit c’est une compilation, donc nous expliquerons ce que propose chaque jeu sur l’histoire, le gameplay, les graphismes, la musique et la durée de vie.
Histoire
Demons of Asteborg : Il y a fort longtemps, humains et démons mirent fin à leurs affrontements dans l’espoir de découvrir un continent prospère. Ils unirent même leurs forces pour conquérir ces terres hostiles. Malheureusement, leur coexistence s’avéra impossible, les contraignant à établir des règles et à définir des frontières distinctes pour chaque peuple.
Quelques années plus tard, une guerre éclata entre les humains et les démons, alimentée par des rumeurs d’infraction aux pactes établis. Face à la puissance démoniaque, les humains se retrouvèrent dans une situation désespérée. Cependant, une puissante sorcière et un valeureux guerrier parvinrent à enfermer les démons dans une autre dimension. Malgré cela, Zadimus, le chef des démons, réussit à s’échapper et fut contraint à l’exil.
La sorcière donna naissance à un fils, mais elle mourut dans des circonstances mystérieuses. Son enfant, nommé Gareth, fut recueilli par Bohorts, le chef de la garde royale. Décelant un talent latent chez le garçon, Bohorts l’entraîna rigoureusement. Trente ans plus tard, Zadimus découvrit un moyen d’ouvrir le portail dimensionnel, offrant ainsi aux démons l’opportunité de se venger des humains. Devenu un guerrier accompli, Gareth se lança alors à la rescousse de son peuple face à la menace démoniaque.
L’histoire est assez classique, il y aura quelques rebondissements au cours de votre aventure et ça sera, malheureusement, assez vite oubliable, ça servira à son gameplay au mieux.
Astebros : Un groupe d’humains partis en quête de la terre promise sur le continent d’Asteborg. Le premier bataillon d’exploration est capturé, et trois héros (un chevalier, un ranger et un mage) sont envoyés par le roi pour les sauver. En arrivant sur le continent, ils sont accueillis par Rorick qui leur expliquera la situation et les aidera à établir un camp.
Comparé à son prédécesseur, l’histoire est racontée à travers une cinématique et quelques petites bulles de texte pendant votre aventure. L’histoire est extrêmement secondaire et ce sont les personnages qui ne se prennent pas trop au sérieux malgré la situation quelque peu délicate. D’ailleurs Astebros et Demons of Asteborg se déroulent dans le même monde.
Demons of Asteborg : Vous incarnez Zadimus, un héros classique aux longs cheveux, armé d’une épée, d’une bonne et solide armure, ainsi que de quelques sorts. Au cours de votre aventure, vous débloquerez de nouvelles capacités, mais nous n’en dévoilerons pas davantage afin d’éviter de tout divulgâcher.
Vous pourrez exécuter un combo d’épée à trois coups, lancer divers sorts et effectuer un grand saut. Les sorts vous permettront d’attaquer à distance ou s’avéreront utiles dans certaines situations spécifiques. Quant à l’attaque à l’épée et aux sauts, ils restent assez classiques, demandant simplement une bonne maîtrise.
De manière générale, l’action est plutôt dynamique et vous aurez constamment le sentiment de progresser dans votre quête, en affrontant des démons assez impressionnants. Bien sûr, vous aurez droit aux classiques boss qui représenteront un défi intéressant qui sont plutôt bien dosés en termes de difficulté. Le seul moment où l’aventure peut connaître un léger ralentissement, c’est lors de la résolution d’énigmes qui peuvent parfois vous bloquer et vous faire chercher la solution pendant un moment pour pas grand-chose, mais dans l’ensemble, cela reste fluide.
C’est davantage la conception des niveaux qui se révèle assez linéaire. Si la solution n’est pas immédiatement évidente, c’est probablement qu’il faut grimper plus haut ou que vous avez manqué une plateforme. Rien de bien transcendant, surtout si vous êtes familiers avec ce genre de jeux, comme un Ghost ‘n Goblins ou d’autres jeux d’aventure classiques de la même époque.
Astebros : Vous contrôlez trois héros, chacun doté de capacités uniques qui définiront votre style de jeu. Chaque personnage possède un double saut, un coup multidirectionnel, un dash ainsi qu’une attaque spéciale qui lui est propre. Le chevalier ne peut attaquer qu’au corps à corps tandis que le magicien et l’archer attaquent uniquement à distance ; seuls la trajectoire, les dégâts et la vitesse d’attaque varieront.
Le hub se compose d’un forgeron, d’un marchand et d’un magicien, il y a un peu plus à découvrir que nous ne révélerons pas.
Vous pourrez obtenir de nouvelles armes pour chacun de vos personnages en les forgeant avec des matériaux que vous trouverez dans les donjons et vous pourrez changer d’arme au début de chaque boss et donjon. Le marchand vendra des objets utiles pour un prochain donjon ou des objets utiles pour le coffre et certaines salles du donjon.
Contrairement à Demons of Asteborg, le jeu s’apparente à un metroidvania sans qu’il soit nécessaire d’acquérir des objets clés pour progresser dans les différentes zones. Vous explorerez plusieurs donjons de taille relativement modeste, mais comprenant chacun une salle au trésor, une salle de boss, une salle spéciale et une prison permettant de débloquer des PNJs qui rejoindront le hub. Le donjon recèlera de nombreux coffres et des éléments destructibles pour obtenir des matériaux.
La salle au trésor vous permettra d’obtenir un attribut spécial offrant un avantage, comme la possibilité de revenir à la vie ou d’attirer l’argent vers vous. Vous ne pourrez en équiper que deux simultanément. Si vous en obtenez un nouveau, il remplacera l’un de vos attributs actifs que vous pourrez alors échanger avec celui nouvellement acquis.
La salle spéciale, quant à elle, vous permettra d’obtenir un attribut puissant en contrepartie d’une réduction définitive de vos points de vie. La salle du boss sera précédée de coffres contenant des objets puissants. Si vous parvenez à vaincre le boss, vous obtiendrez une orbe permettant de débloquer de nouveaux donjons.
Une chose qui peut paraître quelque peu étrange : vous devrez refaire plusieurs fois les mêmes donjons pour obtenir de nouvelles orbes, mais vous y affronterez un boss différent de celui rencontré lors de votre première exploration. D’ailleurs, les boss sont assez intéressants, avec des patterns lisibles et des mécaniques uniques pour certains, rendant l’affrontement à la fois difficile et captivant.
Le level design de chaque donjon est censé être aléatoire afin d’éviter la sensation de redondance lorsque vous refaites plusieurs fois un donjon, quelle qu’en soit la raison. Cependant, vous remarquerez que de nombreuses salles sont réutilisées, ce qui amoindrit l’aspect aléatoire des donjons. En effet, seules les salles importantes conféreront un aspect unique à la nouvelle configuration du donjon. De plus, vous découvrirez d’autres salles, en plus de celles déjà mentionnées, qui vous seront utiles pour amasser de l’argent et des matériaux.
Dans un monde de dark fantasy
Globalement, le pixel art est d’une grande qualité. Les deux jeux présentent des graphismes assez similaires, rappelant l’esthétique d’un titre 16 bits. L’univers de notre aventure se déroule dans une ambiance aux teintes sombres, un choix judicieux compte tenu de l’histoire et du design des personnages ennemis. Que ce soient les décors, le design des personnages ou les couleurs choisies, l’ensemble est superbement réussi. Il est difficile de s’en plaindre, étant donné que le jeu était initialement prévu pour être joué sur Mega Drive.
Les animations sont fluides et bien réalisées, permettant de bien comprendre l’action à l’écran et ne gênant en rien le déroulement du jeu malgré leur niveau de détail.
Pour résumer, l’objectif était de reproduire un produit fidèle à la console 16 bits de Sega, et il s’agit là d’un des produits les plus aboutis pour tous les fans de cette console.
Un bel hommage musical à la Mega Drive
Que ce soit pour Astebros ou Demons of Asteborg, les musiques sont réussies. Les deux jeux respectent le style musical de la Mega Drive, et l’exploitent même très bien, ce qui n’a pas toujours été le cas à son époque. Elles sont bien réalisées, servent l’ambiance et s’adaptent aux différentes situations rencontrées. La bande-son est également réussie, proposant des sons variés et peu monotones. L’impact des coups se fait ressentir, et même hors écran, vous pourrez comprendre si l’attaque a été efficace ou non.
Demons of Asteborg : le jeu est assez court, vous le finirez facilement entre 2h à 5h même en galérant, l’aventure est courte et à part débloquer un nouveau personnage il n’y a pas un réel 100 %.
Astebros : Comme son prédécesseur, il dure entre 3h et 5h, mais la difficulté devrait le faire durer un peu plus longtemps. Il y a tout de même plusieurs fins possibles, un donjon bonus, l’obtention des descriptions de chaque monstre et le fait d’obtenir toutes les armes pour tous vos personnages. Si vous cherchez à faire le 100 % ça devrait prendre 15h à peu près, donc c’est un peu plus généreux en contenu.
Conclusion
Cette compilation est plutôt sympathique, proposant deux jeux globalement réussis. Demons of Asteborg s’inspire de nombreux classiques des consoles 16 bits, et cela se ressent dans son aventure où il faut foncer droit devant et tout détruire sur son passage. Il est cependant regrettable que le rythme soit parfois brisé par des énigmes qui interrompent l'action, et ce n’est pas toujours pour le mieux. Astebros, quant à lui, offre beaucoup plus de variété et une aventure bien moins linéaire. Il présente toutefois des défauts notables, comme sa génération aléatoire de donjons qui ne vous donne pas forcément envie de les refaire. Vous trouverez assurément votre style de jeu grâce à des donjons engageants qui ne s'éternisent pas et l’accès à trois héros bien différent. Le problème réside dans le prix : les deux jeux, achetés individuellement, coûtent 14,99 € (Demons of Asteborg) et 12,99 € (Astebros), tandis que la compilation est affichée à 32,99 €. Le seul argument en sa faveur, selon la description de l’eShop, semble être un nouveau personnage et une galerie d’images. Le personnage bonus est déjà disponible via un code de triche intégré dans Demons of Asteborg. Dès lors, l'achat de la compilation pour une simple galerie d’images vaut-il vraiment le coup ? À vous de juger.
LES PLUS
- Astebros : Les trois héros permettent de choisir son style de jeu
- Astebros : Les boss sont très satisfaisants à vaincre
- Astebros : Le hub est simple et efficace
- Astebros : Les attributs spéciaux donnant de nouvelles capacités sont bien pensés
- Demons of Asteborg : Les fans de jeux rétro seront satisfaits
- Demons of Asteborg : Le gameplay se complexifie au fil de l’aventure et encore plus vers la fin du jeu.
- Peu importe le jeu, c’est fluide et dynamique lorsque des monstres vous barrent la route
- Les deux jeux ont de superbes graphismes
- Les musiques sont dynamiques et s’accordent avec l’aventure proposée
LES MOINS
- Astebros : Les donjons sont générés aléatoirement mais ça ne donne pas forcément envie de les refaire.
- Demons of Asteborg : Un level design trop linéaire
- Demons of Asteborg : Des énigmes qui coupent l’élan dans l’aventure
- Demons of Asteborg : Y’a une histoire mais ça ne suffit pour réellement s’y intéresser
- Pourquoi faire une compilation plus chère que les deux originales ?
- Le seul réel ajout c’est la galerie d’images, ça fait léger